Martine Hovanessian

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Martine Hovanessian
Martine Hovanessian en 1995
Fonction
Directrice de recherche au CNRS
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Martine Manouchak HovanessianVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Société des études arméniennes (d) ()
Unité de recherche Migrations et Sociétés (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse
Gérard Althabé (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Martine Hovanessian, née le à Bagneux et morte le à Issy-les-Moulineaux, est une anthropologue d'origine arménienne, spécialiste de la diaspora arménienne. Elle est directrice de recherche au CNRS en anthropologie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Martine Hovanessian naît le à Bagneux[1],[2].

Elle suit d'abord une formation en littérature. Ses études sur le langage nourrissent ensuite ses réflexions sur la mémoire arménienne et la mémoire juive, à travers les témoignages de survivants et de descendants de survivants qu'elle recueille, et suscitent sa réflexion autour de la notion d'indicible.

En 1979, elle obtient une double licence de lettres modernes et d'ethnologie à l'Université Paris VII. En 1980, elle obtient une maîtrise de lettres modernes à l'Université de Paris VII sur Michel Leiris et le roman Aurora.

En 1981, son travail sur Georges Bataille et la notion de sacré sous la direction de Julia Kristeva, dans le cadre du DEA de sémiologie littéraire à l'Université de Paris VII, lui vaut la mention très bien.

En 1990, elle soutient à l'EHESS sa thèse intitulée Les Arméniens et la prégnance du lieu communautaire : enquête en région Parisienne sous la direction de Gérard Althabé[3].

Parcours[modifier | modifier le code]

Après sa thèse, Martine Hovanessian intègre le CNRS[4] puis l'INALCO en 1998[5],[2].

Elle est membre de la Société des études arméniennes dès sa fondation en 1992[5],[2].

En 2009, elle obtient une habilitation à diriger les recherches[6],[2] sous la direction de Maryse Tripier[4] Traversées de lieux exilés : recoudre les fragments[7]. Les membres du jury sont l'anthropologue Jean-Loup Amselle, le psychanalyste Fethi Benslama, la sociologue Chantal Bordes-Benayoun, la philosophe Marie-Claire Caloz-Tschopp, la linguiste Anaïd Donabédian-Demopoulos, l'anthropologue Catherine Quiminal et la sociologue Maryse Tripier. Dans cette thèse, elle propose une étude comparative entre la mémoire arménienne post-génocidaire et la mémoire juive post-Shoah, traversées toutes deux par l'angoisse de l'exil et de la perte. Son travail développe une forme d'anthropologie narrative novatrice dans le champ de la recherche, où l'anthropologie se trouve à la croisée de la psychanalyse, de la philosophie et de la littérature. Elle est promue directrice de recherche au CNRS la même année[5],[2].

Elle meurt le à Issy-les-Moulineaux[1],[6],[8],[2]. Elle est inhumée au cimetière parisien de Bagneux[6],[2].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Martine Hovanessian est mère de trois enfants[2], Julien Vahan, Jérémie Vahé et Marie, issus de son union avec Pierre-Noël Denieuil.

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « HOVANESSIAN Martine Manouchak », sur deces.matchid.io
  2. a b c d e f g et h « Disparition prématurée de Martine Hovanessian », France Arménie, no 467,‎ , p. 19
  3. « Les Arméniens et la prégnance du lieu communautaire : enquête en région Parisienne par Martine Hovanessian », sur theses.fr
  4. a et b Maryse Tripier, « Disparition de Martine Hovanessian », sur urmis.fr,
  5. a b et c « Hommage à Martine Hovanessian », sur etudes-armeniennes.org,
  6. a b et c Krikor Amirzayan, « Disparition de Martine Hovanessian, anthropologue et Directrice de Recherche au CNRS », sur armenews.com,
  7. Martine Hovanessian, « Abstract », sur Archives ouvertes en Science de l'Homme et de la Société (consulté le )
  8. Raffi, « Martine Hovanessian disparaît à 66 ans », sur nouvelhay.com,

Liens externes[modifier | modifier le code]