Nantes Aviation

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Nantes Aviation
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IATAOACIIndicatif d'appel
NV --- ---
Repères historiques
Date de création 1972
Date de disparition 1982
Fondateur Michel Bouchet
Généralités
Basée à Aéroport de Nantes
Siège social Drapeau de la France Bouguenais
Société sœur SCI Chateaubougon
Dirigeants Michel Bouchet (P-DG), Odile Ledoux ép Bouchet (DG Adjointe), Mr Marlière Chef Pilote, Mme Leau Service Communication
Données financières
Chiffre d'affaires 1 878 000 Frs (1976), 1 666 822 Frs (1977)

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Nantes Aviation était une compagnie aérienne régionale française dite de 3e niveau, effectuant des liaisons régulières et à la demande au départ de l'aéroport de Nantes en Loire-Atlantique mais en étant aussi station-service sur l'aéroport, concessionnaire Socata et école de pilotage.

Histoire[modifier | modifier le code]

La compagnie a été créée en 1972 et basée sur l'aéroport de Nantes - Château Bougon par Michel Bouchet[1],[2],[3],[4].

Nantes Aviation était titulaire d'une autorisation d'occupation du domaine public aéroportuaire sous la forme d'une convention de mise à disposition à compter du 1er janvier 1973 d'un hangar et d'un terrain passée avec la Chambre de commerce et d'industrie de Nantes[5]. Elle a acquis ce terrain et hangar le 5 novembre 1976[5].

Elle obtenait son agrément de transporteur aérien le 7 décembre 1973[6],[7] pour le transport de passagers jusqu'à 10 passagers et de marchandises.

Au 1er juin 1976, Nantes Aviation faisait partie des 19 compagnies aériennes régionales françaises[8] et des 18 compagnies en 1979[9],[10].

En 1975, elle avait transporté 450 passagers et 123 tonnes de fret[11], en 1977, 1 840 passagers[12].

Elle disposait en 1977, du seul "Dove Riley" immatriculé en France[1] (9 passagers, vitesse de croisière 330 km/h).

La compagnie s'était vu retirer le 16 avril 1982 (Journal Officiel le 4 mai 1982) son autorisation et agrément de transporteur aérien délivrée le 24 avril 1981[13].

A l'instar de la compagnie France Aéro Service sur l'aéroport de Toussus-le-Noble, elle évoluait sur plusieurs activités.

Transport à la demande et régulier[modifier | modifier le code]

Transport à la demande[modifier | modifier le code]

La compagnie a commencé à proposer un servie charter et de transport à la demande de passagers et de fret (notamment des crustacés et poissons en saison) avec un De Havilland Dove Riley de 9 passagers et un Beechcraft Twin Bonanza de 5 passagers.

La compagnie avait volé 657 heures en 1975 et 1 673 heures en 1976[1]. Elle avait retiré en 1975, un Cessna 182 de sa flotte[14].

Elle utilisait aussi un Cessna 402B de 10 passagers pour le transport d'affaires principalement vers l'Allemagne, la Roumanie, l'Espagne, les Pays-Bas et le Royaume Uni.

Cette activité d'avion taxi intéressait surtout les hommes d'affaires de la région et pendant les mois d'été, la clientèle touristique[15].

Elle faisait partie de l'Association Nationale des transporteurs Aériens à la Demande (A.N.T.A.L.D) tout comme Air Affaires, Air Atlantique, Air Fret, Air Wasteels, Darta, France Aéro Service, Thalass Air, Air Passaquay ou Euralair[16].

Transport régulier[modifier | modifier le code]

Le 1er Mars 1976, elle inaugurait une liaison régulière entre Nantes et Laval en Cessna 402B. Cette ligne était subventionnée à hauteur de 28 000 Frs par la Mairie de Nantes[17] ainsi que 202 000 Frs par l'état[18] soit 400 Frs de subvention par passager[19]. La Chambre de Commerce de Laval participait également par subvention[1].

Cette ligne était initialement prévue le 1er avril 1975[14].

En 1977, le Cessna 402B décollait de Laval à 07h15 pour assurer les correspondances Air Inter à Nantes, ce qui faisait arriver à 09h25 sur Lyon avec la Caravelle[20]. Le prix du billet était de 268 Frs (aller-retour)[1] pour Laval - Nantes. Elle voyait passer 726 passagers en 1976[21] pour un taux d'occupation de 16%[22].

