Haras de Mostaganem

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Haras de Mostaganem
Club hippique de Mostaganem, près de l'emplacement de l'ancien haras
Présentation
Type
Construction
XIXe siècle
1844
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
Carte

Le Haras de Mostaganem est un haras fondé le sur décision ministérielle française, à Mostaganem en Algérie[1]. Il comporte notamment des écuries, et un hippodrome ouvert en 1847. Il héberge à partir de 1852 le 31e groupe vétérinaire de l'armée française. Il est dissout en 1962, avec l'indépendance de l'Algérie.

Description[modifier | modifier le code]

À sa création, le haras est situé à environ 3 km de la ville de Mostaganem, et à 2 km de la mer[1]. Il est en fait équidistant entre Mostaganem et Mazagran[2]. Il compte 300 hectares de terrain, ainsi que des écuries et logements provisoires[1]. Le terrain est plutôt sablonneux[1]. Il comporte un hippodrome inauguré le , près de la mer[2].

Le haras de Mostaganem compte aussi quatre stations de monte annexes : une à Oran, une à Sidi Bel Abbès, une à Maskara et une à Tlemcen[3].

En 1850, il est le plus grand des haras créés par les Français en Algérie[4]. Son personnel se compose à cette époque d'un directeur, d'un adjoint, d'un maréchal des logis, de 44 brigadiers ou cavaliers-palefreniers, d'un directeur comptable, d'un sous-officier, et de 42 caporaux[4].

En 1880, ce haras reste l'un des trois établissements hippiques militaires de l'Algérie, avec ceux de Blida et de Constantine[5].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'emplacement du haras était réputé pour avoir abrité auparavant une jumenterie de l'émir Abdelkader[6].

C'est le général Lamoricière qui a rassemblé les premiers chevaux du haras de Mostaganem[1]. Ce haras n'a initialement que deux étalons et six juments[7], amenés depuis diverses régions de l'Afrique du Nord[8].

Peu après sa création, des éleveurs de chevaux algériens viennent y faire saillir leurs juments[9], mais le faible effectif empêche plusieurs éleveurs arabes de recourir aux services de reproduction[7]. D'autres étalons y sont amenés ; ce sont généralement des animaux de grande taille, venant pour une partie d'entre eux de Syrie, de Tunisie et du Maroc, mais la plupart sont originaires des plaines de Schélif et de la Nina[10].

En 1848, une course de chevaux y est organisée en l'honneur du général Oudinot[9]. Le vétérinaire français Alexandre-Bernard Vallon en devient le directeur en 1852[11]. Il héberge dès lors le 31e groupe vétérinaire de l'armée française[6]. En 1959, il reçoit le nom de « quartier Alexandre Vallon » en hommage[6]. Il est dissout avec l'indépendance de l'Algérie en 1962[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Le Spectateur militaire; Recueil de science, d'art et d'histoire militaires, Au Bureau du Spectateur militaire, (lire en ligne), p. 162.
  2. a et b Louis Piesse, Itinéraire historique et descriptif de l'Algérie, comprenant le Tell et le Sahara ouvrage accompagné d'une carte générale de l'Algérie, d'une carte spéciale de chacune des trois provinces et d'une carte de la Mitidja par Louis Piesse, L. Hachette et C.ie, (lire en ligne).
  3. Oscar MacCarthy, Géographie physique, économique et politique de l'Algérie, Dubos frères, (lire en ligne), p. 281.
  4. a et b Tableau de la situation des établissements français dans l'Algérie: 1850-1852, Impr. Impériale, (lire en ligne).
  5. Belgium Ministère des affaires étrangères, Recueil consulaire contenant les rapports commerciaux des agents belges à l'étranger: Publié en exécution de l'arrêté royal du 13 novembre 1855 par le Ministère des affaires étrangères, (lire en ligne), p. 443.
  6. a b c et d Michel 1999, p. 167.
  7. a et b Recueil de mémoires et observations sur l'hygiène et la médicine vétérinaires militaires, Librairie militaire J. Dumaine, (lire en ligne), p. 453`.
  8. Journal de médecine vétérinaire militaire, E. Donnaud, (lire en ligne).
  9. a et b Léon Bertrand, Journal des chasseurs, (lire en ligne).
  10. B. de Saint-Ange, Cours d'hippologie, Dumaine, Leneveu, Mlle Niverlet. Dubosse, (lire en ligne), p. 244.
  11. Louis Georges Neumann, Biographies vétérinaires, Asselin et Houzeau, (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Michel 1999] Claude Michel, « Du haras de Mostaganem au 31e Groupe Vétérinaire (1852-1962) », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, vol. 152, no 2,‎ , p. 167–168 (lire en ligne, consulté le )