Monument des trois Maréchaux

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Monument des trois Maréchaux
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Le monument des trois Maréchaux est un monument commémoratif situé sur le boulevard Jean-Bepmale à Saint-Gaudens (Haute-Garonne, France) en l'honneur des trois maréchaux pyrénéens de la Première Guerre mondiale Ferdinand Foch, Joseph Joffre et Joseph Gallieni.

Inception[modifier | modifier le code]

En 1942, les bronzes décorant l'escalier monumental — un buste du sculpteur/médailleur Augustus Saint-Gaudens entouré de deux allégories[1] inaugurée en 1932[2] — sont concernés par la récupération des métaux non ferreux. Dans ce contexte, l'idée de l'érection d'un monument en marbre à l'effigie des trois maréchaux est proposée[3].

Le comité ayant soutenu cette œuvre était constitué des présidents de l'union fédérale des Anciens Combattants, de l'Assemblée nationale, du Conseil de la République, du Conseil des Ministres, de l'Union française - les ministres des Affaires étrangères, de la Défense nationale, des Anciens Combattants et Victimes de guerre, de l'Éducation nationale, de la France d'outre-mer - des sénateurs d'État - des membres des familles Foch, Joffre et Galliéni (dont Madame la Maréchale Joffre) - des militaires de haut grade : les généraux Thierry d'Argenlieu - Juin - De Lattre - l'amiral Lacaze - des personnalités de l'Union française - le Président du Conseil municipal de Paris (Pierre de Gaulle) - les élus de la Haute-Garonne et de l'Assemblée nationale (MM. Auban, Costes-Floret, Gresa, Roques) - l'Inspecteur général de la Ve Région (M. Pelletier) - le cardinal Saliège - MM. les maires de Toulouse (Raymond Badiou), de Tarbes, Saint-Béat (Achille Auban) et Rivesaltes - M. le Président du Conseil général de la Haute-Garonne (M. Montel) - le secrétaire perpétuel de l'Académie française (M. Georges Lecomte) Madame la Maréchale Foch et les autres représentantes des familles Foch et Galliéni, le général Weygand[4].

L’œuvre a coûté six à sept millions de francs et a été financée par les départements français[4].

Inauguration[modifier | modifier le code]

Le monument des trois Maréchaux est inauguré par l’ancien président de la République Vincent Auriol, le , sur l'initiative des deux mairies de Valentine et de Saint-Gaudens[5] en hommage au centième anniversaire de la naissance du maréchal Ferdinand Foch, qui avait grandi à Valentine[6].

Parmi les personnes qui participent à l'inauguration:

« pour les trois Maréchaux que nous célébrons, ce n'est pas une glorification de l'hégémonie militaire que nous avons voulue, mais un hommage à ceux qui ont travaillé uniquement à la défense de la patrie. Ils n'ont tiré leur épée que devant leur mère menacée ; c'est l'histoire d'hier, la vérité de demain. Soyons forts si nous voulons être respectés et seulement pour cette pacifique raison »

— l'orateur[7]

Description[modifier | modifier le code]

Le monument est l’œuvre de l'architecte parisien André Lencaigne et du sculpteur toulousain Georges Guiraud, grand prix de Rome, choisi sur concours[8]. Le monument aux morts qui lui fait face date de 1923, œuvre du sculpteur Ducuing.

Le monument aux morts est inscrit au titre des monuments historiques le [9]. Il fait partie d'un ensemble de 42 monuments aux morts de la région Occitanie protégés à cette date pour leur valeur architecturale, artistique ou historique[10].

Dans la nuit du jeudi 20 au vendredi , le monument subit un acte de vandalisme et les statues ont été décapitées[11]. Le monument est restauré pour le [12].

Emblèmes ou armoiries[modifier | modifier le code]

Sur celle des trois faces du monument orientée vers l'ouest — illustrée en photo — des emblèmes ou armoiries évoquent différents horizons :

Le monument contient également un symbole à angles droits ressemblant à la forme du caractère berbère , mais avec des angles droits.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La Dépêche : journal quotidien », sur Gallica, (consulté le ).
  2. « Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances », sur Gallica, (consulté le ).
  3. « La Dépêche : journal quotidien », sur Gallica, (consulté le ).
  4. a et b Marie-Louise Guillaumin, « Un lieu de mémoire: le Monument des trois Maréchaux, boulevard Bepmale à saint-Gaudens », Revue de Comminges,‎ , p.102 (lire en ligne, consulté le ).
  5. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6535307qf111.image.r=%22saint%20gaudens%22joffre%20gallienni%20foch%20monument%20aux%20%20morts?rk=21459;2
  6. Un lieu de mémoire : le monument des trois Maréchaux à Saint-Gaudens, Association petite bibliothèque N°105 (supplément à la « Lettre des amis » N° 166)
  7. a et b Guillaumin 2000, p. 111.
  8. Guillaumin 2000, p. 103.
  9. « Monument commémoratif aux trois maréchaux pyrénéens Foch, Joffre et Gallieni », notice no PA31000098, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. « Des monuments aux morts de la Grande Guerre protégés au titre des Monuments historiques », Drac Occitanie
  11. « Au sud de Toulouse, trois statues représentant les Maréchaux Foch, Gallieni et Joffre décapitées », sur actu.fr.
  12. 8-Mai : après le vandalisme, le "monument des trois maréchaux" de Saint-Gaudens réparé
  13. a et b « La symbolique des insignes des Armées (Terre, Air, Mer, Gendarmerie) », sur e-monsite.com (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]