Jules Marmottan

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jules Marmottan
Statue en bronze de Jules Marmottan exposée au Centre historique minier de Lewarde.
Fonctions
Trésorier général de France
à partir du
Maire de Bruay-la-Buissière
-
Président du conseil d'administration de la Compagnie des mines de Bruay
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
BordeauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de l'ouest de Bruay-la-Buissière (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jules Jean Baptiste Joseph MarmottanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Homme politique, dirigeant de société, avocat, collectionneurVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Enfant

Jules Marmottan, né le à Valenciennes et décédé le à Bordeaux, est un avocat, maire, collectionneur français, président de la Compagnie des mines de Bruay au XIXe siècle et administrateur de plusieurs autres compagnies[1]. Ses actions envers ses employés lui valent d'être une des figures du paternalisme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Jules Jean Baptiste Joseph Marmottan naît à Valenciennes le [2], fils de Pierre Armand Joseph Marmottan et de Julie Agathe Louise Herrenwyn son épouse[3].

De son mariage avec Palmyre Langlet le 10 janvier 1855 à Valenciennes, naît un fils, Paul Albert Jules[4], le [5], qui lèguera à l'Académie des beaux-arts son hôtel particulier dans le 16e arrondissement de Paris, devenu le musée Marmottan Monet, ainsi que sa maison de Boulogne, devenue la bibliothèque Marmottan.

Études[modifier | modifier le code]

Après des études au collège de Valenciennes et au lycée de Douai, puis à Paris où il poursuit des études de droit, il est reçu comme avocat[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

De 1862 à 1873, il assure la présidence du conseil d’administration de la Compagnie des mines de Bruay[6]. En , il est élu conseiller municipal de Bruay-la-Buissière, puis nommé maire le [2].

En 1875, il fait construire de ses propres deniers la mairie de Bruay-en-Artois, à l’emplacement de l’actuelle école de musique. Pour les mineurs, il fait construire les cités 2, 3 et 4. Il institue le service médical gratuit et une caisse de secours. Pour leurs enfants, il fait construire une école de garçons au n° 1 (quartier de la ville), des classes au n° 3 (quartier de la ville), et le premier groupe scolaire au n° 3[2].

Le , nommé trésorier général de la Gironde, il donne sa démission de maire[2].

Jules Marmottan et son fils Paul Marmottan forment une dynastie de collectionneurs. Passionné par le Moyen Âge et la Renaissance, Jules Marmottan avait déjà assemblé dans son hôtel du quartier du Ranelagh une collection de premier plan. Acheté en 1882 par Jules Marmottan au duc de Valmy, ce pavillon de chasse situé près du bois de Boulogne fut transformé en hôtel particulier par son fils Paul Marmottan[2].

La collection de son fils Paul, se consacra au Premier Empire. À sa mort en 1932, ce dernier lègue à l’Académie des beaux-arts la totalité de ses collections, son hôtel particulier (transformé deux ans plus tard en musée Marmottan[7],[8] et sa bibliothèque sise à Boulogne-Billancourt, l’actuelle bibliothèque Marmottan[9].

Consacré à l'origine à l’Empire, le musée Marmottan allait devenir au fil des années un des hauts lieux de l’impressionnisme.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Jules Marmottan a écrit plusieurs ouvrages[9] :

  • Compagnie des mines de Bruay, Pas-de-Calais. Monographie des mines de houille de Bruay, Paris, Impr. de Barthier, , 16 p.
  • Faculté de droit de Paris. Principes généraux sur le régime dotal, Paris, Impr. de N. Chaix, , 32 p.
  • Les Houilles du Nord et du Pas-de-Calais et l'approfondissement de la Seine, Paris, Guillaumin, , 16 p.
  • Pangermanisme et droit primordial allemand... plan d'alliances et de délimitations, Paris, E. Dentu, 1867-1868-1869, 91 p.
  • Vrai caractère des caisses de secours instituées par les compagnies houillères, Paris, Guillaumin, , 46 p.

Mort[modifier | modifier le code]

Jules Marmottan meurt le [9] à Bordeaux à l’âge de 53 ans. Il est inhumé au cimetière du no 3 de Bruay, où un monument le représentant en buste perpétue son souvenir (50° 29′ 14″ N, 2° 31′ 30″ E)[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. également administrateur de la Société des houillères et fonderies de l’Aveyron depuis 1867, administrateur de la Compagnie Générale Transatlantique depuis 1871, administrateur et président du conseil d'administration de la Société Ardoisière du Charnois et de Follempris depuis 1868, et pendant trois années, administrateur délégué de la compagnie anonyme des Houillères d'Ahun (creuse)
  2. a b c d e f et g Étienne Lallement, « Bruay-la-Buissière. L'empreinte de Jules Marmottan encore présente dans la ville », sur lavoixdunord.fr, La Voix du Nord, .
  3. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  4. voir Paul Marmottan
  5. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  6. voir http://www.culture.gouv.fr/LH/LH161/PG/FRDAFAN83_OL1747044V001.htm
  7. Louvre-Lens, de la conception à la naissance, p. 16
  8. Louvre-Lens, de la conception à la naissance, p. 17
  9. a b et c « Jules Marmottan (1829-1883) », sur data.bnf.fr, Bibliothèque nationale de France.

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Yves Portelli et Delphine Pineau (préf. Jean-Michel Bretonnier), Louvre-Lens, de la conception à la naissance, Lille, La Voix du Nord Éditions,‎ , 68 p. (ISBN 978-2-84393-165-9, ISSN 2115-8045), p. 16-17. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]