Daniel Picotin

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Daniel Picotin
Fonctions
Conseiller régional d'Aquitaine

(12 ans)
Député français

(4 ans et 19 jours)
Élection 28 mars 1993
Circonscription 11e de la Gironde
Législature Xe (Cinquième République)
Groupe politique UDF
Prédécesseur Bernard Madrelle
Successeur Bernard Madrelle
Maire de Saint-Ciers-sur-Gironde

(19 ans)
Conseiller général de la Gironde

(13 ans)
Circonscription Canton de Saint-Ciers-sur-Gironde
Prédécesseur Paul Crotte
Successeur Philippe Plisson
Biographie
Date de naissance (67 ans)
Lieu de naissance Bordeaux
Profession Retraité

Daniel Picotin
Maires de Saint-Ciers-sur-Gironde

Daniel Picotin, né le à Bordeaux-Caudéran (Gironde), a été avocat et homme politique français.

Il a été député de la 11e circonscription de la Gironde du au , maire de Saint-Ciers-sur-Gironde de 1989 à 2008, conseiller général de la Gironde de 1985 à 1998 et conseiller régional d'Aquitaine de 1998 à 2010 et avocat de 1981 à décembre 2020.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Daniel Picotin a été avocat, inscrit au barreau de la cour d’appel de Bordeaux de 1981 à décembre 2020. Il a créé cette année-là son cabinet d'avocat.     

Vie politique[modifier | modifier le code]

Daniel Picotin a été conseiller général de Gironde de 1985 à 1998, puis Conseiller Régional d’Aquitaine de 1998 à 2010. Dans le même temps, il a occupé le poste de Secrétaire Général du Parti Radical Valoisien, de 1997 à 1998, et a occupé le poste de Président du Syndicat de Réhabilitation du Port des Callonges, de 1990 à 2007. Il  officie en tant que coprésident du « Nouveau Contrat Social Aquitaine », recevant régulièrement des personnalités de tous horizons dans le cadre de dîners débats.

À l’Assemblée Nationale, il a été rapporteur de plusieurs projets, notamment :

  • Adaptation de la législation française pour le Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie
  • Adaptation de la législation française au Tribunal International pour le Rwanda en 1996[1]
  • Rapporteur de la proposition de loi concernant la surveillance électronique (bracelet électronique) en 1997[2]
  • Membre de la Commission des Sectes en France en décembre 1995[3]

À Saint-Ciers-sur-Gironde, il a fait bâtir une médiathèque d’architecture Land’Art, inaugurée par le Ministre de la Culture en 2005. Il a mis en place plusieurs jumelages de la ville de Saint-Ciers-sur-Gironde avec Orio, au Pays basque espagnol, Sevilla la Nueva en Espagne, et a lancé une mission humanitaire en 1990 de parrainage d’Ivănețu en Roumanie.

Daniel Picotin et l'Exit Counseling[modifier | modifier le code]

Les controverses sur le sujet de l'exit counseling et les réponses de Daniel Picotin[modifier | modifier le code]

Le 5 mai 2015, Daniel Picotin a été condamné par la Cour d'Appel de Bordeaux[4] pour avoir facturé des clients pour un « exit counseling » au-dessus des honoraires justifiés par son cabinet. Sur la provision de 25 000 euros versée par un couple, il a conservé 18 000 euros d'honoraires personnels et de frais auprès de plusieurs prestataires. La cour d'appel a condamné l'avocat à restituer plus de 14 000 euros à ses clients[5].

En août 2016, dans le magazine Society, le directeur de l'office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) Philippe Guichard a déclaré qu'il n'était « pas sûr » que les méthodes particulières de Daniel Picotin « soient légales ». Le psychiatre Philippe Jean Parquet, membre du Conseil d'Orientation de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires a lui déclaré qu'il s'agissait d'un « truc peu éthique et moral »[réf. nécessaire].

Pourtant, selon Daniel Picotin « L’exit, c’est ouvrir les yeux de quelqu’un dans le respect de la personne afin de lui permettre de recouvrer sa liberté et de partir librement ». L’une des victimes de Thierry Tilly, le docteur Charles-Henri de Vedrines confirme ses dires : « L’exit counseling, c’est le moyen le plus efficace pour sortir les adeptes de la merde. Il est critiqué parce que ça gêne le monde »[6]). Par ailleurs, le principal intéressé a ajouté : « Dès qu’on a le malheur de réussir en France, il y a des jalousies. Ceux qui me critiquent n’ont pas d’autre méthode que d’attendre que les gens sortent seuls des sectes »[6]). Daniel Picotin a reconnu qu'il avait déjà embauché des figurants et des gardes du corps pour créer des situations visant à convaincre des personnes sous emprise[7]. Il s’agit d’écrire un scénario d’un film d’action, mais sans l’action.

En 2017, Daniel Picotin organise à Bordeaux le colloque de l’ICSA (International Cultic Studies Association) avec des spécialistes japonais, chinois, américains, canadiens et anglais sur la question sectaire dans le monde. Il y invite toutes les personnes dubitatives quant aux méthodes employées par lui[6]).

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Assemblée nationale - tribunal international relatif au Rwanda », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  2. « Proposition de loi consacrant le placement sous surveillance électronique comme modalité d'exécution des peines », sur www.senat.fr (consulté le )
  3. « Commission d'enquête sur les sectes – Assemblée nationale », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  4. « CAP Liberté de Conscience ONG de l’ONU » Ominium des libertés », sur www.omnium-des-libertes.com (consulté le )
  5. « Exfiltration » d’une secte : l’avocat avait trop facturé, Dalloz actualité, 12 mai 2015.
  6. a b et c « Par ici la sortie », Society Magazine,‎ , p. 43
  7. Magazine Society numéro 37 - Août 2016 - page 43 [1]

Liens externes[modifier | modifier le code]