Décret honorifique

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Un décret honorifique est un type de décret dans le monde grec qui apparait à l'époque classique et se démocratise à l'époque hellénistique.

Il a pour but de mettre à l'écrit une proposition faite devant l'assemblée du peuple. Le décret est composé généralement de cinq grandes parties :

  • la première partie, nommé le préambule contient en premier une possible formule d’invocation destinée à diverses divinités. À la suite on retrouve l’intitulé complet contenant les personnalités participant au décret ainsi que des éléments de datation et une formule de sanction.
  • La deuxième grande partie, que l’on nomme les considérations, regroupe les motivations de ces prises de décisions, cette partie était souvent la plus développée du décret honorifique.
  • Cela amène à la possible formule hortative de la troisième partie, où est expliqué ce que va mettre en place le décret.
  • Le décret continue sur la formule de résolution, où l’on retrouve les votes ainsi que les datifs : plaise (ou décrète) et souvent dans la cité d'Athènes une formule probouleumatique.
  • On retrouve en dernier grand point les décisions. Les décisions dépendantes des votes sont mises en première exécution, et les décisions prises en fonction de dispositions particulières sont mises en seconde ordre.

Le décret peut parfois finir par un amendement ou des documents annexes comprenant, des noms, des villes ou des participants.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans le monde hellénistique[modifier | modifier le code]

Dans le monde hellénistique, les décrets étaient d'une grande importance car ils constituaient l'un des principaux moyens de gouvernance et de régulation des affaires publiques. Les décrets étaient des décisions prises par les assemblées ou les conseils de la cité, qui avaient force de loi et devaient être respectés par tous les citoyens. Les décrets étaient utilisés pour réguler un large éventail de questions, telles que la nomination de magistrats, l'attribution de terres, l'organisation de festivals, la construction de bâtiments publics, la levée d'impôts et la déclaration de guerre ou de paix. Ils pouvaient également être utilisés pour honorer des individus pour leur contribution à la cité ou à la culture hellénistique en général. Souvent gravés sur des stèles en pierre, ils étaient placés dans des endroits publics tels que les places et les temples, afin que les citoyens puissent les consulter facilement.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • F. Dürrbach, Décret athénien du IIIe siècle Bulletin de correspondance hellénique, Athènes,, École française d’Athènes,
  • G. Biard, La représentation honorifique dans les cités grecques aux époques classique et hellénistique, Athènes, École française d’Athènes,
  • Institut Fernand Courby (Lyon), Nouveau choix d'inscriptions grecques : textes, traductions, commentaires, Paris, Les Belles Lettres,