Famille de Cazotte

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

de Cazotte
Image illustrative de l’article Famille de Cazotte
Armes famille de Cazotte (XXe siècle)

Blasonnement d'azur à une fasce d'or accompagnée en chef d'une étoile d'argent et en pointe de trois roses au naturel 2 et 1. (porté au début du XXe siècle)[1]
Période XVIe siècle-XXIe siècle
Pays ou province d’origine Bourgogne
Demeures Château de la Marquetterie à Pierry (Marne) (1760-1789)
Charges Échevins de Dijon
Notaire-secrétaire du roi de la chambre des comptes de Dijon (1713-1716)
2 conseillers du roi et avocats généraux au siège de la table de marbre de Dijon (1725 et 1747)
Procureur au Parlement de Dijon
Greffier des États de Bourgogne
Maire de Pierry (1790) Commissaire général de la marine
Fonctions militaires Colonel
Chef de bataillon
Lieutenant et capitaine de vaisseau
Capitaine d'infanterie
Fonctions ecclésiastiques Vicaire général de Chalons-sur-Marne
Récompenses civiles Chevalier, officier, commandeur de la Légion d'honneur
Récompenses militaires 3 chevaliers de Saint-Louis

La famille Cazotte jusqu'au début du XIXe siècle, puis de Cazotte, est une famille française d'ancienne bourgeoisie. Elle est connue à Dijon dès la seconde moitié du XVIe siècle[2],[3].

En sus de nombreux marchands, échevins et officiers de judicatures de Dijon, elle a donné Jacques Cazotte, l'auteur du Diable amoureux, un des romans les plus curieux du XVIIIe siècle.

Histoire[modifier | modifier le code]

D'après Georges de Morant contributeur de l'Annuaire de la noblesse de France (1914), cette famille aurait été « ennoblie, par suite des charges qu'elle a remplies, et confirmée, dans sa noblesse, en vertu des lettres patentes données à Paris, le , par S. M. Louis XVIII, en faveur du sieur (de) Cazotte (Jacques-Scévole), appelé à servir dans les armées du roi, avec le grade de chef de bataillon[4], (lettres non mentionnées dans l'ouvrage du vicomte Albert Révérend Titres, anoblissements et pairies de la restauration 1814-1830).

Le même Annuaire de la noblesse de France de 1908 (sous la seule responsabilité d'Albert Révérend) indiquait à ce sujet : « Cette famille Cazotte, aujourd'hui de Cazotte, est d’ancienne bourgeoisie de Dijon ; d'après une publication moderne, elle aurait été anoblie le , mais il n’existe aucune trace de cet anoblissement dans les archives du Sceau de France, et la date elle-même rend douteuse la possibilité d’une ordonnance royale, non suivie de lettres patentes. »[3].

Gustave Chaix d'Est-Ange, indique que cette famille appartenait dès la seconde moitié du XVIe siècle à la haute bourgeoisie de Dijon[1]. Il indique que l'un de ses auteurs, Denis Cazotte, fut pourvu, le , de l'office de notaire et secrétaire du roi en la chancellerie près la Chambre des comptes de Dijon, office qui fut supprimé dès 1716, avant qu'il ait accompli le délai de vingt ans nécessaire pour acquérir la noblesse héréditaire[1].

La filiation de cette famille est connue depuis Jehan Cazotte, bourgeois de Dijon, qui figure parmi les notables de la ville convoqués par les vicomtes mayeurs et échevins à une assemblée en la Chambre de Dijon le et qui eut trois fils[1] :

  • Jehan Cazotte, procureur du roi, élu échevin de la ville le , appelé noble-homme. (Archives municipales, B 236, fol. 1 V)[4].
  • Pierre Cazotte, élu échevin pour la paroisse St-Jean, 1617[1].
  • Jacques Cazotte, marchand tanneur, fondateur du rameau actuel[1].