La compagnie a effectué plusieurs demandes d'ouvertures de lignes auprès du conseil Supérieur de l'Aviation Marchande (CSAM) comme en septembre 1976, Laval/Angers/Paris et Laval/Angers/Nantes, en mars 1977 pour Brest/Saint-Brieuc/Nantes mais aussi Nantes/Poitiers/Limoges, Vannes/Nantes en décembre 1977 après l'abandon de la ligne par la faillite d'Air Rhuys, Nantes/Saint-Brieuc, Saint-Brieuc/Jersey et Nantes/Jersey[23].

La Chambre de commerce et d'Industrie du Morbihan, à l'initiative de l'agence de voyages Morbihannaise MAURY en coordination avec Nantes Aviation souhaitait l'ouverture d'une ligne entre Vannes et Paris en bi-hebdomadaire (Mardi et Vendredi) avec un aller-retour dans la journée[24].

Les lignes Nantes - Saint Brieuc et Nantes - Jersey voyaient le jour[25].

Pour son développement, la compagnie avait demandé en décembre 1977, la mise à l'étude technique de l'exploitation par la compagnie l'avion Corvette.

En 1978, elle faisait partie avec les grosses compagnies comme Air France, Air Inter et Touraine Air Transport (TAT) et de la plus petite Air Rhuys, des compagnies assurant des services réguliers au départ et à l'arrivée de l'aéroport de Nantes[26].

Ecole de Pilotage[modifier | modifier le code]

Nantes Aviation proposait également une école de pilotage avec de petits appareils légers[1].

Une école de pilotage du même nom existait dans les années 30 qui avait été ouverte par Victor Guillemet, un garagiste Nantais (Rue Pitre Chevalier à Nantes) et qui disposait d'un Potez 36[27],[28].

Station service et entretien des avions[modifier | modifier le code]

Nantes Aviation assurait la réparations et l'entretien de ses avions[1] et ceux des tiers dans son propre atelier[29]. Elle a cessé cette activité en 1978, le hangar a donc été loué par la société civile immobilière Châteaubougon à la société Nantes-Aéro pour la même activité.

Dans les années 30, un autre société au nom de Nantes Aviation également avait pris la suite de la station Potez Aéro Service[30].

Agent concessionnaire SOCATA (Groupe Aérospatiale)[modifier | modifier le code]

Nantes Aviation était concessionnaire du constructeur d'avions Socata[31],[32] qui appartenait au groupe Aérospatiale, en proposant l'avion Rallye de Morane-Saulnier[33].

Réseau[modifier | modifier le code]

