Furon

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le Furon
Canal du Furon
Illustration
Le Furon à Sassenage
Loupe sur carte verte le Furon sur OpenStreetMap.
Caractéristiques
Longueur 20,7 km [1]
Bassin collecteur le Rhône
Nombre de Strahler 2
Organisme gestionnaire Symbhi
Régime pluvial
Cours
Source source
· Localisation Lans-en-Vercors
· Altitude 1 300 m
· Coordonnées 45° 05′ 51″ N, 5° 36′ 11″ E
Confluence l'Isère
· Localisation Noyarey
· Altitude 201 m
· Coordonnées 45° 14′ 21″ N, 5° 39′ 24″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche ruisseaux de Chasau, de Rivet
· Rive droite le Bruyant, la Petite-Saône
Pays traversés Drapeau de la France France
Départements Isère,
Arrondissement Grenoble
Cantons Fontaine-Vercors
Régions traversées Auvergne-Rhône-Alpes
Principales localités Sassenage

Sources : SANDRE:« W30-0400 », Géoportail, OpenStreetMap

Le Furon ou canal du Furon est une petite rivière du sud-est de la France, dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes, et un affluent de la rive gauche de l'Isère, donc un sous-affluent du Rhône.

Géographie[modifier | modifier le code]

Entrée des cuves de Sassenage après passage dans le gouffre Berger.

Le Furon prend sa source au sud-est du bourg de Lans-en-Vercors à 1 300 mètres d'altitude[2] et rejoint l'Isère sur la commune de Noyarey à 201 m d'altitude[3]. Cette commune se situe au nord de Sassenage et de Grenoble. Il parcourt ainsi 20,7 km[1].

Ce cours d'eau, considéré comme un ruisseau dans sa partie amont, chemine entre des zones de pâturage puis il descend très rapidement du val de Lans dans des gorges jusqu'au barrage d'Engins[4], qui dérive une part de l'eau vers une conduite forcée débouchant à la centrale hydroélectrique de Sassenage.

Après sa confluence avec le Germe issu des Cuves de Sassenage[5] (cavité comptant parmi les Sept merveilles du Dauphiné en liaison avec le gouffre Berger, situé sur le massif du Vercors), puis avec l'eau dérivée via la centrale, le Furon traverse la commune de Sassenage et prend pleinement son statut de « canal ».

Communes et canton traversés[modifier | modifier le code]

Dans le seul département de l’Isère, le canal du Furon traverse successivement les quatre communes suivantes, de l'amont vers l'aval, de Lans-en-Vercors source), Engins, Sassenage, Noyarey (confluence)[1],[note 1][note 2].

Source et confluence se font donc dans le canton de Fontaine-Vercors, qui se situe dans l'arrondissement de Grenoble.

Bassin versant[modifier | modifier le code]

Le Canal du Furon traverse les deux zones hydrographiques suivantes « L'Isère du Drac à la Vence » (W300) « L'Isère de la Vence à la Roize incluse » (W302)[1],[note 3].

Organisme gestionnaire[modifier | modifier le code]

L'organisme gestionnaire est le Symbhi ou syndicat mixte des bassins hydrauliques de l'Isère[6].

Géologie[modifier | modifier le code]

Cascade du Furon sous les cuves de Sassenage.
Entrée des cuves de Sassenage.

Hormis les cuves de Sassenage, le Furon cache une autre merveille du Dauphiné. Dans la montagne aux environs de Sassenage, en particulier dans le lit du Furon et au pied d'une falaise éloignée du village, on trouve, dit-on, les pierres ophtalmiques de Sassenage, également dénommées larmes de Mélusine ou pierres d'hirondelle. Certains leur attribuent le pouvoir de soigner les yeux irrités par des poussières. Il s’agit d'orbitolines, fossiles lenticulaires dont la forme, la taille et la couleur correspondent aux descriptions faites par les anciens, au poli très fin, et très doux au toucher[7].