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • Jehan Cazotte, né le , avocat, conseiller à la Table de marbre du Palais à Dijon le , élu échevin de la ville en 1634, poète français, décédé en 1657[4]
  • Jacques Cazotte, né à Dijon le , conseiller du roi en ses conseils, commissaire général de la marine (1760), membre de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Dijon (1763), maire de Pierry (1790), littérateur français, marié le à Elisabeth Roignan, mort sur l'échafaud le [3]
  • Jacques-Scévole Cazotte (il signe de ce nom)[5],[6] (appelé parfois "de Cazotte"), né à Pierry (Marne) le , auteur du rameau aîné, page du roi Louis XVI[7], lieutenant de vaisseau en 1779, lieutenant des gardes de Frédéric II, landgrave de Hesse (1785), commandant de la garde nationale du village de Pierry, lieutenant de la Garde constitutionnelle du Roi Louis XVI (1791), émigré, fit la campagne des princes aux régiments Loyal-Emigrant et de Rotalier, capitaine le , chef de bataillon le , trésorier des gardes de la prévôté de l'Hôtel du roi[8], bibliothécaire de la ville de Versailles, il rédigera ses mémoires en 1839 sous le titre "Témoignage d'un royaliste", décédé en 1853, chevalier de Saint-Louis le

Généalogie[modifier | modifier le code]

Jacques Cazotte, marchand tanneur à Dijon, marié à Claudine Bryois, sœur d'un Claude Bryois qui est devenu écuyer, et seigneur de Marcilly, dont[4] :

