Jaguar Mark V

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Jaguar Mark V
Jaguar Mark V
Berline de 1949

Marque Jaguar Cars
Années de production 1948 - 1951
Production 10 499 exemplaire(s)
Classe Voiture de prestige
Usine(s) d’assemblage Drapeau du Royaume-Uni Coventry
Moteur et transmission
Moteur(s) 6 cylindres en ligne à poussoirs et soupapes en tête[1]
Cylindrée 2 664 cm3 ou 3 485 cm3
Transmission Manuelle à 4 rapports
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Berline et décapotable
Dimensions
Longueur 4 762 mm
Largeur 1 765 mm
Hauteur 1 588 mm
Empattement 3 048 mm
Chronologie des modèles

La Jaguar Mark V[Note 1] est une automobile produite par le constructeur anglais Jaguar Cars entre 1948 et 1951.

Présentation[modifier | modifier le code]

La Mark V fut présentée aux distributeurs et à la presse le et fut lancée le , lors du salon de Londres, en même temps que la XK120, avec laquelle elle partageait un stand. La XK120 lui a évidemment[pourquoi ?] volé la vedette. Toutefois, la Mark V surpassa les ventes de la XK120 avec de près de 5 000 voitures vendues par an, contre 2 000 pour la XK120.

Moteurs[modifier | modifier le code]

Alors que la XK120 avait un nouveau moteur XK à arbres à cames en tête, la Mark V conserva la transmission de 1946-48, y compris les moteurs à soupape en tête à poussoirs de six cylindres en ligne de 2,5 L et 3,5 L, produits par Jaguar depuis 1946, que la société avait acheté à la Standard Motor Company avant la guerre, et les boîtes quatre vitesses à réducteur unique produites par Jaguar et Moss Gear Company of Birmingham. Le moteur Standard d'un litre et demi utilisé dans les modèles précédents n'a pas été proposé sur la Mark V. La puissance de sortie revendiquée était de 104 ch (78 kW) pour le 2 664 cm3 et 126 ch (94 kW) pour le plus populaire 3 486 cm3[2]. Le châssis était neuf disposait de suspensions avant indépendantes, double triangulation et avec barre de torsion, un arrangement qui sera utilisé par Jaguar dans de nombreux véhicules à venir. Elle avait également des freins hydrauliques, que Jaguar avait été lent à adopter par rapport à d'autres fabricants, et une carrosserie en tôle d'acier.

Style[modifier | modifier le code]

Le style de la voiture suivit celui des SS-Jaguar d'avant-guerre avec la calandre verticale en chrome. La mascotte du Jaguar bondissant du bouchon de radiateur devint disponible en option. La calandre rappelle nettement celle de la Bentley Mark VI récemment modernisée.

Les roues étaient de 406 mm en acier embouti, beaucoup plus petites que les roues de 457 mm sur la MK IV. Sur le côté, un style distinctif sur la berline était un repli de la courbe, à la base du quart arrière de la fenêtre suivant la courbe de profil de la vitre latérale, un élément conservé sur de nombreux modèles. Les guêtres de roues étaient la norme. Il y avait aussi une version drophead coupé (décapotable).

Essai routier[modifier | modifier le code]

Une voiture de 3,5 litres testée par le magazine The Motor en 1949 avait une vitesse de pointe de 146 km/h et put accélérer de 0 à 97 km/h en 20,4 secondes. Norman Dewis, ingénieur de test chez Jaguar, utilisait régulièrement une Mark V. Lorsqu'on l'interrogea sur la vitesse de pointe atteinte avec sa voiture, il répondit qu'il a réussi à rouler à 145 km/h une fois, mais que le frisson du moment n'encourage pas à répéter l'exploit. Une consommation de carburant de 15,5 L/100 km a été enregistrée. La voiture de l'essai coûtait 1 263 £[3].

Production[modifier | modifier le code]

Les chiffres de production furent :

  • 2,5 litres, berline, conduite à droite : 1 481
  • 2,5 litres, drop head coupé, conduite à droite : 17
  • 2,5 litres, berline, conduite à gauche : 188
  • 2,5 litres, drop head coupé, conduite à gauche : 12
  • 2,5 litres, châssis seul, conduite à gauche : 2 (carrossiers indépendants)
  • 3,5 litres, berline, conduite à droite : 5 923
  • 3,5 litres, drop head coupé, conduite à droite : 108
  • 3,5 litres, berline, conduite à gauche : 1 902
  • 3,5 litres, drop head coupé, conduite à gauche : 577
  • 3,5 litres, châssis seul, conduite à droite : 2 (châssis d'exposition des salons de l'automobile)
  • 3,5 litres, châssis seul, conduite à droite : 1 (carrossier indépendant)

Soit au total 10 499 voitures[4].

En 1951, la Mark V est remplacée par la Jaguar Mark VII. La Mark VII avait le même empattement de 10 pieds (3 mètres) que la Mark V, mais une carrosserie plus longue et plus simple, qui fut suivie avec peu de changements extérieurs par les Jaguar Mark VIII et Mark IX jusqu'en 1961.

Le nom Mark V[modifier | modifier le code]

L'origine du nom Mark V est un peu mystérieuse. Il n'y avait en effet jamais eu de Jaguar Mark I à IV auparavant et la désignation « Mark IV » ne fut attribuée au modèle précédent qu'après le lancement de la Mark V. Le président et styliste en chef William Lyons (Sir William après 1956) et son équipe d'assistants, connue sous le nom de batteurs de tôles, assemblèrent cinq prototypes de carrosseries sur différents châssis entre 1946 et 1948 avant d'être satisfaits du résultat, l'élue étant répertoriée Mark V dans les documents internes. Lyons l'expliqua dans le discours prononcé le à la présentation de la nouvelle voiture aux distributeurs et membres de la presse, expliquant que c'était de cette manière que la Mark V avait obtenu son nom. Une photographie des prototypes rejetés survit à la Jaguar Daimler Heritage Trust[5],[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Prononcer « marque cinq » (toujours imprimé dans les documents de la société en chiffres romains, jamais en chiffres arabes)

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Second Hand car guide supplement », Practical Motorist, vol. 6 Nbr 68,‎ , p. 768–769
  2. (en) Roger Gloor, Alle Autos der 50er Jahre 1945 – 1960, Stuttgart, Motorbuch Verlag, , 1re éd., 399 p. (ISBN 978-3-613-02808-1)
  3. « The Jaguar 3.5 litre Saloon Mark V Road Test », The Motor,‎
  4. Allen Crouch, SS & Jaguar Cars 1936-1951, England, first, (ISBN 978-1-906133-49-8), p. 179
  5. Allen Crouch, SS & Jaguar Cars 1936-1951, England, first, (ISBN 978-1-906133-49-8), p. 27
  6. Anders Clausager, Jaguar XK120 In Detail, England, first, , 38-39 p. (ISBN 0-9549981-0-3)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

  • www.saloondata.com Registre de Bénévoles regroupant des dossiers et des photos de la Mk. V