Tresviri capitales

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Les tresviri ou triumviri capitales étaient une magistrature romaine, se composant d'un conseil de trois magistrats, créés entre 290 et 287 avant notre ère. Ils faisaient partis du collège des 26 magistrats nommé le Vigintisexvirat qui était lui même divisé en six sous catégories : triumvir monétaire, les quattuorviri viis in urbe purgandis, les triumviri capitales, les duoviri viis extra urbem purgandis, les praefecti Capuam Cumas.

Ils étaient nommés par un préteur urbain comme auxiliaire puis étaient dirigés vers les élections populaires d’après la Lex Papiria entre 242 et 124 avant notre ère ensuite ils devenaient des magistrats.

À l'époque de Jules César, les préteurs urbains élisaient quatre magistrats et puis ils ont été réduit à trois par Auguste[1]. Ils venaient en aide aux magistrats dans le fonctionnement judiciaire, ils disposaient de différents rôles, la surveillance des prisonniers et la direction des exécutions capitales[2]. Ils exerçaient un véritable contrôle sur la ville de Rome pendant la nuit, ils étaient qualifié de la garde de nuit.

Justice criminelle[modifier | modifier le code]

Leur nom vient des condamnations capitales qu’ils donnaient en personne dans les prisons par étranglement pour les personnes de la noblesse et les femmes, certaines étaient procédés hors de prison. Ils étaient installés au forum à la colonne de Maenius, près de la prison du Tullianum. Ils recevaient les dénonciations de crimes. Ils procédaient de la manière suivante, ils commençaient par une instruction puis par la détention préventive avec une durée indéterminée. Ils ne possédaient pas le rôle du jugement. Ils exerçaient les fonctions de police de Rome pour assurer la sécurité, ils n'avaient pas le droit de jus prensionis[3] mais agissaient en tant que telle. Ils circulaient la nuit dans Rome en établissant des postes de gardes pendant les crises avec le soutien des Quinqueviri cis Tiberim[4] comme fonctionnaire permanent à la sureté de la ville. Ce n’était pas des petites arrestations, les détenus subissaient des maltraitances plus particulièrement des catégories de personnes. Les juifs subissaient des peines corporelles, les malfaiteurs et des gens dangereux qui pourraient s’en prendre au consul. Les tresviri capitales venaient en aide au consul en surveillant les pratiques religieuses extérieures des cultes avec les édiles, ils les aidaient à bruler les ouvrages interdit [5].

Justice civile[modifier | modifier le code]

Ils détenaient aussi la fonction des jurés pour les contestations relatives. Ils versaient au trésor les sacramenta, ce sont les dus perdus lors des procès civils. Ils jugeaient en matière d’usure et des délits analogues, la peine est la restitution au quadruple. Les tresviri capitales persistent pendant le IIe siècle de l’Empire mais leurs attributions ont été attribué au Praefectus Vigilium Urbi[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Article Tresviri/Triumviri, dans le dictionnaire Daremberg et Saglio (1877) », sur mediterranees.net (consulté le )
  2. François Jacques et John Scheid, Rome et l'intégration de l'Empire, Millau, Presse universitaires de France, , 412 p. (ISBN 978-2-13-058247-2), p. 53
  3. droit d'arrestation
  4. (en) Hartmut (Bonn) Galsterer, « Quinqueviri », dans Brill’s New Pauly, Brill, (lire en ligne)
  5. (en) « Tresviri - Encyclopedia », sur theodora.com (consulté le )
  6. préfet des vigiles

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Otto Hirschfeld, « La police de sûreté dans l’empire romain », Revue épigraphique du Midi de la France, vol. tome 3, no 66,‎ , p. 176-178