Renée Darriet

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Renée Darriet
Photo restaurée et colorisée de Renée Darriet
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Renée Darriet, née le [1] à Mont-de-Marsan et morte le dans cette même ville, est une résistante française[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Renée Marie Darriet est la fille de Pierre Darriet, employé aux télégraphes, et d'Anne Marie Rose Duluc, couturière, domiciliés route du Houga[1].

Résistance[modifier | modifier le code]

Son emploi de téléphoniste aux PTT de Mont-de-Marsan, ville traversée par la ligne de démarcation pendant l'occupation allemande[n 1], lui donne la possibilité de renseigner la lutte clandestine et en , Renée Darriet rentre dans la Résistance avec son jeune frère dans le réseau de renseignements CND-Castille[3].

Arrestation et internement[modifier | modifier le code]

Elle est arrêtée le par la police française, puis les Allemands, dans sa maison familiale. Alertée la veille par l'absence de réponse de son frère, évadé clandestin à Bordeaux, alors qu'elle lui téléphone chaque semaine, elle a le temps de prévenir son réseau et d'enterrer dans son jardin tous les documents pouvant la compromettre, avant d'être emmenée[2].

Emprisonnée à Bordeaux, notamment au fort du Hâ, pendant deux mois, elle garde le silence lors de son interrogatoire.

Déportation[modifier | modifier le code]

Elle est déportée le au camp de Ravensbrück, dans le même convoi que Geneviève de Gaulle-Anthonioz, avant de rejoindre celui de Schlieben. Après un an et demi de captivité, elle retrouve sa liberté le lors de la libération du camp par l'Armée rouge. Comme elle juge les habits civils qu'on lui propose inconfortables, et aussi par esprit de défi, elle regagne la France dans sa tenue de déportation, après une marche de plusieurs centaines de kilomètres s'étalant sur deux mois[2].

Vie politique[modifier | modifier le code]

Toujours discrète sur son passé, militante du PS, elle devient conseillère municipale du maire de Mont-de-Marsan Charles Lamarque-Cando pendant une quinzaine d'années. Elle se présente aux élections cantonales, sans succès[2].

Décès[modifier | modifier le code]

Elle décède à l'hôpital Layné de Mont-de-Marsan de mort naturelle à l'âge de 99 ans[2].

Hommages[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Durant sa vie, elle reçoit les décorations suivantes :

Odonymie[modifier | modifier le code]

Un dernier hommage public lui est rendu en par le sénateur-maire Philippe Labeyrie, qui donne le nom de Renée Darriet à une rue de la ville lors du réaménagement de l'ancienne caserne Bosquet[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La ville de Mont-de-Marsan est occupée à partir du 27 juin 1940. La libération de Mont-de-Marsan a lieu le 21 août 1944 avec le combat du pont de Bats.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b État civil de Mont-de-Marsan, « Mont-de-Marsan-Naissances-1911 - 1914-4 E 192/115 », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
  2. a b c d e et f Jean-Louis Hugon, « Renée Darriet, ou la flamme et la discrétion », sur le journal Sud Ouest, (consulté le )
  3. a b et c « Renée Darriet », sur Centre pédagogique de la Résistance et de la Déportation des Landes (consulté le )
  4. Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française - fiche Renée DARRIET » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Lien externe[modifier | modifier le code]