Louis Bonnier

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Louis Bonnier
Image illustrative de l'article Louis Bonnier
1921 - lors du 1er coup de pioche de la piscine de la Butte aux Cailles
Présentation
Naissance
Templeuve (Nord)
Décès (à 90 ans)
8e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Activités Architecte des bâtiments civils et palais nationaux
Architecte-voyer de la ville de Paris
Architecte-conseil de la Compagnie des chemins de fer du PLM
Diplôme 1886
Formation École nationale supérieure des beaux-arts, ateliers Moyaux et André
Œuvre
Réalisations Piscine de la Butte-aux-Cailles
Entourage familial
Famille Pierre Bonnier (frère)
Jules Bonnier (frère)
Charles Bonnier (frère)
Claude Bonnier (neveu)
Marc Bonnier (fils)

Louis Bernard Bonnier est un architecte et peintre français né le à Templeuve (Nord) et mort le à Paris.

Il a mené une carrière d'architecte libéral ainsi qu'une carrière d'urbaniste pour la Ville de Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un représentant en vin du nord de la France et aîné de ses trois frères Jules, Pierre et Charles Bonnier, il suit des études d'art à l'école académique de Lille puis à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris où il est admis en 1877. Élève au sein de l'atelier de Constant Moyaux et Louis-Jules André, il est diplômé en 1886. Il expose alors des tableaux au Salon des artistes français de 1881 à 1886 et ses maquettes et plans de 1887 à 1913. En 1913, il y obtient la médaille de 1re classe[1].

Il répond à de nombreuses commandes privées, dans sa région natale au départ puis un peu partout en France, ainsi que des commandes publiques : écoles, piscines, immeubles HBM. Il est particulièrement actif lors de l'exposition universelle de 1900. Il devient par ailleurs architecte-conseil de la Compagnie des chemins de fer du PLM à partir de 1920.

Très marqué par l'Art nouveau, son style rationaliste est à la jonction, comme Henri Sauvage, entre l'architecture d'Eugène Viollet le Duc et l'Architecture moderne.

L'essentiel de sa carrière est marquée par son passage au poste d'architecte de la ville de Paris : il est nommé architecte-voyer dès 1884, avant même l'obtention de son diplôme. Il devient directeur du service de l'architecture et des plantations en 1910. Il est nommé par l'État Architecte des bâtiments civils et palais nationaux chargé du Palais de l'Élysée. En 1902, il est chargé de la rédaction du nouveau règlement d'urbanisme de la ville de Paris. Il dessine le premier plan d'extension de la ville en 1912 et fonde l'École supérieure d'art publique où il enseigne, qui devient, en 1925, l'Institut d'urbanisme de Paris.

Au cours de sa vie, il fréquente des artistes comme Claude Monet ou Théo van Rysselberghe, André Gide, l'écrivain dont il construit la maison ou encore le géographe anarchiste Élisée Reclus pour qui il dessine un projet de globe terrestre[2].

Il était marié avec Isabelle Deconchy, avec qui il a eu 3 enfants, Jean (1882-1966), artiste-peintre, Jacques (1884-1964), architecte et Marc (1887-1916), aviateur. Ce dernier était un des pionniers de l'aviation.

Principales réalisations[modifier | modifier le code]

Hôtel de ville de Templeuve, ville natale de l'architecte.
Mairie d'Issy-les-Moulineaux
Élément de la façade de la Piscine de la Butte-aux-Cailles

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bernard Marrey, Louis Bonnier : 1856-1946, Bruxelles, Mardaga - Institut français d'architecture, coll. « Architectes », , 335 p. (ISBN 2-87009-235-0).
  • Gérard Monnier, L'architecture moderne en France, t. 1 1889-1940, Paris, Picard, , 279 p. (ISBN 2-7084-0449-0), p. 242-243.
  • Institut français d'architecture, Archives d'architecture du vingtième siècle, p. 88-125, Pierre Mardaga éditeur, Liège, 1995 (ISBN 2-87009-446-9).
  • Gilles Candar, Les Souvenirs de Charles Bonnier : un intellectuel socialiste européen à la Belle époque, Villeneuve d'Ascq, Septentrion, , 279 p. (ISBN 2-85939-634-9 et 9782859396343, lire en ligne), p. 16-17.
  • « Bonnier, Louis Bernard », dans Répertoire des architectes nés ou actifs dans les Vosges : 1800-1940, Épinal, Archives départementales des Vosges, (ISBN 978-2-86088-052-7), p. 10.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 164
  2. Soizic Alavoine-Muller, « Un globe terrestre pour l'exposition universelle de 1900. L'utopie géographique d'Élisée Reclus », L'Espace géographique, vol. 32, no 2,‎ , p. 156-170 (lire en ligne)
  3. Cette villa fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le  : Notice no PA62000039, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Philippe Thiébaut, Art nouveau et néo-impressionnisme, les ateliers de Signac, article dans La Revue de l'Art, 1991-92, p. 72-78 note 34
  5. Le groupe scolaire Rouelle, une architectue novatrice". Résumé d'un article de Philippe Virat in Bull. Soc. hist. & arch. du XVème arrondt de Paris – n° 43