Oishinbo

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Oishinbo

美味しんぼ
Type Seinen
Thèmes Cuisine
Manga
Scénariste Tetsu Kariya
Dessinateur Akira Hanasaki
Éditeur (ja) Shōgakukan
Prépublication Drapeau du Japon Big Comic Spirits
Sortie initiale en cours
Volumes 110

Anime japonais
Réalisateur
Yoshio Takeuchi
Studio d’animation Shin-Ei Animation, Studio Deen
Licence (ja) Tōei animation
Chaîne Drapeau du Japon TV Asahi
1re diffusion
Épisodes 136

Film d'animation japonais : Oishinbo: Kyūkyoku Tai Shikō, Chōju Ryōri Taiketsu!!
Réalisateur
Studio d’animation Shin-Ei Animation, Studio Deen
Durée 90 minutes
Sortie

Film d'animation japonais : Oishinbo: Nichibei Kome Sensō
Réalisateur
Studio d’animation Shin-Ei Animation, Studio Deen
Durée 89 minutes
Sortie

Oishinbo (美味しんぼ?, littéralement "Le Gourmet") est un manga culinaire écrit par Tetsu Kariya et dessiné par Akira Hanasaki. Il raconte les aventures du journaliste gastronomique Shirō Yamaoka et de son équipe. Le manga parait dans le magazine Big Comic Spirits de 1983 à 2008, puis du au . Après avoir été critiqués par le porte-parole du gouvernement japonais et des responsables de Fukushima pour leur traitement des effets et conséquences du désastre nucléaire de Fukushima, les auteurs et leur éditeur ont décidé de suspendre temporairement la parution de la série[1],[2].

Avec 130 millions de volumes commercialisés, c'est l'une des bandes dessinées les plus vendues au monde.

Personnages principaux[modifier | modifier le code]

Shirō Yamaoka (山岡 士郎, Yamaoka Shirō?)

Il a 27 ans, est journaliste gastronomique au Tōzai Shinbun (東西新聞社?) et dirige le projet Menu Ultime (究極のメニュー, Kyūkyoku no menyū?). Il est le fils unique de Yūzan Kaibara. C'est un fainéant pour tout ce qui ne concerne pas la nourriture.

Yūko Kurita (栗田 ゆう子, Kurita Yūko?)

Elle est l'assistante de Yamaoka et deviendra sa femme. Ils ont deux enfants, Yōji (陽士?) et Yumi (遊美?).

Yūzan Kaibara (海原 雄山, Kaibara Yūzan?)

Kaibara est le père et le rival de Yamaoka, qu'il a formé. Ils ne s'entendent plus, surtout depuis que Kaibara travaille pour le projet Menu Ultime du journal Teito Shinbun (帝都新聞?). Kaibara est aussi le directeur et fondateur du Gourmet Club. C'est également un maître potier et un érudit. Son personnage est inspiré de Kitaoji Rosanjin[3].

Analyse de l’œuvre[modifier | modifier le code]

Style[modifier | modifier le code]

Le dessinateur Akira Hanasaki alterne deux styles de dessin dans cette série, un dessin réaliste et détaillé, presque photographique, pour la nourriture et un style plus humoristique et caricatural pour les personnages et leurs actions[3].

Thèmes[modifier | modifier le code]

À cause de sa longévité, la série offre un bon panorama des changements qui ont affecté la société japonaise de l'opulence des années 80 au traumatisme de la catastrophe nucléaire de Fukushima[4].

D'après Lorie Brau[3], les thèmes suivants sont importants dans Oishinbo :

  • les relations entre père et fils ;
  • le sens de l'hospitalité et du travail bien fait (omoiyari) ;
  • la critique du snobisme culinaire ou gastronomique ;
  • l'identité nationale, allant de pair avec la critique de la xénophobie ;
  • la critique de la modernisation du Japon ;
  • le pouvoir communicatif et social de la nourriture et de la cuisine.

Controverses[modifier | modifier le code]

En , Oishinbo a été critiqué jusque par le premier ministre du Japon, Shinzo Abe, après la publication dans le magazine Big Comic Spirits de trois épisodes se déroulant dans la préfecture de Fukushima[5]. Un des personnages y accusait la compagnie Tepco et le gouvernement de traiter la situation de façon irresponsable après le désastre nucléaire de Fukushima. Les critiques de la BD ont reproché en particulier l'attribution de saignements de nez aux radiations[6]. Le scénariste, Tetsu Kariya, a déclaré qu'il a effectué des recherches sur le sujet pendant deux ans et qu'il est de son devoir de dire la vérité[7]. Les phrases controversées du manga viennent d'interviews menées par Kariya, notamment une interview de l'ancien maire du village de Futaba, Katsutaka Idogawa, qui apparaît sous son vrai nom dans l'épisode[8]. Quelques changements ont été apportés lors de la publication au format livre en  ; par exemple, le lien entre les saignements de nez et les radiations est explicitement nié[9].

Manga[modifier | modifier le code]

Traduction[modifier | modifier le code]

Viz Media a publié une sélection représentative de l'œuvre en 7 volumes thématiques (en anglais) : Oishinbo à la carte[10].

Tirages[modifier | modifier le code]

Les aventures de Oishinbo ont été rassemblées en 110 tankōbon, vendus en moyennes à 1,2 million d’exemplaires, pour un total de plus de 130 millions de livres[11].

Adaptations[modifier | modifier le code]

Le manga a été adapté en dessin animé de 136 épisodes pour TV Asahi du au [12].

Il existe aussi des jeux vidéo :

Le manga a aussi été adapté à la télévision et au cinéma avec acteurs:

Prix et récompenses[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Oishinbo Manga's Depiction of Fukushima's Radiation Effects Criticized », sur Anime News Network
  2. (en) « Oishinbo Manga Goes on Hiatus After Fukushima Controversy », sur Anime News Network
  3. a b et c (en) L. Brau, Oishinbo's Adventures in Eating: Food, Communication, and Culture in Japanese Comics, Gastronomica. The Journal of Food and Culture 4 (2004), p. 34-45.
  4. Grace Song, Manga as a Medium to Deliver the Truth & Hope. An essay on Hisaichihen. Megenai hitobito: Oishinbo, Disasters and Rebuilding in Japan (2014).
  5. Voir aussi une critique officielle de la préfecture d'Osaka à propos de la description dans Oishinbo du traitement de déchets d'Iwate : (ja) « 漫画『美味しんぼ』での本府の災害廃棄物処理に関する記述について »
  6. Voir, par exemple, « Le manga controversé «Oishinbo» pousse l'Etat à réagir », sur 24 heures, , Sullivan, « Le Manga victime de censure du gouvernement Japonais ? », sur 9eArt.fr, , (en) Eiichiro Ochiai, « The Manga “Oishinbo” Controversy: Radiation and Nose Bleeding in the Wake of 3.11 », sur The Asia-Pacific Journal,
  7. (en) Justin McCurry, « Gourmet manga stirs up storm after linking Fukushima to nosebleeds », sur The Guardian,
  8. Karyn Poupee, « Fukushima: les bulles explosives du manga Oishinbo »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur canoe.ca,
  9. (en) « ‘Oishinbo’ antinuke scenes toned down in book form »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Jiji Press,
  10. (en) Oishinbo sur le site de Viz.
  11. Official Press Release, Acclaimed food manga "Oishinbo" comes to US via VIZ, via Comic Book Resources.
  12. Jonathan Clements, Helen McCarthy, The Anime Encyclopedia, Revised & Expanded Edition: A Guide to Japanese Animation Since 1917 (2012), s.v.