Nouvelles Galeries de Mont-de-Marsan

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Nouvelles Galeries de
Mont-de-Marsan
Nouvelles Galeries le long de la rue Léon-Gambetta.
Présentation
Destination initiale
Construction
Localisation
Pays
France
Région
Département
Commune
Coordonnées
Carte

Les Nouvelles Galeries de Mont-de-Marsan est un ancien grand magasin de la chaîne Nouvelles Galeries situé dans le chef-lieu du département français des Landes. Le bâtiment est édifié entre 1909 et 1910.

Présentation[modifier | modifier le code]

Le magasin des Nouvelles Galeries, de nos jours fermé, est situé dans le centre-ville de Mont-de-Marsan, à l'angle de la rue Léon-Gambetta et de la rue Augustin-Lesbazeilles, au lieudit des Quatre Cantons[n 1].

Au Moyen Age, l'emprise est occupée par l'hôpital Saint-Jean-du-Bourg-de-la-Font[n 2], mentionné pour la première fois en 1450 sous le nom gascon d'espitaou de la carrere grande[1] et accueillant les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle traversant la cité située sur la voie Limousine. Cet hospice est à proximité de l'entrée du couvent des Cordeliers, édifié vers 1260 de l'autre côté de la chaussée et à l'extérieur du premier rempart de Mont-de-Marsan, face à la première porte de Saint-Sever[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Les premiers grands magasins, évoqués par Émile Zola dans son roman Au Bonheur des Dames, font leur apparition en France dans les années 1850. Destinés à écouler les biens de consommation produits par la révolution industrielle auprès d'une clientèle bourgeoise, ils s'implantent dans le centre des grandes villes puis des villes moyennes où ils font suite aux échoppes médiévales, aux merceries du XVIIe siècle et aux colporteurs[3]. A Mont-de-Marsan, il faut attendre le tout début des années 1900 pour qu'ouvre un premier magasin de l'enseigne des Nouvelles Galeries, le premier grand magasin du genre à s'implanter[4].


En 1909 débute la reconstruction du magasin. Elle est due à M. Forasté. Il décide de reconstruire en l'agrandissant un vieil établissement sis aux Quatre-Cantons. Il confie la tâche à l'entreprise Malardot qui livre, sans doute d'après des plans réalisés par Léon Lamaizière ou inspirés par lui[1], un édifice à structure métallique de trois niveaux offrant une surface de 1800 mètres carrés[4] ainsi que des verrières et de vastes vitrines[1].

A son ouverture, le magasin offre à sa clientèle espace et galeries pour déambuler ainsi que du personnel en nombre. Ce personnel agite des drapeaux tricolores au passage du cortège présidentiel conduisant Raymond Poincaré dans les rues de la ville lors des fêtes présidentielles du 6 octobre 1913[5].

En 1960, l'escalier en fer forgé est remplacé par un escalier mécanique, la première épicerie en libre-service de la ville est ouverte, ainsi que de nouveaux rayons de prêt-à-porter. Le rayon alimentaire disparaît en 1990, victime de la concurrence des grandes surfaces[n 3], [4].

Les Nouvelles Galeries cessent leur exploitation et ferment définitivement le 29 mars 2008, laissant derrière elles vingt-six salariés. La propriétaire Micheline Darrieux-Forasté, descendante du créateur et âgée de 81 ans, met son bien en vente. Se pose alors la question du devenir du bâtiment, emblématique du centre-ville mais ne faisant l'objet d'aucune mesure de protection par les monuments historiques[4]. En 2018, Mont-de-Marsan fait partie des 222 villes moyennes françaises à bénéficier d'un plan d'accompagnement financier pour redynamiser leur centre (plan national Action cœur de ville) et obtient à ce titre une subvention de 700 000 euros. En juin 2019, la Ville rachète les Nouvelles Galeries et un commerce environnant pour 1,6 million d'euros. A l'issue d'un appel à projets, le bâtiment doit devenir en 2025 un centre appelé NG2 comportant un hôtel trois étoiles, une salle de sport, des boutiques, un centre médical et un toit-terrasse[6].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Nom provençal désignant les angles déterminés par le croisement de rues. Le terme existe aussi en Italie avec ce même sens, comme l'atteste la Schola Canton (1532), une des cinq synagogues du ghetto de Venise
  2. Voir la fondation de Mont-de-Marsan
  3. En 1971, l'enseigne Codec, déjà implantée en centre-ville à la place de l'actuelle Caisse d'Épargne, lance le premier supermarché de la ville, Codec 2000, qui devient tour à tour Squale, puis Mammouth et actuellement Carrefour

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Anne Berdoy, Jeanne-Marie Fritz et Pierre Garrigou Grandchamp, Mont-de-Marsan, Atlas historique des villes de France : Livre II - Sites et monuments, Ausonius éditions, , 276 p. (ISBN 9782356132222), p27, p 136
  2. Francis Zapata et Jean-Pierre Rousset, Les chemins de Saint-Jacques dans les Landes, Éditions Sud Ouest, , 248 p. (ISBN 2-87901-468-9), p. 109
  3. Françoise Parent-Lardeur, Les demoiselles de magasin, Éditions ouvrières, , p. 16.
  4. a b c et d Anne-Sophie Marchetto, « Mont-de-Marsan : l'histoire tumultueuse des Nouvelles Galeries fermées depuis 15 ans », sur Sud Ouest, (consulté le ).
  5. Le Républicain Landais, « M. Poincaré dans les Landes », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
  6. Lou Bourdy, « Mont-de-Marsan : les Nouvelles Galeries transformées en hôtel, salle de sport et toit-terrasse », sur France Bleue, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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