Maison Dupeyré

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Maison Dupeyré
Façade de la maison Dupeyré. La trace d'arrachement de la première porte Campet est visible à gauche de la porte d'entrée de la maison[1]
Présentation
Type
Construction
après 1787
Propriétaire
Association
Patrimonialité
Localisation
Région
Département
Commune
Coordonnées
Carte

La maison Dupeyré est l'un des rares hôtels particuliers de la fin du XVIIIe siècle subsistant à Mont-de-Marsan, préfecture du département français des Landes. Elle est inscrite aux monuments historiques par arrêté du [3].

Présentation[modifier | modifier le code]

Située au 46 rue Armand-Dulamon proche de l'hôtel Brettes, la maison Dupeyré est l'une des maisons bourgeoises les plus ornées de la ville. Elle est inscrite en totalité, avec sa cour intérieure et son bâtiment nord[3].

Architecture[modifier | modifier le code]

Les plans de cette maison bourgeoise ont longtemps été attribués à l'architecte parisien Victor Louis (1731-1800)[4]. Cette hypothèse est depuis remise en question[5]. S'élèvant sur trois niveaux d'habitation, elle est couverte d'un toit brisé percé de fenêtres. La façade comporte au rez-de-chaussée quatre baies cintrées à encadrement de pierre, surmontées de médaillons à motifs floraux. Les portes sont encadrées de pilastres et la porte d'entrée est surmontée du monogramme de la famille[5]. La propriété d'origine possède une cour, un jardin, des dépendances, dont des écuries. L'ensemble constitué par le rez-de-chaussé, étage, grenier, écurie, remise, cour intérieure et jardin occupe une superficie de 11 ares, 37 centiares[6].

Historique[modifier | modifier le code]

Origines

En 1751, Étienne Dupeyré (v.1707 - 23 février 1754), juge à Labrit, achète une ancienne maison à Mont-de-Marsan, dite « maison de Lafarge », presque à l'état de ruines. A son décès trois ans plus tard, il laisse une veuve, Anne Corrent (1727 - 12 février 1768), et un fils prénommé Jean (Labrit, 9 août 1749 - Losse, 22 janvier 1770). Le 15 août 1787, Jean Dupeyré, devenu lieutenant criminel du sénéchal de Marsan, donne procuration pour l'achat au sieur Fageau aîné, maître de musique, de la « maison de Magen » et son petit jardin attenant. Les deux parcelles mitoyennes, acquises par le père en 1751 et par le fils en 1787, offrent l'emprise nécessaire à l'édification après cette dernière date par Jean Dupeyré de sa résidence pour s'y établir avec sa famille[n 1], [6]. Elle s'appuie sur les anciens remparts de Mont-de-Marsan[7] (enceinte du Bourg-Neuf)[n 2], à hauteur de la plus ancienne des deux portes Campet, dont les traces d'arrachement sont encore visible à gauche de la porte principale[1]. Une annonce concernant la location ou la vente de la maison Dupeyré, sise rue de la préfecture, paraît dans le Journal des Landes daté du 19 février 1814[8].

Après la famille Dupeyré

Le bâtiment est acquis en 1899 auprès des descendantes de la famille Dupeyré[n 3] par l'abbé François-Jules Gieure, alors supérieur au grand séminaire d'Aire-sur-l'Adour, pour son compte personnel contre la somme de 18 000 francs. Le 16 février 1916, François-Jules Gieure, devenu entre temps évêque de Bayonne, revend le bien pour la somme de 12 000 francs, à l'abbé Jean Dubois, aumônier à l'hôpital de Mont-de-Marsan, et à l'abbé Rémy Lanavère, aumônier au pensionnat Jeanne d'Arc, avec une clause disposant que la maison reviendrait en pleine propriété au survivant des deux. Le 29 juillet 1926, la Société civile immobilière de Mont-de-Marsan est fondée par l'abbé Jean Dubois, devenu curé de Cère, avec Camille Brettes et Paul Lascourrèges, propriétaires, dont l'objet est l'exploitation de l'immeuble. Celui-ci est mis à disposition à titre gracieux pendant plusieurs années d'organismes s'occcupant de l'éducation moralisatrice de la jeunesse. Le 23 octobre 1943, la SCI devient membre fondateur de l'Association d'instruction, d'éducation et de développement physique et moral de la jeunesse de Mont-de-Marsan et lui fait apport de l'immeuble. Le 13 janvier 1950, une petite partie de l'ensemble, servant jadis d'écurie et en très mauvais état, est vendu par l'association[6]. Le reste du bâtiment accueille le carrefour des jeunes (lieu d'accueil d'étudiants et de jeunes travailleurs) et l'aumônerie des lycées[4] jusqu'en 1977, date de sa revente à des investisseurs.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Sa femme Jeanne Dupeyré (? - 10 septembre 1798), lui est apparentée. Il l'épouse en janvier 1770. Le couple a un fils lui-aussi prénommé Jean (Labrit, 20 janvier 1771 - Mazerolles, 4 octobre 1853)
  2. Voir la fondation de Mont-de-Marsan
  3. Jean Dupeyré (né en 1771) et son épouse Marie Catherine Saint-Girons (Bordeaux, 1776 - Cazaubon, 25 octobre 1868) ont un fils, également prénommé Jean (1795 - 10 décembre 1874), qui deviendra président du tribunal de première instance de Mont-de-Marsan. De l'union de ce dernier le 16 octobre 1838 avec Rose Castelnau (1817 - 24 octobre 1897) naissent trois filles, Marie, Henriette et Louise, qui héritent de cette maison au décès de leur père en 1874 et la cèdent en 1899.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Anne Berdoy, Jeanne-Marie Fritz et Pierre Garrigou Grandchamp, Mont-de-Marsan, Atlas historique des villes de France : Livre II - Sites et monuments, Ausonius éditions, , 276 p. (ISBN 9782356132222), p56
  2. Coordonnées trouvées sur Google Earth
  3. a et b « Maison Dupeyré », notice no PA40000049, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 25 juillet 2010
  4. a et b La maison Dupeyré, panneau de présentation réalisé par la Ville de Nantes et les Monuments historiques, consulté sur site le 07 février 2023
  5. a et b Anne Berdoy et Jeanne-Marie Fritz, Mont-de-Marsan, Atlas historique des villes de France : Au XVIIe siècle, une poussée limitée de la croissance urbaine, Ausonius éditions, , 276 p. (ISBN 9782356132222), p217
  6. a b et c Jacqueline Baylac, Mont-de-Marsan, châteaux, moulins et Grande Rue : Des maisons et des hommes, Bulletin n°21 des Amis des archives des Landes (AAA) et de l'Association landaise de recherches et de sauvegarde (ALDRES), 2010-2011, 185 p., p. 101-110
  7. Alain Lafourcade, Mont-de-Marsan de A à Z, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, , 144 p. (ISBN 978-2-8138-0205-7)
  8. Journal des Landes, « Maison à louer ou à vendre », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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