Tollevast

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Tollevast
Tollevast
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Stéphane Barbé
2020-2026
Code postal 50470
Code commune 50599
Démographie
Gentilé Tollevastais
Population
municipale
1 623 hab. (2021 en augmentation de 12,16 % par rapport à 2015)
Densité 131 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 34′ 32″ nord, 1° 37′ 30″ ouest
Altitude Min. 68 m
Max. 176 m
Superficie 12,36 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Cherbourg-en-Cotentin
(banlieue)
Aire d'attraction Cherbourg-en-Cotentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cherbourg-en-Cotentin-3
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Tollevast

Tollevast [tɔlva] est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 623 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Transport inter-urbain[modifier | modifier le code]

La commune est associée au transport en commun départemental par bus (Manéo) via la ligne 001 : Cherbourg-en-Cotentin - Valognes - Carentan - Saint-Lô.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 037 mm, avec 15,6 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 963,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Tollevast est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Elle appartient à l'unité urbaine de Cherbourg-en-Cotentin, une agglomération intra-départementale regroupant trois communes[12] et 81 989 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,6 %), zones agricoles hétérogènes (18,8 %), terres arables (12,6 %), forêts (6,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,1 %), zones urbanisées (4,5 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Toberwast vers l'an 1000 (lire *Tolerwast, copie XVIIe siècle, Fauroux 11) ; [R. de] Tolewast au XIIe siècle cartulaire Montebourg, f° 89) ; [de] Tholevasto en 1221 (A.M. H1377) ; Tolevast vers 1280 (pouillé), Tholevast en 1323 (Maillard, C.R. IV, 20) ; Thollevast en 1395 (A.N. P1922-2, 46222)[18].

Tolle- résulte de l'évolution phonétique de Toler- qui représente le nom de personne scandinave Tolir[18] (comprendre vieux norrois TóliR, forme hypocoristique de ÞórlæifR[19]). Il est encore attesté comme nom de personne à l'époque ducale dans une charte du prieuré de Héauville sous la formulation latinisée Guillermus filius Rogerii Toler « Guillaume fils de Roger Toler » en 1152[18].

L'élément vast représente l'ancien normand wast, vast « terre inculte, friche, jachère », forme normano-picarde correspondant à l'ancien français guast > gast, de même sens, mais qui a également eu ceux de « ravage, pillage ; dilapidation » qui le rattachent au verbe guaster, gaster « ravager, dévaster ; détruire ». Les mots wast / gast sont issus du gallo-roman *WASTU, reposant sur le croisement du latin vastus « vide, désert ; dévasté, ravagé ; inculte » et du francique *wōsti, de même sens[Note 4],[20].

Le gentilé est Tollevastais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au Xe siècle, Tollevast appartenait aux ducs de Normandie[21].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1968 1995 Albert Fournel    
1995 mars 2014 Yves Hairon   Retraité DCN
mars 2014[22] En cours Stéphane Barbé[23] SE Agent de maîtrise
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et quatre adjoints[23].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

En 2021, la commune comptait 1 623 habitants[Note 5], en augmentation de 12,16 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
652611746855855854781804726
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
672660689604608603601579512
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
465483476491509497513433523
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
4664595438139301 1601 1471 2071 510
2021 - - - - - - - -
1 623--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Le poste de transformation de Tollevast est relié à celui de L'Étang-Bertrand. Il alimente en énergie électrique l'usine de la Hague[28].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'édifice abrite un calice et sa patène du XVIIIe et deux groupes sculptés du XVe sainte Anne et la Vierge et saint Christophe portant l'Enfant Jésus, classés au titre objet aux monuments historiques[31], ainsi qu'un maître-autel du XVIIIe, une poutre de gloire du XVIe, et sur la tour une croix de faîtage du XVe[32].
L'intérieur comme l'extérieur présente un décor roman qui se caractérise par la finesse et la variété des cent dix modillons dont la plus grande majorité présente des têtes de monstres. Le premier curé fut nommé en 1421 et la paroisse prit le nom de Saint-Martin-de-Tollevast. La famille de Tollevast présenta à la cure pendant plus de 300 ans. L'église est aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Sainte-Bernadette du doyenné de Cherbourg-Hague[33].
  • Chapelle Saint-Pierre-aux-liens du XVIIIe siècle. Elle abrite une verrière du XXe de Paul Bony, et le lieu est l'objet d'un pèlerinage le premier dimanche d'août[32].
  • Chateau de la Cour du milieu du XIXe siècle et ferme-manoir de Saint-Acaire, ancien ermitage et prieuré de l'abbaye Notre-Dame du Vœu qui existaient déjà au XIe siècle, et étaient la possession de la famille de Tollevast[32].
  • La Fosse Demons du XVIIe siècle.
  • Le Boulay des XVIe – XIXe siècles.
  • Ferme-manoir des Tourelles du XVIIe siècle.
Pour mémoire

Le menhir de la Pierre Butée, en limite de La Glacerie, a disparu au XIXe siècle, sans laisser de traces[32].

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

De nombreuses manifestations se déroulent dans la commune de Tollevast, animées par différentes associations :

  • Tollevast se bouge pour l'école ;
  • La Tollevastaise (manifestation du même nom) ;
  • Association sportive et culturelle (dessin, judo, danse…) ;
  • Entente sportive HTC ;
  • Les Sirènes de Tollevast (majorettes) ;
  • Souvenir français.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Julien Épaillard (né en 1977), cavalier de saut d'obstacles, a grandi à Tollevast.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 249.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 648.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Plusieurs croisements du même type se sont produits en gallo-roman, lorsque certains mots latins ressemblaient à leurs équivalents francique, expliquant le passage de v- latin à w- gallo-roman.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  5. « Orthodromie entre Tollevast et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Cherbourg-en-Cotentin », sur insee.fr (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  18. a b et c François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 224-225.
  19. Site de Nordic Names TóliR (lire en ligne).
  20. Dominique Fournier, « Élément vast / gast » in Wikimanche.
  21. Delattre, 2002, p. 249.
  22. « Tollevast (50470) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. a et b Réélection 2020 : « Tollevast. Stéphane Barbé élu à l’unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. (en) « Capacity for connection at 400 kV » [GIF], sur RTE.
  29. « Église », notice no PA00110619, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. L'église romane de Tollevast, brochure de cette église (visité en août 2011).
  31. « Calice, patène », notice no PM50001188, « groupe sculpté : Sainte Anne et la Vierge », notice no PM50001186 et « groupe sculpté : Saint Christophe portant l'Enfant Jésus, avec un donateur à ses pieds », notice no PM50001187, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  32. a b c et d Gautier 2014, p. 648.
  33. Site du diocèse.