La Belle au bois dormant (Debussy)

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La Belle au bois dormant
L 81 (74)
page du manuscrit
Page de titre du manuscrit autographe.

Genre Mélodie
Musique Claude Debussy
Texte Vincent Hyspa
Langue originale français
Effectif Voix et piano
Durée approximative min 30 s
Dates de composition 1890

La Belle au bois dormant est une mélodie pour voix et piano de Claude Debussy composée en 1890 sur un poème de Vincent Hyspa.

Présentation[modifier | modifier le code]

La Belle au bois dormant est composé en 1890 sur un texte de Vincent Hyspa, dont Debussy avait fait la connaissance au cabaret montmartrois Le Chat noir[1],[2].

L'incipit de l'œuvre est : « Des trous à son pourpoint vermeil »[2].

Le manuscrit autographe, conservé à la Pierpont Morgan Library de New York, porte la date « juillet 1890 »[2].

La mélodie paraît en 1903 comme no I des Trois Mélodies de Claude Debussy, Société nouvelle d'éditions musicales (ancienne maison Paul Dupont), avec une couverture illustrée par Georges Dola. Elle est ensuite éditée comme no 2 des Six Mélodies, chez Hamelle, en 1929, et aux éditions de La Sirène (sans date) puis Max Eschig (1947)[2].

Selon Léon Vallas, Debussy avait cédé les droits sur l'œuvre à l'éditeur Paul Dupont le , le compositeur ayant préalablement obtenu l'autorisation gratuite d'Hyspa le [2]. Le cotage de l'édition Dupont laisse penser qu'une édition est d'abord publiée en 1894[2].

Sur le texte de Vincent Hyspa, qui « caricature les contes médiévaux » relève Denis Herlin, le compositeur « adjoint une musique dont la fluidité est interrompue par une ritournelle au piano sur l'air de « Nous n'irons plus au bois » avec en réponse à la main gauche sur « La belle que voilà », chanson enfantine que Debussy allait réemployer dans l'une des Images de 1894 et dans Jardins sous la pluie, la troisième des Estampes[1] ».

Pour Roger Nichols, la mélodie est « une ballade dans la veine de Les Elfes, mais avec une construction bien plus resserrée. Debussy lui confère un parfum mythique, antique en citant huit fois dans l’accompagnement le populaire « Nous n’irons plus au bois » — la toute première des quatre apparitions de cet air dans la production debussyste[3] ».

La durée moyenne d'exécution de la pièce est de trois minutes trente environ[4].

Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue François Lesure, La Belle au bois dormant porte le numéro L 81 (74)[2].

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Herlin 2014, p. 39.
  2. a b c d e f et g Lesure 2003, p. 510.
  3. Roger Nichols, « La Belle au Bois dormant, L81 (Debussy) - from CDA68016 », sur hyperion-records.co.uk, (consulté le )
  4. (en) John Keillor, « La belle au bois dormant ("Des ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
  5. Jacques Drillon, « Debussy, intégrale des mélodies », sur L'Obs,
  6. Jean-Luc Clairet, « La première véritable intégrale des mélodies de Debussy », sur ResMusica,
  7. Pierre Gervasoni, « Coffret : la trajectoire novatrice de Claude Debussy », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]