Suran (rivière)

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le Suran
Surand[1]
Illustration
Premier gué de Thiole, sur Simandre-sur-Suran.
Carte.
Cours du Suran (carte interactive du bassin de l'Ain)
Loupe sur carte verte le Suran sur OpenStreetMap.
Caractéristiques
Longueur 74 km [2]
Bassin 357 km2 [2]
Bassin collecteur le Rhône
Débit moyen 6,71 m3/s (Pont-d'Ain) [3]
Nombre de Strahler 3
Régime pluvial
Cours
Source entre les lieux-dits Les Combes Bœuf et les Pièces Pertan
· Localisation Loisia
· Altitude 395 m
· Coordonnées 46° 29′ 21″ N, 5° 27′ 45″ E
Confluence l'Ain
· Localisation Varambon
· Altitude 243 m
· Coordonnées 46° 02′ 30″ N, 5° 19′ 07″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Noëltant, Ponson
· Rive droite Doye, Durlet, Bourney
Pays traversés Drapeau de la France France
Départements Jura, l'Ain
Arrondissements Lons-le-Saunier, Bourg-en-Bresse
Cantons Saint-Amour, Saint-Julien, Treffort-Cuisiat, canton de Ceyzériat, Pont-d'Ain.
Régions traversées Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes
Principales localités Pont-d'Ain

Sources : SANDRE:« V28-0400 », Géoportail, Banque Hydro, OpenStreetMap

Le Suran ou Surand[1] , est une rivière française qui coule dans les départements du Jura et de l'Ain dans les deux régions Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes. C'est un affluent de la rivière d'Ain en rive droite.

Géographie[modifier | modifier le code]

De 74 km de longueur[2], le Suran naît dans la petite localité de Loisia, dans le département du Jura, à 395 m d'altitude, entre les lieux-dits les Combes Bœuf et les Pièces Pertan[4].

Il se dirige d'emblée vers le sud[1],[2], direction qu'il maintiendra jusqu'à son confluent avec l'Ain sur la commune de Varambon près de Pont-d'Ain[5]. Dans la vallée, on entend dire : « à Varambon, le Suran perd son nom ».

Communes et cantons traversés[modifier | modifier le code]

Dans les deux départements du Jura et de l'Ain, le Suran traverse dix-huit communes[2] et cinq cantons :

Soit en termes de cantons, le Suran prend source dans le canton de Saint-Amour, traverse les canton de Saint-Julien, canton de Treffort-Cuisiat, canton de Ceyzériat et conflue dans le canton de Pont-d'Ain, le tout dans les arrondissements de Lons-le-Saunier et de Bourg-en-Bresse.

Bassin versant[modifier | modifier le code]

Le Suran traverse trois zone hydrographiques V280, V281, V282 pour une superficie totale de 357 km2[2]. Ce bassin versant est constitué à 51,88 % de « forêts et milieux semi-naturels », à 46,26 % de « territoires agricoles », à 1,68 % de « territoires artificialisés », à 0,11 % de « surfaces ene eau », à 0,09 % de « zones humides »[2],[note 1].

Organisme gestionnaire[modifier | modifier le code]

Affluents[modifier | modifier le code]

Le Durlet à Druillat.

Le Suran a dix affluents référencés[2] :

Rang de Strahler[modifier | modifier le code]

Donc le rang de Strahler du Suran est de trois.

Hydrologie[modifier | modifier le code]

Le Suran est une rivière assez abondante, comme tous les cours d'eau issus de la partie sud de la région du massif du Jura. Son régime hydrologique est dit pluvial.

Climat[modifier | modifier le code]

Le Suran à Pont-d'Ain[modifier | modifier le code]

Son débit a été observé depuis le (55 ans), à Pont-d'Ain, à 239 m d'altitude, localité du département de l'Ain située au niveau de son confluent avec l'Ain[3]. Le bassin versant de la rivière y est de 349 km2 (soit l'intégralité du bassin).

Le module de la rivière à Pont-d'Ain est de 6,71 m3/s.