Affluents[modifier | modifier le code]

Le canal du Furon a cinq tronçons affluents depuis sa source, tous sans affluent donc de rang de Strahler un[1] :

Rang de Strahler[modifier | modifier le code]

Le rang de Strahler du Furon est donc de deux.

Hydrologie[modifier | modifier le code]

Son régime hydrologique est dit pluvial.

Climat de l'Isère[modifier | modifier le code]

Les crues[modifier | modifier le code]

Évoquées dès le XVIIe siècle, les crues torrentielles du Furon ont ponctuellement inondé les rues et les habitations du bourg de Sassenage en endommageant également les cultures. Des aménagements ont été réalisés au XIXe siècle dans la traversée du village pour limiter les débordements du torrent, mais ils s'avèrent, aujourd'hui, insuffisants[9].

Face à ce risque de crues, mis en évidence grâce à une étude menée en 2011 par l’association syndicale de Comboire à l’Échaillon (ASCE) qui avait alerté la mairie de Sassenage sur les risques d’instabilité et de brèche en cas de crue centennale des ouvrages de protection du Furon, des travaux d'aménagement de la digue du Furon ont été entrepris par la commune dès le début de l'année 2015[10].

À la suite de ces travaux, des passes à poissons seront installées pour permettre le passage de certaines espèces telles que les truites[11].

Aménagements et écologie[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Le lit du Furon est connu pour la pratique du canyoning, composé de deux parties, l'une sur la commune d'Engins, l'autre sur la commune de Sassenage. C'est l'une des descentes les plus fréquentées du massif du Vercors. Elle est composée de deux parties, la première partie commence au pont Mayouse et se termine 950 m plus bas, la seconde partie commence au-dessus des cuves de Sassenage et se termine à l'entrée de la ville. Ce site est réglementé par arrêté préfectoral et seuls les adhérents à la FFME, au CAF, à la FFS et à la FFCK, ainsi que les professionnels sont autorisés à pratiquer.

Parc naturel régional du Vercors[modifier | modifier le code]

Le Furon dans l'Art[modifier | modifier le code]

Le Furon a été peint par l'artiste peintre française et iséroise Eugénie Gruyer-Brielman avant 1921.

Galerie[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Claude Muller, Les mystères du Dauphiné, Éditions De Borée, , 424 p. (ISBN 2844940862)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. le SANDRE 2014 rajoute à tort comme cinquième commune Fontanil-Cornillon qui est en rive droite de l'Isère, alors que le canal du Furon est un affluent de la rive gauche de l'Isère.
  2. le SANDRE 2020 rajoute à tort comme cinquième commune Saint-Égrève qui est en rive droite de l'Isère, alors que le canal du Furon est un affluent de la rive gauche de l'Isère.
  3. Mais le SANDRE 2020 ne donne plus les superficies des zones hydrographiques ainsi que leur répartition par type de surfaces
  4. rd pour rive droite et rg pour rive gauche

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Sandre, « Fiche cours d'eau - Canal du Furon (W30-0400) » (consulté le )
  2. « Source du Furon » sur Géoportail (consulté le 10 août 2020).
  3. « Confluence du Furon avec l'Isère » sur Géoportail (consulté le 10 août 2020).
  4. Géoportail - IGN, « Géoportail » (consulté le )
  5. Parc naturel régional du Vercors, « Les Cuves de Sassenage » [PDF], sur parc-du-vercors.fr, (consulté le ).
  6. « le Symbhi ou syndicat mixte des bassins hydrauliques de l'Isère », sur symbhi.fr (consulté le )
  7. Claude Muller 2001, p. 19-21
  8. Sandre, « Fiche cours d'eau (W3000540) »
  9. [PDF]« les risques naturels se la ville de Sassenage », sur www.sassenage.fr (consulté le )
  10. Site de la ville de Sassenage sur les crues du Furon
  11. [site truiteandco, page sur les travaux du Furon]
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