Flotte[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a b c d e f et g Aviation magazine international : les ailes, l'air et l'espace, « Nantes Aviation », sur Gallica, , p. 27
  2. ↑ France, Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales, Journaux officiels, (lire en ligne)
  3. ↑ (en) World Aviation Directory Listing Companies and Officials, Nantes Aviation (V-4180), American Aviation Publications, (lire en ligne), p. 1135
  4. ↑ France, Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales, Journaux officiels, (lire en ligne)
  5. ↑ a et b Cour administrative d'appel de Nantes, 3ème Chambre, du 16 octobre 2003, 99NT00681, inédit au recueil Lebon
  6. ↑ France, Journal officiel de la République française. Édition des lois et décrets, (lire en ligne), p. 3520
  7. ↑ « NANTES AVIATION 1973- NEU EXTAIR 1965-1973 | NORESTAIR 1965-1973 | SOCIETE PASSAQUAY 1972-1973 | PYRENAIR GASPE 1966-1973 », sur FranceArchives (consulté le )
  8. ↑ « Les compagnies régionales Dix-neuf sociétés », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  9. ↑ (en) Royal Aeronautical Society Air Transport Group, Third Level and Regional Air Transport: Papers Presented at the Royal Aeronautical Society Symposium Held on Wednesday 23 Feb. 1977, The Society, (lire en ligne)
  10. ↑ Ministère des Transports, « ENQUETE ANNUELLE D'ENTREPRISE TRANSPORTS AÉRIENS - Les compagnies complémentaires 1979 », , p. 6
  11. ↑ Air et cosmos -NANTES AVIATION, Impr. Reaumur., (lire en ligne), p. 29, 37 et 41
  12. ↑ République Française - Sénat, « Examen des dispositions de la loi de finances pour 1978 concernant l'Aviation civile - IV. — L'AVIATION RÉGIONALE », Journal Officiel de la République Française,‎ , p. 23 (lire en ligne)
  13. ↑ Air et cosmos, Impr. Reaumur., (lire en ligne)
  14. ↑ a et b Air et cosmos NANTES AVIATION, Impr. Reaumur., (lire en ligne), p. 29
  15. ↑ (en) Günter G. Endres, World Airline Fleets, 1980 NANTES AVIATION (NV), Airline Publications and Sales Limited, (ISBN 978-0-905117-67-6, lire en ligne), p. 118
  16. ↑ Air et cosmos, Association nationale des transporteurs aériens à la demande: Air Passaquay, Impr. Reaumur., (lire en ligne), p. 26
  17. ↑ Journal de la marine marchande, (lire en ligne), p. 1309
  18. ↑ Air et cosmos -Les compagnies régionales, Impr. Reaumur., (lire en ligne), p. 54-55
  19. ↑ Le Point, Le Point., (lire en ligne), p. 78
  20. ↑ Indicateur Horaires de la compagnie AIR INTER, n° 34 Printemps Été 1977
  21. ↑ « Aéroport de Laval-Entrammes page 28 », France Transports Aviation civile n° 10 (Hiver 1977/1978)
  22. ↑ Air et cosmos, Impr. Reaumur., (lire en ligne)
  23. ↑ Archives nationales (France), « Transports ; Direction générale de l'aviation civile ; Service des transports aériens ; Sous-direction des transports aériens ; Bureau compagnies aériennes régionales (1960-1985) - NANTES AVIATION », , p. 23
  24. ↑ Yvonig Gicquel, La chambre de commerce et deux siècles d'économie du Morbihan, 1807-2007, Coop Breizh, (ISBN 978-2-900770-00-9, lire en ligne)
  25. ↑ (en) Flight International - Nantes Aviation, Illiffe Transport Publications, (lire en ligne), p. 1411
  26. ↑ (en) John Stroud, Airports of the World, Putnam, (ISBN 978-0-370-30037-5, lire en ligne)
  27. ↑ Thierry Le Roy, Les bretons et l'aéronautique des origines à 1939, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-86847-656-2, lire en ligne), p. 402
  28. ↑ « Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard », sur Gallica,
  29. ↑ Aviation magazine international, Publications aéronautiques d'Europe, (lire en ligne)
  30. ↑ Cédric Suteau, « Les témoignages autour de l’aéroclub de Cholet - Léon Guérineau », , p. 22
  31. ↑ « Aviation magazine international : les ailes, l'air et l'espace », sur Gallica, , p. 6
  32. ↑ « Aviation magazine international : les ailes, l'air et l'espace », sur Gallica, , p. 59
  33. ↑ « Aviation magazine international : les ailes, l'air et l'espace n° 680 », sur Gallica, , p. 15
  34. ↑ (en) « Aircraft Photo of F-BGOA | Riley Turbo-Executive 400 | Nantes Aviation | AirHistory.net #101656 », sur AirHistory.net
  35. ↑ (en) « Aircraft Photo of F-BGOA | Riley Turbo-Executive 400 | Nantes Aviation | AirHistory.net #257137 », sur AirHistory.net
  36. ↑ Munich-Riem Aviation Photos, F-BGOA_1976-10_MUC_1200_NK, (lire en ligne)
  37. ↑ John Clarke, F-BGOA Riley Dove Toussus 20-06-03, (lire en ligne)
  38. ↑ « Aerial Visuals - Airframe Dossier - de Havilland-Riley Aircraft Turbo Executive 400, c/n 04344, c/r F-BGOA », sur www.aerialvisuals.ca
  39. ↑ Steve Pattimore, « Cessna 402B, F-BRSX / 402B0010, Nantes Aviation : », sur abpic.co.uk
  40. ↑ Air-Britain, « Immatriculation des avions en France années 70-80 - F-BRSX Nantes Aviation », p. 52
  41. ↑ Air et cosmos, NANTES-AVIATION (Siège, flotte, agrément, autorisations, lignes), Impr. Reaumur., (lire en ligne), p. 28
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