Europ'Air

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Europ'Air
IATAOACIIndicatif d'appel
ER
Repères historiques
Date de création 1967
Date de disparition 1976
Généralités
Basée à Aéroport d'Angoulême (Bel-Air)
Nombre de destinations 1
Siège social Drapeau de la France Angoulême
Société mère EUROP AIR TRANSPORT
Société sœur AIR AQUITAINE
Effectif 6 (30 juin 1973), 4 (1975)
Données financières
Chiffre d'affaires 754 441 francs HT (1975)

Europ'Air (code IATA : ER) était une compagnie aérienne régionale française de 3e niveau basée sur l'aéroport d'Angoulême Bel-Air.

Histoire[modifier | modifier le code]

La compagnie aérienne Europ'Air[1] voit le jour en 1967[2] sur l'aérodrome d'Angoulême-Bel Air[3].

Elle obtient le 15 juillet 1970, par arrêté, l'autorisation de transport aérien[4].

Elle commence l'exploitation de la ligne Cognac-Lyon/Bron via Angoulême au début des années 70, elle en a fait la demande en 1971 auprès de la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC)[4].

Sous l'égide de la Chambre de commerce et d'industrie d'Angoulême, Europ'Air exploite dès le printemps 1973, la ligne commerciale vers Lyon-Bron en Cessna 310 et 402 au départ d'Angoulême[5] et non plus de Cognac[6].

473 passagers était transportés sur l'année 1973[7].

La compagnie adhère à l'ATAR (Association des transporteurs aériens régionaux) pour rejoindre les compagnies de 3e niveau Rousseau Aviation, TAT, Air Alpes, Air Limousin, Europe Aéro Service, Avia Taxi France, Air Paris, Air Vosges ou encore Pyrénair.

Concernant l'exploitation de la ligne Angoulême-Lyon, Europ'Air passera un contrat le 4 juin 1974 avec la société Air Limousin basée sur l'aéroport de Limoges-Bellegarde[4]. Cette dernière espérant récupérer l'escale à Limoges de la ligne Angoulême-Paris exploitée alors par Air Paris en Twin Otter de 19 places[8].

Europ'Air avait conclu en 1974, avec Air Inter des accords d'assistance commerciale en matière de réservation de billetterie ainsi que d'informations concernant les horaires et tarifs[9].

Les pilotes de la compagnie sont M. Roger Delmas, ancien commandant de l'Armée de l'air et instructeur chef-pilote sur Fouga qui sera aussi chef-pilote à l'aéroclub d'Angoulême puis M. Loriot[6].

La compagnie s'était associée à la compagnie Air Aquitaine.

La piste d'Angoulême - Bel Air étant trop courte, le Cessna d'Europ'Air ne pouvait accepter que 5 passagers maximum au lieu de 9. Il apparait donc vite que la ligne n'était pas rentable alors que la compagnie devait refuser des passagers[10].

La ligne de Lyon accueillait 1 550 passagers par an avec une rentabilité à 5 000[10], elle était essentielle à l'aéroport de par l'implantation à Angoulême de la société Leroy-Somer, leader mondial en moteurs électriques, systèmes d'entraînement électromécaniques et électroniques et alternateurs industriels et possédant des implantations en région lyonnaise et en Ardèche.

La CCI d'Angoulême mettait fin à toutes les lignes de l'aéroport de Bel-Air en novembre 1974[10] à la suite de problèmes de piste.

La reprise de la ligne vers Lyon se faisait donc à Cognac en 1975[11], de l'aéroport civil de Cognac-Châteaubernard sur la Base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard.

723 passagers ont été transportés par la compagnie en 1975 qui disposait d'un effectif de 4 employés et qui réalisait un chiffre d'affaires de 754 441 francs (Hors taxe)[12]. La compagnie était en déficit[13].

Les deux compagnies, Air Aquitaine et Europ'Air déposaient le bilan en décembre 1976[4],[14].

Le réseau[modifier | modifier le code]

  • Cognac-Angoulême-Lyon (Début des années 70)
  • Angoulême-Lyon (1973-1974)
  • Cognac-Lyon (1975-1976)

Flotte[modifier | modifier le code]

Accident[modifier | modifier le code]

Le 28 novembre 1973, le Cessna 402A d'Europ'Air, immatriculé F-BRSA, en provenance de Lyon-Bron et en approche sur l'aéroport d'Angoulême, s'écrase dans une forêt à 08 kilomètres de l'aéroport dans des circonstances inconnues faisant 4 blessés et 1 mort, le pilote Roger Delmas[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. France, Journal officiel de la République française : Lois et décrets, (lire en ligne)
  2. « DGAC-Bureau entretien des aéronefs, « EUROP'AIR (création-faillite) page 7 » »
  3. Bulletin officiel des annonces commerciales, Journaux officiels, (lire en ligne)
  4. a b c d et e DGAC Bureaux des compagnies régionales, « Compagnie EUROP-AIR »
  5. Norois, Ligne Europ'Air : Angoulème - Bel Air vers Lyon - Bron au Printemps 1973, Norois., (lire en ligne), p. 620
  6. a et b « Aéro-club d'Angoulême (histoire par année) Europ'Air 1973 » [PDF]
  7. (en) Interavia, Interavia, (lire en ligne)
  8. « Organisation des transports aériens régionaux - Ministère des Transports - Ligne Angoulême-Lyon pages 11-14 »
  9. Air et cosmos -Europ'Air et Air Inter, Impr. Reaumur., (lire en ligne), p. 34
  10. a b et c Jacques Comby, « Caractères structurels et spaciaux de l'industrie dans l'agglomération d'Angoulême. Le présent (1974-1978) et l'avenir », Norois, vol. 100, no 1,‎ , p. 615–621 (DOI 10.3406/noroi.1978.3743, lire en ligne, consulté le )
  11. « Air Aquitaine », sur www.timetableimages.com (consulté le )
  12. « Rapport du Sénat n° 67 1976-1977 sur le transport aérien - Europ'Air page 21 »
  13. Robert Espérou, Histoire du transport aérien français, Pascal Galodé, (ISBN 978-2-35593-013-3, lire en ligne)
  14. France Parlement (1946-) Sénat, Comptes rendus des débats, Impr. des Journaux officiels, (lire en ligne)
  15. a et b Jean Grampaix, « Aviation magazine international : les ailes, l'air et l'espace - Les compagnies du soleil - Les charters - Les compagnies françaises », sur Gallica Bnf, , p. 33
  16. « Aircraft Cancelled F-BUOK Angoulême 23-08-1994 »
  17. a et b « Crash of a Cessna 402A in Angoulême: 1 killed | Bureau of Aircraft Accidents Archives », sur www.baaa-acro.com (consulté le )