Ian Plimer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ian Plimer
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions
Liste détaillée
Médaille Leopold von Buch (d) ()
Médaille du Centenaire ()
Médaille Clarke ()
Fellow de l'académie australienne des technologies et des sciences de l'ingénierie (d)
Fellow of the Geological Society of LondonVoir et modifier les données sur Wikidata

Ian Plimer est un géologue australien, ancien professeur d'université, et administrateur d'entreprises minières. Il est connu pour son déni du réchauffement climatique, qui fait de lui l'un des principaux représentants de ce mouvement en Australie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière[modifier | modifier le code]

Ian Plimmer enseigne la géologie à l'université de Newcastle de 1985 à 1991, les sciences de la terre à l'université de Melbourne (dont il est professeur émérite) de 1991 à 2005 et la géologie minière à l'université d'Adélaïde de 2005 à 2012[1],[2],[3].

En parallèle, depuis les années 1990, il est membre des conseils d'administration de plusieurs entreprises minières (dont il possède parfois également des parts), parmi lesquelles plusieurs entreprises de la milliardaire Gina Rinehart, à partir de 2012 : Roy Hill, une filiale du géant minier Hancock Prospecting, ainsi que Hope Downs Iron Ore et Queensland Coal Investments, et en 2023 Warrego Energy[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8]. L'activité d'administrateur de Ian Plimer lui procure des revenus annuels supérieurs à 100 000 dollars en 2008 et 2009, selon un article de The Age de 2010[9].

Il est récipiendaire en 2004 de la médaille Clarke[10].

Déni du réchauffement climatique[modifier | modifier le code]

Ian Plimer est l'un des principaux climato-sceptiques australiens, et l'un des rares qui a une carrière scientifique, toutefois sans rapport avec les sciences du climat[11],[12].

En 2009, il publie Heaven and Earth, dans lequel il affirme, à l'encontre du consensus scientifique, que les activités humaines ne sont pas à l'origine du changement climatique, ce qui lui vaut l'approbation de la presse conservatrice et les critiques de la communauté scientifique[5]. L'année suivante, accompagné du climato-dénialiste britannique Christopher Monckton, il effectue une tournée australienne, organisée par l'Institute of Public Affairs (en) et en partie financée par la milliardaire Gina Rinehart (dont l'une des entreprises, Roy Hill Holdings, compte à son conseil d'administration Ian Plimer)[5],[13],[14].

En 2019, il compte parmi les signataires d'une pétition initiée par l'organisation climato-dénialiste néerlandaise Climate Intelligence Foundation, qui affirme qu'« il n'y a pas d'urgence climatique »[15]. La même année, il signe une tribune climato-négationniste dans The Australian, qui, comme de précédentes tribunes dont il est l'auteur, compte de nombreuses affirmations fausses (telles que : il n'y a pas de fonte de la glace polaire) ; elle vaut au journal une décision de l'Australian Press Council (en) concluant à la violation du principe de déontologie journalistique qu'est l'exactitude[16],[17].

Une vidéo tirée de la Conservative Political Action Conference australienne de 2022 dans laquelle il déclare de manière trompeuse qu'il n'existe pas de démonstration de l'origine humaine du changement climatique circule de manière virale sur l'Internet anglophone et francophone et est réfutée par la communauté scientifique[18],[19].

Il appartient à plusieurs organisations climato-dénialistes australiennes et étrangères[2] : il est membre du groupe Lavoisier, lobby australien[11],[20], compte parmi les experts de l'institut Heartland américain[21], fait partie du comité consultatif de l'Europäisches Institut für Klima und Energie[22], principal lobby allemand, et est membre du conseil scientifique du think tank britannique Global Warming Policy Foundation[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Emeritus professors », sur about.unimelb.edu.au (consulté le ).
  2. a b et c (en) « Ian Plimer », sur desmog.com, DeSmog (consulté le ).
  3. a et b (en) « Our Board », sur royhill.com.au (consulté le ).
  4. (en) Paddy Manning, « A resourceful climate sceptic », The Age,‎ (lire en ligne).
  5. a b c et d (en) Marian Wilkinson, The Carbon Club : How a network of influential climate sceptics, politicians and business leaders fought to control Australia's climate policy, Allen & Unwin, , p. 139, 142, 157, 168.
  6. (en) Nick Evans, « Gina Rinehart appoints Prof Ian Plimer to two boards », sur perthnow.com.au, (consulté le ).
  7. (en) Rebecca Lawson, « Gina Rinehart appoints youngest daughter and climate sceptic Ian Plimer to key company », sur perthnow.com.au, (consulté le ).
  8. (en) Sean Smith, « Climate change denier Ian Plimer takes chair at Warrego Energy after Gina Rinehart’s bid success », The West Australian,‎ (lire en ligne).
  9. (en) Adam Morton, « The sceptic's shadow of doubt », The Age,‎ (lire en ligne).
  10. (en) « The Clarke Medal », sur royalsoc.org.au (consulté le ).
  11. a et b (en) Clive Hamilton, Scorcher: The Dirty Politics of Climate Change, Black Inc., (ISBN 978-0-9775949-0-0), p. 20, 140.
  12. (en) Riley Dunlap, Aaron M. McCright, John S. Dryzek (dir.), Richard B. Norgaard (dir.) et David Schlosberg (dir.), The Oxford Handbook of Climate Change and Society, Oxford University Press, (DOI 10.1093/oxfordhb/9780199566600.003.0010), « 10. Organized Climate Change Denial », p. 155.
  13. (en) Leo Hickman, « Lord Monckton climate change lecture costs Australian sceptics $100,000 », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  14. (en) Graham Readfearn, « Gina Rinehart company revealed as $4.5m donor to climate sceptic thinktank », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  15. Elsa de La Roche Saint-André, « «1 200 scientifiques et universitaires» ont-ils vraiment signé une déclaration niant «l’urgence climatique» ? », Libération,‎ (lire en ligne).
  16. (en) Amanda Meade, « News Corp columnist Ian Plimer's climate denialism called out by press council », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  17. (en) Scott Johnson, « Ian Plimer op-ed in The Australian again presents long list of false claims about climate », Climate Feedback, .
  18. Kate Tan et Marie Genries, AFP Australie et AFP Belgique, « L'origine humaine du réchauffement climatique n'a "jamais été démontrée"? Les propos trompeurs d'un géologue australien », sur factuel.afp.com, Agence France-Presse, (consulté le ).
  19. (en) Lachlan Coady, « Geologist misleads with climate change ‘proof’ claim », sur aap.com.au, Australian Associated Press, (consulté le ).
  20. (en) Melissa Fyfe, « Global Warming : the sceptics », The Age,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  21. (en) « Ian Plimer », sur heartland.org (consulté le ).
  22. (en) « European Institute for Climate and Energy (EIKE) », sur desmog.com, DeSmog (consulté le ).