Les Angélus

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Les Angélus
L 88 (76)
Genre Mélodie
Musique Claude Debussy
Texte Grégoire Le Roy
Langue originale français
Effectif Voix et piano
Durée approximative min 30 s
Dates de composition 1892
Création
Paris, salle Gaveau
Interprètes Georges Petit et Eugène Wagner

Les Angélus est une mélodie pour voix et piano de Claude Debussy composée en 1892 sur un poème de Grégoire Le Roy.

Présentation[modifier | modifier le code]

Les Angélus est composé en février 1892, quelques mois avant la rédaction des Proses lyriques, sur un texte de Grégoire Le Roy extrait de Mon cœur pleure d'autrefois (Vanier, 1889)[1],[2].

L'incipit de l'œuvre est : « Cloches chrétiennes pour les matines »[1].

La partition est publiée par Hamelle en 1893, pour mezzo-soprano ou baryton, puis comme no 4 de Debussy dans le recueil Six Mélodies chez le même éditeur[1].

La mélodie est donnée en première audition publique en à Paris, salle Gaveau, par Georges Petit accompagné par Eugène Wagner[1].

Musicalement, Denis Herlin relève que « l'accompagnement avec ce motif de quatre croches répétées de manière quasi continue évoque d'emblée la sonorité des cloches [...] qui fascinaient Debussy[2] ».

Roger Nichols souligne également, comme dans la mélodie Les Cloches, « la texture [qui] est élaborée autour des sonorités de cloches. Bien entendu, l’exemple le plus célèbre où Debussy exploite ces sonorités se trouve être le prélude pour piano intitulé La cathédrale engloutie. Il nous faut être conscient qu’avant l’arrivée de l’automobile, le son des cloches carillonnant à travers la ville était un élément clé du paysage sonore, bien plus important qu’à l’heure actuelle. A ce titre, il figure régulièrement dans les mélodies de l’époque. Il nous faut aussi savoir que, si Debussy les appréciait comme pur élément sonore, et peut-être pour leur intimation à une vie par-delà le matériel, il ne fut jamais adepte d’une religion orthodoxe[3] ».

La durée moyenne d'exécution de la pièce est de deux minutes trente environ[4].

Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue François Lesure, Les Angélus porte le numéro L 88 (76)[1].

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Lesure 2003, p. 516.
  2. a et b Herlin 2014, p. 39.
  3. Roger Nichols, « Les angélus, L88 (Debussy) - from CDA67357 », sur hyperion-records.co.uk, (consulté le )
  4. (en) « Les Angélus ("Cloches ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
  5. Jacques Drillon, « Debussy, intégrale des mélodies », sur L'Obs,
  6. Jean-Luc Clairet, « La première véritable intégrale des mélodies de Debussy », sur ResMusica,
  7. Pierre Gervasoni, « Coffret : la trajectoire novatrice de Claude Debussy », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]