Giuseppe Gazzaniga
Naissance |
Vérone République de Venise |
---|---|
Décès |
(à 74 ans) Crema Royaume de Lombardie-Vénétie |
Activité principale | Compositeur |
Style |
Musique de la période classique Opéra |
Giuseppe Gazzaniga est un compositeur vénitien né le à Vérone et mort le à Crema. Membre de l'École napolitaine, il compose cinquante-et-un opéras et est considéré comme l'un des derniers compositeurs d'opera buffa.
Biographie[modifier | modifier le code]
Né en 1743 à Vérone, ville de la République de Venise, le jeune Gazzaniga étudie la musique à l'insu de son père qui le destinait à la carrière ecclésiastique. Grâce à quelques recommandations, il se rend à Venise où il rencontre le célèbre Nicola Porpora en transit dans la cité lagunaire durant son retour vers Naples. Il l'accompagne et devient son élève en composition au Conservatoire de Sant'Onofrio a Porta Capuana. En 1767 il est élève de Niccolò Piccinni et débute en 1768 au Teatro Nuovo de Naples avec l'intermezzo Il barone di Trocchia (en) sur un livret de Francesco Cerlone (it).
En 1770, il retourne à Venise où il est chargé de mettre en musique pour l'opéra de Vienne le livret de Lorenzo Da Ponte, Il finto cieco. Bien que le livret soit un « pasticcio » sans mérite, comme le définissait l'auteur lui-même, l'opéra remporta un succès tel qu'il connut de nombreuses représentations. Gazzaniga passe les décennies suivantes à écrire la plupart de ses opéras en Italie à l'exception de quelques voyages à Dresde, Prague et Vienne. En 1787, il écrit sur le livret de Giovanni Bertati la musique de Don Giovanni Tenorio (en) donné au Teatro San Moisè de Venise huit mois avant la représentation du Don Giovanni de Wolfgang Amadeus Mozart et Lorenzo Da Ponte dont il fut une possible inspiration. Son dernier opéra, Martino Carbonaro o sia Gli sposi fuggitivi, est donné au Teatro San Moisè de Venise in 1801. Il compose également une sinfonia et trois concertos pour piano.
En 1791, il est compositeur de la cathédrale de Crema où, en 1802, il accueille Stefano Pavesi comme élève et où il compose de nombreuses œuvres de musique sacrée, cantates, oratorios et messes. Il demeure à ce poste jusqu'à sa mort en 1818 à Crema, ville du Royaume lombardo-vénitien. Sa vie et son œuvre ont fait l'objet d'une étude détaillée par le critique musical allemand du XIXe siècle Friedrich Chrysander[1],[2].
Considérations sur l'artiste[modifier | modifier le code]
Dans ses mémoires, Lorenzo Da Ponte écrit :
« Je reçus l'ordre de directeurs de théâtre d'écrire un drame pour Gazzaniga, compositeur de quelque mérite mais d'un style plus vraiment moderne. En hâte, je choisis une comédie française intitulée L'Aveugle clairvoyant et j'en tirai en quelques jours un drame qui plût peu, tant pour les paroles que pour la musique. Une passade pour une dame de cinquante ans dérangeant l'esprit du brave homme l'empêcha de finir l'opéra à la date fixée. Je dus de ce fait caser dans le deuxième acte des pièces écrites vingt ans auparavant ; prendre des scènes de différents opéras, les siens ou ceux d'autres compositeurs ; faire à la fin un pasticcio, un guazzabuglio, qui n'avait ni queue ni tête, que l'on représenta trois fois et que l'on envoya dormir. »
Nonobstant les considérations de Da Ponte, Gazzaniga fut un compositeur talentueux et apprécié de ses contemporains. Ses œuvres, opéra lyrique ou opera buffa, comme ses oratorios et ses cantates furent appréciées non seulement en Italie mais également en Allemagne et en Angleterre[1],[2].
Œuvre[modifier | modifier le code]
Opéras[modifier | modifier le code]
Le tableau qui suit présente les opéras de Giuseppe Gazzaniga triables par genre, nom du librettiste, dates, villes et salles de la création et des principales représentations[2],[3].
Musique sacrée[modifier | modifier le code]
- San Mauro Abate (oratorio)
- Sansone (oratorio)
- I profeti al calvario (oratorio)
- Missa pro defunctis
- Te Deum laudamus
- Requiem
- Gloria in excelsis Deo
- Kyrie breve
- Credo
- 2 Tantum ergo
- Laetatus sum
- Salve Regina
Musique instrumentale[modifier | modifier le code]
Annexes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Gazzaniga, Giuseppe », Sylvie Mamy, Encyclopædia Universalis, biographie, (lire en ligne)
- (it) « Gazzaniga, Giuseppe », Raoul Meloncelli, Encyclopédie Treccani, biographie, (lire en ligne)
- (de) « Gazzaniga, Giuseppe », operone.de, liste des opéras, (lire en ligne)
- (it)/(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en italien « Giuseppe Gazzaniga » (voir la liste des auteurs) et en anglais « Giuseppe Gazaniga » (voir la liste des auteurs).
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Gazzaniga, Giuseppe », Sylvie Mamy, Encyclopédie Universalis, biographie, (lire en ligne)
- (it) « Gazzaniga, Giuseppe », Raoul Meloncelli, encyclopédie Treccani, biographie, sources et bibliographie (lire en ligne)
- (de) « Gazzaniga, Giuseppe », operone.de, liste des opéras, (lire en ligne)