Juliette Billard
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Juliette Charlotte Billard |
Nationalité | |
Domicile | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour | |
---|---|
Taille |
1,6 m |
Cheveux | |
Yeux | |
Distinction |
Juliette Billard, née le à Rouen et morte le , est une architecte, aquarelliste et dessinatrice française.
Biographie[modifier | modifier le code]
Juliette Billard est née le à Rouen, rue Socrate, de Rubens Hippolyte, peintre et Joséphine Victoire Queval, couturière[1].
Elle suit les cours de l'école des beaux-arts de Rouen sous la direction de Victorien Lelong, Georges Ruel et Philippe Zacharie[2]. Elle est la première femme à être reçue à l'école nationale des beaux-arts en 1914. Elle aura son diplôme en 1920-1921. Après la Première Guerre mondiale, elle participe au concours pour la réalisation du monument aux morts de Rouen. Son projet n'est pas retenu mais elle reçoit le 3e prix[3]. De 1928 à 1932, elle travaille dans le cabinet de l'architecte Pierre Chirol.
Roger Goupillières l'embauche comme décoratrice à la Société des Cinéromans aux Studios de Joinville où elle crée les décors de L'Occident, de l'Argent de Marcel L'Herbier, et de Figaro[4].
Elle participe à des expositions de dessins à Rouen en 1932 et 1937[3],[5] ainsi qu'aux expositions de la Société des artistes rouennais et de la Société normande des arts appliqués.
Grâce à ses relations avec l'éditeur Pierre-René Wolf et le directeur de la bibliothèque municipale Henri Labrosse, elle peut enfin vivre de son art. Elle devient décoratrice pour la ville de Rouen et illustre de 1936 à 1969 le livre d'or de la ville[6]. Enseignante à l'école des beaux-arts de Rouen de 1937 à 1954, les élèves réalisent des panneaux et oriflammes pour le 5e centenaire de la mort de Jeanne d'Arc en 1931. Elle fabrique les maquettes pour le cortège historique[3].
En 1934, elle est nommée officier d'Académie. Elle préside l'Aide artistique fondée en 1937. Elle expose à la galerie Legrip à Rouen en juin 1937[7].
Elle a vécu au no 75 de la rue d'Amiens à Rouen[8].
Elle expose aux expositions de la Société des artistes normands en 1937 et 1950 et au Salon des artistes indépendants normands à Rouen en 1966, 1967, 1969 et 1973[9].
Juliette Billard est décédée le à Rouen à la maison de retraite de la Compassion, rue d'Écosse. Elle est inhumée au cimetière du Nord.
Hommages[modifier | modifier le code]
Une place rouennaise porte son nom au carrefour de la rue de Joyeuse et la rue du Maulévrier, conformément à une délibération du [10]. Une plaque commémorative est posée pour lui rendre hommage le 19 novembre 2022 au 75 rue d’Amiens par la mairie de Rouen[11].
Distinctions[modifier | modifier le code]
- Officier d'Académie (1934). La médaille lui est remise par Georges Métayer, maire de Rouen[12].
Réalisations[modifier | modifier le code]
Ouvrages[modifier | modifier le code]
- Vieux toits de Rouen, Rouen, Éditions Lecerf, [13]20 planches de Juliette Billard commentées par Jean Lafond
- Vieilles maisons et hôtels de Rouen, Rouen, Éditions Lafond fils & Cie, [14]20 planches de Juliette Billard commentées par Jean Lafond
- Quelques aspects de la cathédrale de Rouen (préf. R. Rouault de la Vigne), Rouen, Éditions Lafond fils & Cie,
- Rouen, sites et demeures de jadis (préf. Georges Lanfry), Rouen, Éditions SNPR, commentaires de Pierre Chirol, Robert Flavigny, Georges Lanfry
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Acte n°310 naissance de Juliette Charlotte Billard », sur Archives départementales de Seine-Maritime, AD76, (consulté le ), p. 182/195.
- Chaline 2014-2015
- Loïc Vadelorge (préf. Jean-Pierre Chaline), Rouen sous la IIIe République. Politiques et pratiques culturelles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 441 p. (ISBN 2-7535-0035-5).
- Paul Girardeau, « Mle Juliette Billard, la première femme architecte de France, qui fut aussi décorateur de cinéma », Rouen Gazette, no 511, , p. 2-3
- « À la galerie Legrip : exposition Juliette Billard », Journal de Rouen, 2 juin 1937.
- « Juliette Billard : 40 ans de travail dans le "livre d'or" », Liberté-Dimanche, no 1702, .
- « Exposition Juliette Billard », Journal de Rouen, no 153, , p. 3.
- Guy Pessiot, Histoire de Rouen, 1900-1939, éditions PTC, , 319 p., p. 291.
- Véronique Houques et Claude Houques, Histoire de la Société des artistes indépendants normands 1938-2005, Rouen, , 451 p..
- Délibération 4-1 du lundi 11 juillet 2016
- Sophie Bogatay, « Trois nouvelles femmes, artistes inspirantes mais oubliées, remises en lumière à Rouen », sur Paris-Normandie, (consulté le )
- « Les palmes académiques de Mlle Juliette Billard », Journal de Rouen, no 183, , p. 4.
- René Rouault de la Vigne, « Vieux toits de Rouen », Journal de Rouen, , p. 5
- « Vieilles maisons et hôtels de Rouen », Journal de Rouen, , p. 1
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Yves Fache, Le livre d'or de la ville de Rouen déchiré : Hommage à Juliette Billard, artiste-peintre et à Maurice Poissant, ancien maire, , 79 p. (ISBN 978-2-86743-262-0)
- Jean-Pierre Chaline, « Juliette Billard : représenter le Rouen disparu », Monuments Rouennais, vol. Églises à vendre ?, 2014-2015, p. 11-28
- « Juliette Billard, première femme architecte » [vidéo], sur ina.fr,
- Jean-Pierre Chaline, « Juliette Billard, première femme architecte », Études normandes, no 5, , p. 62-65 (ISSN 0014-2158)
Liens externes[modifier | modifier le code]