Paul Vial

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Paul Antoine Vial
Illustration.
Fonctions
Élu républicain de Cagnes-sur-Mer

(3 ans, 6 mois et 28 jours)
Biographie
Nom de naissance Paolo Antonio Viale
Date de naissance
Lieu de naissance Olivetta San Michele Drapeau de l'Italie
Date de décès (à 56 ans)
Lieu de décès Cagnes-sur-Mer Drapeau de la France
Nationalité Française
Parti politique Républicain
Profession Architecte, Urbaniste, Juge puis Juge Président du tribunal de commerce de Nice
Religion Catholique

Paul Vial, de son nom complet Paul Antoine Vial (en italien Paolo Antonio Viale), né le à Olivetta San Michele, dans l'actuelle province d'Imperia (Italie), et mort le [1] à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), est un architecte, urbaniste, homme de loi et homme politique français.

Président du tribunal de commerce de Nice de 1898 à 1903, il est aussi membre de la Chambre de commerce et d'industrie de Nice-Côte d'Azur et administrateur de la Banque de France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance : de l'Italie à la France (1847-1864)[modifier | modifier le code]

Paolo Antonio est le fils de Paolo Francesco Viale et de son épouse Maria-Vincenza Cotta, riches exploitants agricoles domiciliés à Fanghetto (où a lieu sa naissance), puis à Airole, dans les Alpes, à une dizaine de kilomètres au-dessus de Menton et Vintimille.

Au moment de sa naissance, le hameau de Fanghetto fait partie de la vaste paroisse de Port-Maurice, située dans le comté de Nice, qui est une possession des ducs de Savoie et princes de Piémont, devenus rois de Sardaigne en 1720. En 1861, lorsque le roi Victor-Emmanuel II, devient roi de l'Italie unifiée, il cède à la France la Savoie et une partie du comté de Nice à la France, mais Port-Maurice reste italienne. Airole est très proche de la nouvelle frontière.

En 1864, la famille Vial s'installe à Nice, où Antoine va faire ses études.

Carrière dans les travaux publics (à partir de 1868)[modifier | modifier le code]

Lors de son mariage en 1868 avec une riche héritière de la famille bourbonnaise des de Lagrifolle, il est ingénieur-entrepreneur de travaux publics.

De 1868 aux années 1890, Antoine Vial se spécialise dans l'urbanisme et la géométrie, en particulier dans les régions de Cagnes-sur-Mer, Cannes et Nice.

En 1890, il est délégué au Congrès des Associations agricoles du Sud-Est et participe à plusieurs rapports et délibérations, notamment avec la société d'agriculture de Nice.

On lui doit par exemple, le plan du lotissement Saint-Véran-les-Bains dans le début de l'année 1896, du nom du Parc Saint-Véran entre Cagnes-sur-Mer et Villeneuve-Loubet. Les plans ont été approuvés par le conseil municipal de Cagnes-sur-Mer le .

Se faisant alors un respect et une sympathie des habitants et commerçants des villes de Nice et Cagnes-sur-Mer, son nom revient et se fait entendre à une candidature au poste de juge-président du tribunal de commerce de Nice.

Obtention de la nationalité française (1886-1890)[modifier | modifier le code]

Le , le président de la République (Jules Grévy), autorise Paolo Antonio Viale à prendre le nom patronymique « Vial ». Deux de ses trois enfants, nés avant cette date, Léontine (1872-1898) et Ferdinand (1883-1957) voient leur nom de famille rectifié sur leur acte de naissance.

Le , le tribunal civil de première instance de Grasse (Alpes-Maritimes) prononce la naturalisation de Paul Antoine Vial comme citoyen français, avec effet à partir du .

L'homme de loi (à partir de 1898)[modifier | modifier le code]

Antoine Vial a occupé pendant un laps de temps court le poste de secrétaire-trésorier de la chambre de commerce.

À la fin de l'année 1898, il décide de présenter une liste aux élections consulaires du tribunal de commerce de Nice. Sa liste sortira vainqueur à l'issue de ces élections le . Les résultats sont publiés au journal Nice-Matin le .

Cette élection ne fera pas l'unanimité et il sera attaqué par ses adversaires pour corruption auprès de l'électorat. Il s'est toujours estimé avoir « combattu dignement et loyalement » et prononce par ailleurs plusieurs lettres, parues dans Le Petit Niçois du , en réponse à ces calomnies à propos de sa candidature comme Président du Tribunal de Commerce de Nice.

Le même journal annonce le lendemain, , sa nomination en tant que Président du tribunal de commerce.

Cette effervescence autour de l'accusé Antoine Vial va faire naître au sein des populations des villes de Cagnes-sur-Mer et Nice une grande émotion. Ayant toujours eu une grande confiance à l'ingénieur Vial, plusieurs voix s'élèvent alors et demandent que justice soit faite. Une enquête sera alors immédiatement diligentée et montrera que les accusateurs d'Antoine Vial n'avaient qu'unique but de discréditer la candidature de leur adversaire. Son fidèle ami, le sénateur René Bérenger, lui apportera son soutien.

Les "accusateurs-menteurs" comme certains l'évoquent seront alors sévèrement condamnés et lourdement sanctionnés.

En , il est membre de la commission technique de création des nouveaux locaux de la Société Centrale d'Agriculture, d'Horticulture et d'Acclimatation de Nice et des Alpes-Maritimes.

Il est élu de la liste Républicaine, dans la municipalité de Cagnes-sur-Mer, le .

Au cours de l'année 1903, il cède sa place de président du tribunal de commerce.

Mort et funérailles[modifier | modifier le code]

Son décès est annoncé dans Le Petit Niçois du .

Il est inhumé au cimetière du Château à Nice. Le maire de la ville, Honoré Sauvan, prononce un éloge funèbre officiel pour Antoine Vial.

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Son testament fait part de legs à sa ville de Cagnes-sur-Mer, par délibération dans l'année 1909.

Par ailleurs, il était propriétaire d'un hôtel à Monte-Carlo et d'une partie des terrains qui sont aujourd'hui l'emplacement de l'hippodrome de Cagnes-sur-Mer inauguré en 1960 sous le nom Hippodrome de la Côte d'Azur. L'autre moitié des parcelles appartenaient à la famille de son gendre, Raoul Michelet, ingénieur-chimiste à Nice, puis Cagnes-sur-Mer. La fille de ce dernier épousera Jean Chevallier, gouverneur français en Allemagne occupée entre 1945 et 1949.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès sur le site des AD 06, commune de Cagnes-sur-Mer, NMD 1900-1903, vue 339/339.