Zeta Crateris

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ζ Crateris
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 11h 44m 45,77598s[1]
Déclinaison −18° 21′ 02,4349″[1]
Constellation Coupe
Magnitude apparente 4,740 (4,95 + 7,84)[2],[3]

Localisation dans la constellation : Coupe

(Voir situation dans la constellation : Coupe)
Caractéristiques
Type spectral G8,5III[4]
Indice U-B +0,724[2]
Indice B-V +0,961[2]
Variabilité aucune[5]
Astrométrie
Vitesse radiale −3,78 ± 0,12 km/s[1]
Mouvement propre μα = +27,298 mas/a[1]
μδ = −24,644 mas/a[1]
Parallaxe 9,511 3 ± 0,204 2 mas[1]
Distance 105,138 ± 2,257 pc (∼343 al)[6]
Magnitude absolue −0,66[7]
Caractéristiques physiques
Rayon 13 R[8]
Gravité de surface (log g) 2,60[7]
Luminosité 157 L[9]
Température 4 992 K[7]
Métallicité [Fe/H] = +0,03[7]
Âge 251 × 106 a[7]

Désignations

ζ Crt, HR 4514, HD 102070, HIP 57283, BD-17°3460, FK5 1301, SAO 156869, WDS J11448 -1821AB[6]

Zeta Crateris (en abrégé ζ Crt) est une étoile binaire[3] de la constellation australe de la Coupe. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente combinée de 4,74[2]. L'étoile est située à peu près à mi-chemin entre Epsilon Corvi en direction du sud-est et Delta Crateris au nord-ouest, marquant le coin inférieur gauche du calice.

Environnement stellaire[modifier | modifier le code]

Le système de Zeta Crateris présente une parallaxe annuelle de 9,51 ± 0,20 mas mesurée par le satellite Gaia, ce qui permet d'en déduire qu'il est distant de 105,14 ± 2,26 pc (∼343 al) de la Terre[1]. Il s'en rapproche à une vitesse radiale héliocentrique de −4 km/s[1]. À cette distance, sa magnitude visuelle est diminuée de 0,21 en raison du facteur d'extinction créé par la poussière interstellaire présente sur le trajet de sa lumière[7].

Le système est un membre confirmé du superamas de Sirius[10] et il est également un membre candidat du courant de la Grande Ourse, un ensemble d'étoiles qui partagent un mouvement similaire à travers l'espace et qui pourraient avoir été par le passé membres d'un même amas ouvert[11].

Propriétés[modifier | modifier le code]

Zeta Crateris apparaît être une binaire rapprochée ; en date de 2018, ses deux étoiles étaient disposées à une distance angulaire de 0,3 seconde d'arc et selon un angle de position de 97°[12]. La composante primaire, désignée Zeta Crateris A, est une étoile géante jaune de type spectral G8,5III[4] et de magnitude 4,95[3]. Elle fait partie du red clump, c'est-à-dire qu'elle génère son énergie par la fusion de l'hélium dans son noyau[13]. L'étoile apparaît être âgée de 251 millions d'années[7]. Son rayon est 13 fois plus grand que le rayon solaire[8], elle est 157 fois plus lumineuse que le Soleil[9] et sa température de surface est de 4 992 K[7]. Elle semble photométriquement constante, sa magnitude ne variant pas[5]. La composante secondaire du système, Zeta Crateris B, est une étoile de magnitude 7,84[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c et d (en) P. A. Jennens et H. L. Helfer, « A new photometric metal abundance and luminosity calibration for field G and K giants », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 172, no 3,‎ , p. 667–679 (DOI 10.1093/mnras/172.3.667, Bibcode 1975MNRAS.172..667J)
  3. a b et c (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  4. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  5. a et b (en) Hyung-Jin Choi et al., « A Study of Variability in a Sample of G and K Giants », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 107,‎ , p. 744 (DOI 10.1086/133617, Bibcode 1995PASP..107..744C)
  6. a et b (en) * zet Crt -- Double or Multiple Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  7. a b c d e f g et h (en) Yoichi Takeda, Bun'ei Sato et Daisuke Murata, « Stellar Parameters and Elemental Abundances of Late-G Giants », Publications of the Astronomical Society of Japan, vol. 60, no 4,‎ , p. 781–802 (DOI 10.1093/pasj/60.4.781, Bibcode 2008PASJ...60..781T, arXiv 0805.2434)
  8. a et b (en) L. E. Pasinetti Fracassini et al., « Catalogue of Apparent Diameters and Absolute Radii of Stars (CADARS) - Third edition - Comments and statistics », Astronomy & Astrophysics, vol. 367, no 2,‎ , p. 521–24 (DOI 10.1051/0004-6361:20000451, Bibcode 2001A&A...367..521P, arXiv astro-ph/0012289)
  9. a et b (en) I. McDonald, A. A. Zijlstra et M. L. Boyer, « Fundamental Parameters and Infrared Excesses of Hipparcos Stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 427, no 1,‎ , p. 343–57 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2012.21873.x, Bibcode 2012MNRAS.427..343M, arXiv 1208.2037)
  10. (en) Olin J. Eggen, « The Sirius Supercluster and Missing Mass near the Sun », The Astronomical Journal, vol. 116, no 2,‎ , p. 782–788 (DOI 10.1086/300465, Bibcode 1998AJ....116..782E)
  11. (en) Jeremy R. King et al., « Stellar Kinematic Groups. II. A Reexamination of the Membership, Activity, and Age of the Ursa Major Group », The Astronomical Journal, vol. 125, no 4,‎ , p. 1980–2017 (DOI 10.1086/368241, Bibcode 2003AJ....125.1980K)
  12. a et b (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M, lire en ligne, consulté le )
  13. (en) David R. Alves, « K-Band Calibration of the Red Clump Luminosity », The Astrophysical Journal, vol. 539, no 2,‎ , p. 732–741 (DOI 10.1086/309278, Bibcode 2000ApJ...539..732A, arXiv astro-ph/0003329)

Lien externe[modifier | modifier le code]