Legionella gratiana
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| Domaine | Bacteria |
|---|---|
| Phylum | Pseudomonadota |
| Classe | Gammaproteobacteria |
| Ordre | Legionellales |
| Famille | Legionellaceae |
| Genre | Legionella |
Legionella gratiana est une espèce de bactéries gram-négatives de la famille des Legionellaceae.
Historique[modifier | modifier le code]
Lors de recherches bactériologiques dans un établissement thermal savoyard, une souche atypique ayant des caractéristiques des Legionella est isolée d'une source d'eau chaude à une altitude de 360 m. Elle y est détectée dans les réservoirs d'eaux, les pommeaux de douche, les robinets de chambre et les piscines. Une fois caractérisée, elle s'est révélée être une nouvelle espèce[1].
Description[modifier | modifier le code]
Les Legionella gratiana sont des bactéries en forme de bacilles. Elles sont mobiles avec un flagelle polaire unique[2]. Ce sont des bactéries capables de produire une catalase, une oxydase, une gélatinase et une β-lactamase. Elles n'hydrolysent pas l'hippurate. Elles ne produisent pas de pigments bruns lorsqu'elles sont cultivées sur milieu supplémenté en L-tyrosine[2]. La souche type a aussi une réaction négative pour les tests duréase, de réduction du nitrate reduction, et de fermentation du glucose[3].
Les bactéries de cette espèce peuvent croître en deux à trois jours sur milieu BCYE mais pas en absence de L-cystéine[3] et, les colonies qui s'y forment ne sont pas autofluorescentes sous lumière UV de 366 nm[2]. La présence d'une atmosphère supplémentée en CO2 ne semble pas nécessaire[3]. Les acides gras majoritaires de cette espèce sont des acides gras hexadécenoïques (16:1), hexadécanoïques (16:0) et 14-hexadecanoïques (i16:0). La quinone majoritaire est l'ubiquinone Q10[2].
Les tests d'immunofluorescences directes ont eu comme résultats des colorations modérées uniquement avec les anticorps anti-L. bozemanii serogroupe 2, L. longbeachae serogroupe 2 et L. anisa ce qui révèle la présence probable d'antigènes communs[4].
Les analyses d'hybridation ADN-ADN totales de la souche type Lyon8420412 avec les espèces de Legionella déjà connue à cette époque n'ont montré de résultats significatifs au-delà de 30 % de réassociation qu'avec les espèces L. sainthelensi, L. longbeachae, L. cincinnatiensis, L. parisiensis et L. santicrucis[5]. Le pourcentage en bases nucléiques G+C est de 38 %[2].
Habitat[modifier | modifier le code]
Cette espèce est présente dans les eaux thermales dont la température est située entre 39 °C et 45 °C contenant surtout des sulfates et thiosulfates de Calcium et sodium[3].
Pathogénicité[modifier | modifier le code]
Son pouvoir pathogène reste putatif. La recherche sérologique dans l'établissement thermal où cette espèce a été découverte, montre des titres d'anticorps significativement plus élevés chez les patients et le personnel de cet établissement que dans les populations témoins[2].
Taxonomie[modifier | modifier le code]
Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Legionella gratiana Bornstein et al. 1991[6]. Décrite en 1989, cette bactérie a vu son nom validé en 1991[6],[7].
La souche type de cette espèce est la souche Lyon 8420412, aussi connue sous le numéro CDC 1242[6],[2].
Étymologie[modifier | modifier le code]
Le nom de cette bactérie lui a été donné d'après un empereur romain qui a vécu dans la ville où elle a été isolée. Son étymologie est la suivante : gra.ti.a.na. N.L. fem. adj. gratiana, appartenant à Gratianus, l'empereur romain qui s'est baigné dans les sources d'eaux chaudes où l'espèce a été isolée[6].
Références[modifier | modifier le code]
- Bornstein et et al. 1989, p. 551.
- Bornstein et et al. 1989, p. 550.
- Bornstein et et al. 1989, p. 545.
- Bornstein et et al. 1989, p. 546.
- Bornstein et et al. 1989, p. 549.
- List of Prokaryotic names with Standing in Nomenclature (LPSN), consulté le 3 février 2024
- (en) Anonymous., « Validation list no. 39. Validation of publication of new names and new combinations previously effectively published outside the IJSB. », Int J Syst Bacteriol, vol. 41, no 4, , p. 580-581 (DOI 10.1099/00207713-41-4-580)
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Publication originale (en) N Bornstein, D Marmet, M Surgot, M Nowicki, H Meugnier, J Fleurette, E Ageron, F Grimont, PA Grimont, WL Thacker, RF Benson et DJ. Brenner, « Legionella gratiana sp. nov. isolated from French spa water. », Res Microbiol, vol. 140, , p. 541-552 (DOI 10.1016/0923-2508(89)90086-7).
Liens externes[modifier | modifier le code]
- (en) Référence Catalogue of Life : Legionella gratiana Bornstein et al., 1991 (consulté le )
- (fr + en) Référence EOL : Legionella gratiana (consulté le )
- (fr + en) Référence GBIF : Legionella gratiana Bornstein et al., 1991 (consulté le )
- (en) Référence IRMNG : Legionella gratiana Bornstein et al., 1991 (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Legionella gratiana Bornstein et al., 1991 (consulté le )
- (en) Référence LPSN : Legionella gratiana Bornstein et al. 1991 (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Legionella gratiana (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Taxonomicon : Legionella gratiana Bornstein et al. 1991 (consulté le )
