Puits Yvon Morandat

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Puits Yvon Morandat
Le puits en 2015.
Le puits en 2015.
Puits Y
Coordonnées 43° 27′ 07″ nord, 5° 26′ 54″ est
Début du fonçage 1981
Mise en service 1989
Profondeur 1 109 mètres
Diamètre 10 mètres
Étages des accrochages 1 062
Arrêt 2003 (service)
Remblaiement ou serrement 2003
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Bouches-du-Rhône
Commune Gardanne
Caractéristiques
Groupe Houillères du Bassin du Centre et du Midi
Unité de production UP de Provence
Ressources Lignite

Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
(Voir situation sur carte : Bouches-du-Rhône)
Puits Yvon Morandat
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
(Voir situation sur carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur)
Puits Yvon Morandat
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Puits Yvon Morandat

Le puits Yvon Morandat (ou puits Y[1]) est l'un des principaux charbonnages de l'unité de production de Provence des Houillères du Bassin du Centre et du Midi, il est implanté à Gardanne dans les Bouches-du-Rhône en région PACA.

Il est actif de 1989 à 2003 et mesure 1 109 mètres de profondeur. Il est connu pour sa tour d'extraction, conservée au début du XXIe siècle.

Situation avant le fonçage[modifier | modifier le code]

Le bassin minier de Provence est exploité pour son gisement de lignite de façon artisanale à partir du milieu du XVe siècle et industriellement depuis le début du XIXe siècle. Les Charbonnages de France sont nationalisés en 1946, mais la production du bassin décroit. Entre 1976 et 1979, des réserves sont découvertes vers Gardanne et Meyreuil. En 1980, l'unité d'exploitation de Provence est réorganisée et deux puits doivent être creusés ; le puits Z pour l'extraction et le puits Yvon Morandat pour la descente du matériel et du personnel[2].

Fonçage[modifier | modifier le code]

Le fonçage de puits commence le avec un diamètre de 10 mètres et se termine le 1984 à 1 109 mètres de profondeur. La recette du fond se trouve à l'étage 1 062, 24 mètres sous la couche de charbon dénommée « Grande-Mine »[3].

Le puits porte le nom d'Yvon Morandat, ancien résistant, devenu président des Houillères de Provence, puis du Nord-Pas-de-Calais et enfin président des Charbonnages de France.

Installations de surface[modifier | modifier le code]

Le carreau de la mine s'étend sur dix hectares autour de la tour d'extraction construite en béton armé par la société Campenon Bernard. Elle mesure 52 mètres de haut avec une machine installée à 36,30 mètres[3].

La machine d'extraction principale est de type koepe à huit câbles. Le moteur, d'une puissance de 2 200 kW est construit par la société Alstom tandis que les ateliers FCB (Fives-Cail-Babcock[1]) assemblent la partie mécanique don la poulie koepe de 3,60 mètres de diamètre. La circulation est assurée par une cage de 10 mètres de haut d'une charge utile normale de 20 tonnes et d'une charge maximale de 40 tonnes. L'autre bout des câbles de 36 mm est relié à un contrepoids de 32 tonnes. Le guidage se fait par main courante à galets sur des tubes carrés de 250 mm de côté. La circulation se fait à une vitesse de 12 m/s[3].

La machine d'extraction auxiliaire est similaire à la principale, mais elle est équipée d'une poulie koepe bicâble de 1,80 mètre de diamètre et un moteur de 137 kW. Elle permet de descendre douze personnes dans une cage[3].

Service[modifier | modifier le code]

Le puits Yvon Morandat est mis en service le pour remplacer les puits Gérard et Boyer. Il est actif de 1989 à 2003 et cumule plusieurs fonctions : exhaure, circulation du personnel et du matériel, mais aussi alimentation du fond en air comprimé, eau potable et électricité[3].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Les installations sont démantelées en 2004, après la fermeture des mines, excepté la tour d'extraction achetée par la ville de Gardanne[4]. Le site devient une pépinière d'entreprises et abrite une douzaine de start-up en 2014. Un pôle culturel est en projet pour 2020[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pierre-Christian Guiollard, Les chevalements des houillères Françaises, Fichous, Pierre-Christian Guiollard, , 268 p. (ISBN 2-9502503-6-X). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article