Evangelista Torricelli (sous-marin, 1918)

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Evangelista Torricelli
Type Sous-marin de moyenne croisière
Classe Pietro Micca
Histoire
A servi dans  Regia Marina
Commanditaire Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Constructeur Arsenale militare marittimo della Spezia
Chantier naval La Spezia, Italie
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Radié le , puis démoli
Équipage
Équipage 4 officiers, 36 sous-officiers et marins
Caractéristiques techniques
Longueur 63,2 mètres
Maître-bau 6,2 mètres
Tirant d'eau 4,26 mètres
Déplacement 862 tonnes en surface
1 224 tonnes en immersion
Propulsion 2 moteurs diesel TOSI
2 × moteurs électriques Ansaldo
2 hélices
Puissance 2 600 cv (1 910 kW) (moteurs diesel)
1 300 cv (956 kW) (moteurs électriques)
Vitesse 14,5 nœuds (26,9 km/h) en surface
11 nœuds (20,4 km/h) immergé
Profondeur 50 m (160 pieds)
Caractéristiques militaires
Armement 6 tubes lance-torpilles de 450 mm (4 à l'avant et 2 à l'arrière)
1 canon de pont simple de 76/40 Model 1916
1 canon de pont simple de 76/30 Model 1914
Rayon d'action En surface 2 100 milles nautiques à 10 nœuds
En immersion 180 milles nautiques à 3 nœuds

Le Evangelista Torricelli est un sous-marin, de la classe Pietro Micca, en service dans la Regia Marina à la fin de la Première Guerre mondiale.

Le navire a été nommé en l'honneur de Evangelista Torricelli (1608-1647), un physicien et un mathématicien italien du XVIIe siècle, connu notamment pour avoir inventé le baromètre.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

La classe Pietro Micca déplaçaient 862 tonnes en surface et 1 244 tonnes en immersion. Les sous-marins mesuraient 63,2 mètres de long, avaient une largeur de 6,2 mètres et un tirant d'eau de 4,26 mètres[1]. Ils avaient une profondeur de plongée opérationnelle de 50 mètres[2]. Leur équipage comptait 40 officiers et soldats[1].

Pour la navigation de surface, les sous-marins étaient propulsés par deux moteurs diesel FIAT ou Tosi de 2 600 chevaux-vapeur (cv) (1 910 kW), chacun entraînant un arbre d'hélice. En immersion, chaque hélice était entraînée par un moteur électrique de 650 chevaux-vapeur (478 kW). Ils pouvaient atteindre 14,5 nœuds (26,8 km/h) en surface et 11 nœuds (20,3 km/h) sous l'eau. En surface, la classe Pietro Micca avait une autonomie de 2 100 milles nautiques (3 890 km) à 10 nœuds (18,5 km/h); en immersion, elle avait une autonomie de 180 milles nautiques (333 km) à 3 nœuds (5,6 km/h)[2].

Les sous-marins étaient armés de six tubes lance-torpilles de 45 centimètres, quatre à l'avant et deux à l'arrière, pour lesquels ils transportaient un total de huit torpilles. Ils étaient également armés d'un canon de pont de 76/40 Model 1916 à l'avant de la tour de contrôle (kiosque) et un canon de pont 76/30 Model 1914 à l'arrière de la tour de contrôle pour le combat en surface[1].

Construction et mise en service[modifier | modifier le code]

Le Evangelista Torricelli est construit par le chantier naval de l'Arsenale militare marittimo della Spezia (Arsenal militaire maritime de La Spezia) de La Spezia en Italie, et mis sur cale le . Il est lancé le et est achevé et mis en service le . Il est commissionné le même jour dans la Regia Marina.

Historique[modifier | modifier le code]

Entré en service - sous le commandement du lieutenant de vaisseau (tenente di vascello) Giovanni De Sangro, qui a supervisé son développement - un mois après la fin de la Première Guerre mondiale, le Evangelista Torricelli n'a pas la possibilité de participer à une quelconque opération de guerre, car l'équipage n'a pas encore reçu une formation adéquate[3].

Il est affecté au 1er escadron de sous-marins, basé à La Spezia[3].

Dans la première période de l'après-guerre, il opère dans des croisières d'entraînement et mène des activités de formation pour les étudiants de l'Académie navale de Livourne[3].

En 1924, il participe à un exercice dans les eaux de la Tripolitaine; le commandant du sous-marin est le lieutenant de vaisseau Angelo Parona[3] (qui, avec le grade d'amiral, commandera plus tard la base italienne de Betasom pendant la Seconde Guerre mondiale).

En mars 1926 - il est commandé par le capitaine de corvette Ferdinando Zezi - il participe à des exercices d'hydrophone avec quelques Motoscafo armato silurante (MAS), au large de l'île d'Elbe[3].

La même année, il participé à un exercice au cours duquel il doit être remorqué au port par son navire-jumeau (sister-ship) Galvani[4]

Il passe toute l'année 1927 au chantier naval[5], mais il ne revient jamais en service. Désarmé la même année, il est mis au rebut en 1930[3].

La démolition a suivi.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Chesneau, p. 307
  2. a et b Bagnasco, p. 140
  3. a b c d e et f Le sous-marin Torricelli sur le site grupsom.com consulté en mai 2018
  4. Sommergibile Galvani
  5. Giorgio Giorgerini, Uomini sul fondo. Storia del sommergibilismo italiano dalle origini a oggi, p. 105

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Erminio Bagnasco, Submarines of World War Two, Cassell & Co, London. 1977 (ISBN 1-85409-532-3)
  • (en) Blair, Clay, Hitler's U-boat War: The Hunters, 1939-1942. Random House 1996. (ISBN 0-304-35260-8)
  • (en) Roger Chesneau, Robert Gardiner: Conway's All the Worlds Fighting Ships 1922-1946 (1980). (ISBN 0-85177-146-7)
  • (en) Paul Kemp : Underwater Warriors (1997) (ISBN 1-85409-455-6)
  • (it) Giorgerini, Giorgio : Uomini sul fondo. Storia del sommergibilismo italiano dalle origini a oggi, Mondadori, 2002, (ISBN 978-88-04-50537-2).
  • (en) Thomas Zolandez, « Question 32/53 », Warship International, vol. LIV, no 4,‎ , p. 280–281 (ISSN 0043-0374)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]