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Haras de Blida

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Haras de Blida
Visite de Napaléon III au haras de Blida, en 1865.
Présentation
Construction
1852
Localisation
Pays
Commune

Le haras de Blida est un projet de haras en Algérie évoqué à partir de 1844, puis créé en 1852[1], sous l'occupation coloniale française.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1852, le haras de Blida reçoit un fameux étalon arabe nommé El-Haz, cadeau du sultan à Napoléon III, dont la généalogie remonte à Fathmé, jument du Prophète[2]. Le , il reçoit une visite de l'empereur Napoléon III[3]. En 1871, Blidah est décrit comme un haras important, avec un dépôt de remontes, des courses annuelles, et un jardin public à partir duquel sont fabriquées des essences[4].

En 1880, ce haras reste l'un des trois établissements hippiques militaires de l'Algérie, avec ceux de Mostaganem et de Constantine[5].

Description[modifier | modifier le code]

Le haras est décrit en 1948 : on y accède par une vaste cour ensablée et ratissée ; au centre, sous une pergola fleurie, se trouvent un jet d'eau et des platanes centenaires. Les box des chevaux s'y trouvent. Tout au fond, un bâtiment à deux étages surmonté d'une tour trapue sert de logement aux chefs de la station[1].

Dirigés par l'administration des haras, celui de Blida relève du ministère de l'agriculture[6].

Rôle[modifier | modifier le code]

Ce haras conserve et optimise les races de chevaux de l'Algérie pour les usages recherchés : il compte des chevaux Barbe, Arabe-Barbe et Breton-Barbe[1]. L'élevage du mulet est une autre de ses fonctions[1]. Il distribue des primes aux éleveurs de chevaux[1].

Dans la culture[modifier | modifier le code]

Louise Vallory raconte, en 1863, l'hilarité d'un Algérien lorsqu'il a vu un ânon du haras de Blida portant une sorte de tunique pour le protéger des insectes ; l'autrice écrit ensuite que « les Arabes ne soignent pas leurs chevaux » et ont « quelque chose de métallique dans le regard comme dans le cœur »[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Pierre Pénin, « Une visite au dépôt de reproducteurs de Blida », L'Écho d'Alger,‎ (lire en ligne).
  2. Revue de l'Orient: bulletin de la Société orientale de France, Société orientale de France, (lire en ligne), p. 358.
  3. L' illustration: journal universel, Chevalier, (lire en ligne), p. 321.
  4. Dictionnaire de la conversation et de la lecture: inventaire raisonné des notions générales les plus indispensables à tous, Firmin Didot, (lire en ligne), p. 567.
  5. Belgium Ministère des affaires étrangères, Recueil consulaire contenant les rapports commerciaux des agents belges à l'étranger: Publié en exécution de l'arrêté royal du 13 novembre 1855 par le Ministère des affaires étrangères, (lire en ligne), p. 443.
  6. L. Rélier, Guide pratique de l'élevage du cheval, J.-B. Baillière et fils, (lire en ligne), p. 356.
  7. Madame Louise Vallory, À l'Aventure en Algérie, (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]