  • Nicole Cazotte, née le , mariée à Bernard de Requeleyne, écuyer.
  • Denis Cazotte, marié le 1er juin à Claudine de Clermont (branche de Clermont-Rouxel), dont :
    • Antoinette Cazotte, née le , mariée à Philippe de Requeleyne, auditeur de la Chambre des Comptes, son cousin.
    • Jacques Cazotte, né le , marié le à Christine Raffet, dont :
      • Denis Cazotte, né le , secrétaire du roi à Dijon, provision du (office supprimée en 1716), marié à Bernarde Thoreau, dont :
        • Pierre Cazotte, conseiller du roi et avocat général au siège de la table de marbre de Dijon, provision du , marié à Catherine Roussignol le , dont:
          • Denis-Guillaume Cazotte, né le , conseiller du roi et avocat général au siège de la table de marbre de Dijon, provision du .
  • Claude-Pierre Cazotte, procureur au Parlement, né le , qui fut le grand-père de Claude-Joseph Cazotte de la Chassagne, né le , fils de Claude-Pierre, procureur près la Chambre des Comptes, provision du , et d'Anne-Françoise Gérard.
    • Claude-Joseph Cazotte de la Chassagne, chevalier de Saint-Louis le , major d'artillerie le , membre de l'Académie des Sciences et Bettes-Lettres de Dijon le , colonel du 2e bataillon des volontaires de la Côte-d'Or, tué héroïquement, au combat de la Grisuele, et dont un monument élevé à Maubeuge perpétue la mémoire.
  • Bernard Cazotte, né le , conseiller du roi, notaire à Dijon et commis-greffier des états de Bourgogne[9], marié le à Marie Taupin dont :
    • Chrétien Cazotte, né le , grand vicaire de Châlons-sur-Marne.
    • Bernard-Benoit Cazotte, né le , marié le à Catherine Jacquinot de Chazan, dont :
      • Bernard Cazotte, né le , capitaine de vaisseau, chevalier de Saint-Louis, sans postérité.
    • Jacques Cazotte, né à Dijon au 9, rue du Four (devenue rue Jacques Cazotte) le  ; il fut baptisé en l'église Saint Étienne le , conseiller du roi en ses conseils, commissaire général de la marine (1760), membre de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Dijon (), garde-meuble de la Grande-Ecurie (1789)[10], premier maire de Pierry (), littérateur français auteur du roman Le Diable amoureux, propriétaire du Château de la Marquetterie de 1760 à 1789 [11], mort sur l'échafaud le , marié le à Elisabeth Roignan, fille de Simon Roignan, conseiller du roi et son lieutenant en la juridiction de Port-Royal de la Martinique, et de Catherine-Elisabeth Aubin de Blanché, dont :
      • Jacques-Scévole Cazotte (il signe de ce nom)[5],[6] (appelé parfois "de Cazotte"), né à Pierry (Marne) le , auteur du rameau aîné, page du roi Louis XVI[7], lieutenant de vaisseau en 1779, lieutenant des gardes de Frédéric II, landgrave de Hesse (1785), commandant de la garde nationale du village de Pierry, lieutenant de la Garde constitutionnelle du Roi Louis XVI (1791), émigré, fit la campagne des princes aux régiments Loyal-Emigrant et de Rotalier, capitaine le , chef de bataillon le , trésorier des gardes de la prévôté de l'Hôtel du roi[8], bibliothécaire de la ville de Versailles, il rédigera ses mémoires en 1839 sous le titre "Témoignage d'un royaliste", décédé en 1853, chevalier de Saint-Louis le , marié à Ursule Amiel, dont :
        • Paul-Jacques Cazotte, élève de l'École royale des Mines, décédé le
        • Claire-Marie-Victoire, née à Versailles le (?), décédée à Paris le 21 oct. 1885, mariée à Auguste Hannotin, chef d'escadron aux gardes du corps, chevalier de la Légion d'honneur, sans postérité
        • Laure-Charlotte-Thaïs, née à Versailles le , décédée à Paris le , mariée le à Alexandre-François, marquis de Forget, capitaine de frégate, officier de la Légion d'honneur, dont Claude-Olivier, marquis de Forget, né en 1838, chambellan de l'empereur Napoléon III, marié en 1875 à Marguerite de Beurges.
        • Blanche-Anne-Sophie, née à Versailles le , décédée le , mariée le à Théodore Vautor des Rozeaux, sans postérité
        • Charles-Ferdinand Cazotte[12], né à Versailles le , décédé à San Francisco le , consul général de France, officier de la Légion d'honneur, chevalier des Saints-Maurice-et-Lazare de Sardaigne, chevalier de la Rose du Brésil, etc., marié à Lima (Pérou) à Flora Saenz de Tejada y Guzman de la Cadena dont :
          • Jacques-Charles-Alexandre de Cazotte, né le , ministre plénipotentiaire de 1re classe, officier de la Légion d'honneur, grand-officier de St-Stanislas, etc.
          • Jean-Charles-Ferdinand, né le , chef de bureau au ministère de la guerre, chevalier de la Légion d'honneur, marié le à Eva-Maud Duff, dont Paul-Charles-Ferdinand de Cazotte, né le 19 décembre 1888, décédé à Axenstein le .
          • Elisabeth-Maria del Carmen-Flora-Henriette, née le
          • Blanche, née le , mariée à Henry des Portes de la Fosse, ministre plénipotentiaire, officier de la Légion d'honneur, grand-croix du Nicham-El-Dem, etc., dont Guillemette des Portes de la Fosse, mariée le à Tunis, à Henry, vicomte de Ronseray.
          • Charles-Gaspard-Marie-Salvador de Cazotte, né le , consul de France, chevalier de la Légion d'honneur, marié le à Mary O'Connor, dont :
            • Michel-Marie-Charles de Cazotte, né à Paris le 3 oct. 1903, banquier, marié à Martha Fairall dont :
            • Emmanuel de Cazotte, ingénieur. Il épouse Marie-Laure Nivelleau de la Brunière, écrivaine et directrice de sociétés sous le nom de Marie-Laure de Cazotte
              • Jacques de Cazotte, Né le à Paris, Décédé le à l'âge de 87 ans, marié le à Paris, avec Mireille Lefebvre de Laboulaye, dont :
                • Antoine de Cazotte, né le à Paris, producteur de film ayant notamment travaillé sur les films : The Artist, Maniac, Stars 80 et le documentaire Océans. Il a été marié à la productrice américaine Lisa de Cazotte (nee Liza) S. Hesse décédée en 2019.[1]
      • Henri Cazotte[13], auteur du rameau cadet, né à Pierry (Marne) le , officier au régiment de Poitou, émigré, fit la campagne des princes comme lieutenant au corps de Witgenstein, puis au 9e régiment de S. M. Britannique, capitaine d'infanterie, décédé en 1810 à la Martinique où il se maria le à Marie-Sophie-Anonyme de Lafond, sa cousine, née à la Martinique, dont :
        • Henry-Nicolas-Scévole Cazotte[14], né à la Martinique le , décédé à Santiago (Chili) le , consul général et chargé d'affaires de France nommé par lettres-patentes données au Palais de Saint-Cloud le par le roi Louis-Philippe, son plénipotentiaire, à l'effet de négocier, conclure et signer avec les plénipotentiaires du Chili le traité de navigation et de commerce entre les deux pays, traité signé le , commandeur de la Légion d'honneur, se maria le à Maria del Carmen Alcalde, fille de Juan Agustin Alcalde dernier comte de Quinta-Alegre, conseiller d'État et sénateur à vie, et de Carmen F. de Velasco.
        • Elisabeth
        • Françoise

