Theta Crateris

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θ Crateris
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 11h 36m 40,90921s[1]
Déclinaison −09° 48′ 08,0017″[1]
Constellation Coupe
Magnitude apparente 4,70[2]

Localisation dans la constellation : Coupe

(Voir situation dans la constellation : Coupe)
Caractéristiques
Type spectral B9,5 Vn[3]
Indice U-B −0,18[2]
Indice B-V −0,08[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −4,24 ± 1,05 km/s[1]
Mouvement propre μα = −59,995 mas/a[1]
μδ = +3,959 mas/a[1]
Parallaxe 10,850 3 ± 0,187 1 mas[1]
Distance 92,163 4 ± 1,589 2 pc (∼301 al)[4]
Magnitude absolue +0,63[5]
Caractéristiques physiques
Masse 2,79 M[6]
Rayon 3,1 R[7]
Gravité de surface (log g) 3,96 ± 0,14[6]
Luminosité 107 L[8]
Température 11 524 ± 392 K[6]
Rotation 212 km/s[3]
Âge 117 × 106 a[6]

Désignations

θ Crt, 21 Crt, HR 4468, HD 100889, HIP 56633, BD-08°3202, FK5 1299, SAO 138296[4]

Theta Crateris (en abrégé θ Crt) est une étoile de la constellation australe de la Coupe. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,70[2]. C'est une étoile bleu-blanc de la séquence principale située à environ 301 années-lumière de la Terre.

Environnement stellaire[modifier | modifier le code]

Theta Crateris présente une parallaxe annuelle de 10,85 ± 0,19 mas mesurée par le satellite Gaia, ce qui permet d'en déduire qu'elle est distante de 92,16 ± 1,59 pc (∼301 al) de la Terre[1]. Elle s'en rapproche à une vitesse radiale héliocentrique de −4 km/s[1]. À cette distance, la magnitude visuelle de l'étoile est diminuée de 0,07 en raison du facteur d'extinction créé par la poussière interstellaire présente sur le trajet de sa lumière[5]. C'est une étoile solitaire, qui ne possède pas de compagnon connu avec qui elle serait physiquement associée au sein d'un système binaire[9].

Propriétés[modifier | modifier le code]

Theta Crateris est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B9,5 Vn[3], avec le suffixe « n » qui indique que ses raies d'absorption apparaissent « nébuleuses » en raison de sa rotation rapide. Elle tourne en effet sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 212 km/s[3], ce qui donne à l'étoile une une forme aplatie avec un bourrelet équatorial qu'on estime être 7 % plus grand que son rayon polaire[10]. L'étoile est 2,79 fois plus massive que le Soleil et elle est âgée d'environ 117 millions d'années[6]. Son rayon est autour de 3,1 fois plus grand que le rayon solaire[7], elle est 107 fois plus lumineuse que le Soleil[8] et sa température de surface est de 11 524 K[6]. C'est une étoile standard photométrique[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c et d (en) B. Nicolet, « Photoelectric photometric Catalogue of homogeneous measurements in the UBV System », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 34,‎ , p. 1–49 (Bibcode 1978A&AS...34....1N)
  3. a b c et d (en) F. Royer, J. Zorec et A. E. Gómez, « Rotational velocities of A-type stars. III. Velocity distributions », Astronomy & Astrophysics, vol. 463, no 2,‎ , p. 671-682 (DOI 10.1051/0004-6361:20065224, Bibcode 2007A&A...463..671R, arXiv astro-ph/0610785)
  4. a et b (en) * tet Crt -- High Proper Motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  5. a et b (en) G. A. Gontcharov, « Spatial distribution and kinematics of OB stars », Astronomy Letters, vol. 38, no 11,‎ , p. 694–706 (DOI 10.1134/S1063773712110035, Bibcode 2012AstL...38..694G, arXiv 1606.09028)
  6. a b c d e et f (en) Trevor J. David et Lynne A. Hillenbrand, « The Ages of Early-Type Stars: Strömgren Photometric Methods Calibrated, Validated, Tested, and Applied to Hosts and Prospective Hosts of Directly Imaged Exoplanets », The Astrophysical Journal, vol. 804, no 2,‎ , p. 146 (DOI 10.1088/0004-637X/804/2/146, Bibcode 2015ApJ...804..146D, arXiv 1501.03154)
  7. a et b (en) L. E. Pasinetti Fracassini et al., « Catalogue of Apparent Diameters and Absolute Radii of Stars (CADARS) - Third edition - Comments and statistics », Astronomy & Astrophysics, vol. 367, no 2,‎ , p. 521–24 (DOI 10.1051/0004-6361:20000451, Bibcode 2001A&A...367..521P, arXiv astro-ph/0012289)
  8. a et b (en) I. McDonald, A. A. Zijlstra et M. L. Boyer, « Fundamental Parameters and Infrared Excesses of Hipparcos Stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 427, no 1,‎ , p. 343–57 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2012.21873.x, Bibcode 2012MNRAS.427..343M, arXiv 1208.2037)
  9. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  10. (en) Gerard T. van Belle, « Interferometric observations of rapidly rotating stars », The Astronomy and Astrophysics Review, vol. 20, no 1,‎ , p. 51 (DOI 10.1007/s00159-012-0051-2, Bibcode 2012A&ARv..20...51V, arXiv 1204.2572)
  11. (en) Maximilian Stritzinger et al., « An Atlas of Spectrophotometric Landolt Standard Stars », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 117, no 834,‎ , p. 810–822 (DOI 10.1086/431468, Bibcode 2005PASP..117..810S, arXiv astro-ph/0504244)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]