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : V2814030 - Le Suran à Pont-d'Ain pour un bassin versant de 349 km2 et à 239 m d'altitude[3]
(4 octobre 2012 - données calculées sur 44 ans)
Source : Banque Hydro - Ministère de l'écologie et du développement durable

Le Suran présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées, comme bien souvent dans l'est de la France, avec des hautes eaux d'hiver portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 8,0 et 11,3 m3/s, de novembre à avril inclus (avec un maximum en février), et des basses eaux d'été, de fin juin à fin septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 1,04 m3/s au mois d'août. Mais les fluctuations sont bien plus prononcées sur de plus courtes périodes.

Étiage ou basses eaux[modifier | modifier le code]

À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusqu'à 0,026 m3/s, en cas de période quinquennale sèche, soit à peine 26 litres par seconde, ce qui est extrêmement bas, mais normal dans les régions du piémont jurassien.

Comme la rivière court dans un synclinal fortement karstifié, une partie de son cours s'assèche l'été entre Villereversure et le hameau de Planche (Neuville-sur-Ain). Sur cette portion, elle coule alors en souterrain avant de resurgir, pour partie à la source du Bourbou, une partie des eaux rejoignant la rivière d'Ain par un système de résurgences en aval de la grotte de la Colombière à Neuville-sur-Ain[6].

Crues[modifier | modifier le code]

Les crues sont modérées comparées à la moyenne des cours d'eau de la moitié sud de la France. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 85 et 110 m3/s. Le QIX 10 est de 130 m3/s, le QIX 20 de 150 m3/s et le QIX 50 de 170 m3/s.

On peut les comparer à un des affluents de la Marne à l'est de Paris, le Grand Morin, réputé pour ses débordements. Le QIX 10 du Grand Morin en fin de parcours vaut 140 m3/s (contre 130 pour le Suran) et son QIX 50 se monte à 200 m3/s (contre 170 pour le Suran). Ainsi malgré un bassin plus de trois fois moins étendu et un débit moyen d'à peu près la moitié, le volume des crues du Suran équivaut presque celles du Grand Morin.

Le débit instantané maximal enregistré à Pont-d'Ain a été de 168 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale était de 125 m3/s le même jour. En comparant le premier de ces chiffres à l'échelle des QIX du Suran, il ressort que les crues d' étaient d'ordre cinquantennal, et donc assez exceptionnelles.

Lame d'eau et débit spécifique[modifier | modifier le code]

Le Suran est une rivière abondante, alimentée par des précipitations elles aussi abondantes, dans la région du massif du Jura et de son piémont. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 608 millimètres annuellement, ce qui est élevé, nettement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, mais un peu inférieur à la moyenne de la totalité du bassin du Rhône (670 millimètres par an à Valence), et très inférieur à la lame d'eau de l'Ain à Pont-d'Ain (1 201 millimètres par an). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint ainsi 19,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Aménagements et écologie[modifier | modifier le code]

Près de sa confluence, le Suran passe deux fois sous et longe l'autoroute A40 sur plus de 4 kilomètres, en même temps que le chemin de fer sur la ligne Bourg-en-Bresse-Ambérieu-en-Bugey.

Galerie[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le SANDRE 2020 n'affiche plus les superficies des zones hydrographiques, ni les répartitions par type de terrains.
  2. Abréviations : rd pour rive droite et rg pour rive gauche.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Géoportail - Institut Géographique National (France), « Géoportail » (consulté le ).
  2. a b c d e f g et h Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Suran (V28-0400) » (consulté le ).
  3. a b et c Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Suran à Pont-d'Ain (V2814030) » (consulté le ).
  4. « Source du Suran » sur Géoportail (consulté le 26 octobre 2012)..
  5. « Confluence du Suran en rive droite de l'Ain » sur Géoportail (consulté le 26 octobre 2012)..
  6. Groupe Spéléo de Bourg activités 1986 : Spéléo 01, CDS de l'Ain, n° 11 1987 p 93-101 ; Régis Krieg-Jacquier et Thierry Guillermin; la grotte du Père Guste et le réseau du Mont Revel : Spéléo 01, CDS de l'Ain, n° 12 1989 p 58-61
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