Armes[modifier | modifier le code]

Armes enregistrées en 1703 à l'Armorial général
  • Si depuis le début du XXe siècle, les représentants actuels de la famille de Cazotte portent d'azur à une fasce d'or accompagnée en chef d'une étoile d'argent et en pointe de trois roses au naturel 2 et 1[1], on retrouve enregistré en 1703 à l'Armorial général le blason suivant: d'azur, à trois racines de carotte d'argent, 2 et 1, feuillées de sinople[15]
  • Timbre : une couronne de comte (titre de courtoisie)
  • Supports : deux lions.

Alliances[modifier | modifier le code]

Les principales alliances de la famille de Cazotte sont[1],[4],[3]: Dymanche, Bryois, de Requeleyne, de Clermont, Raffet (1653), Thoreau, Roussignol (1713), Gérard, Taupin (1701), Jacquinot de Chazan (1740), Roignan (1761), Robinet de Plas (1800), Amiel (1800), de Forget (1837), Desportes (ou des Portes) de la Fosse (1885), O'connor (1902), de Lafond (1801), Alcalde de Quinta-Alégre (1840) d'André (1876), Vautor des Rozeaux (1855), Saenz de Tejada y Guzman de la Cadena, Duff (1888), Piscatory de Vaufreland (1905), Galouzeau de Villepin, Lefebvre de Laboulaye (1950), Nivelleau de La Brunière...

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, volume XIV, Évreux, imprimerie de C. Hérissey, (lire en ligne), page 432
  2. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-nobiliaire Français, Sedopols, 2002, page 131.
  3. a b c et d Albert Révérend, Annuaire de la noblesse de France, Paris, Honoré Champion, (lire en ligne), page 179
  4. a b c d et e Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Monaco, Editeur comte d'Angerville, (lire en ligne), pages 198-203
  5. a et b Charles Monselet, Les amours du temps passé, 1878, page 277.
  6. a et b H. Roudil, La Tour Saint-Jacques, 1960, pages 171-172.
  7. a et b « Le dernier roi légitime de France, Volume 2 »
  8. a et b « Illuminisme au XVIIIe siècle »
  9. Mémoires de la Société bourguignonne de géographie et d'histoire, 1890 page 331.
  10. Collection générale des décrets rendus par l'Assemblée nationale. Avec la mention des sanctions et acceptations données par le Roi. Mois de mai 1791, page 187.
  11. Philippe Seydoux, Gentilhommières et maisons fortes en Champagne, Éditions de La Morande, 1997, page 44.
  12. Base Léonore dossier Légion d'honneur LH/459/56.
  13. Revue de Champagne et de Brie, 1881, page 295.
  14. Base Léonore, dossier Légion d'honneur LH/459/58.
  15. Armorial général de France, dressé, en vertu de l'édit de 1696, par Charles d'Hozier. VI Bourgogne (duché). Arrêt d'enregistrement du 27 décembre 1703.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, volume XIV, Évreux, imprimerie de C. Hérissey, (lire en ligne), page 432
  • Georges de Morant, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Monaco, Editeur comte d'Angerville, (lire en ligne), pages 198-203
  • Albert Révérend, Annuaire de la noblesse de France, Paris, Honoré Champion, (lire en ligne), page 179
  • L'itinéraire de Jacques Cazotte, 1719-1792 par Georges Décote - 1984
  • Armorial de la chambre des comptes de Dijon par J. d'Arbaumont p. 440
  • Dictionnaire de la conversation et de la lecture... Volume 4 p. 751
  • La famille Cazotte, par Anne-Albe-Cornélie de Beaurepaire d'Hautefeuille (Anna-Marie) - 1846
  • Témoignage d'un royaliste par Jacques Scévole Cazotte - 1839
  • Almanach royal année 1816 - Maison militaire du toi / prévôté de l'hôtel du roi - p. 526
  • Revue de Champagne et de Brie, Volumes 10 à 11 - 1881
  • Mémoires de Madame la duchesse de Tourzel
  • Who's Who in France, 2001, 2002, 2003, 2008
  • Bottin mondain