Tunnel ferroviaire de Saint-Rimay

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Tunnel ferroviaire de Saint-Rimay
Image illustrative de l’article Tunnel ferroviaire de Saint-Rimay
Une des entrées du tunnel de Saint-Rimay.

Type Tunnel ferroviaire
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Itinéraire Ligne Pont-de-Braye - Blois
Coordonnées 47° 46′ 11″ nord, 0° 55′ 15″ est
Exploitation
Exploitant SNCF
Caractéristiques techniques
Écartement Voie normale
Nombre de tubes 1
Nombre de voies par tube 1
Construction
Ouverture à la circulation 1881
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Tunnel ferroviaire de Saint-Rimay

Le tunnel de Saint-Rimay est un tunnel ferroviaire situé sur la commune française de Saint-Rimay, dans le Loir-et-Cher. D'une longueur totale de 509 mètres, il a été inauguré en 1881 sur la ligne Pont-de-Braye - Blois.

Utilisation pendant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Durant la Seconde Guerre mondiale et l'occupation allemande de la France, la gare de Montoire-sur-le-Loir, située à moins de 5 kilomètres du tunnel fut choisie comme lieu de stationnement du train d'Adolf Hitler pour les entrevues que ce dernier eut avec Pierre Laval le 22 puis le avec le maréchal Pétain. La gare présentait l'avantage de ne pas être très éloignée du trajet Paris-Hendaye, Hitler rencontrant le général Franco dans cette ville frontalière le , et de permettre au train de se réfugier dans le tunnel de Saint-Rimay en cas d'attaque aérienne. Une légende prétend que l'entrevue s'est déroulée dans le tunnel et non à la gare de Montoire, ce qui est infondé[1].

Fin 1942 ou début 1943, le tunnel est fortifié par l'organisation Todt[2] avec l'installation de portes blindées (encore visibles de nos jours)[3], de deux blockhaus (toujours en place) à l'entrée Nord et de bunkers à proximité et de plusieurs batteries antiaériennes disséminées dans les alentours, sur les hauteurs de Saint-Rimay. Un train bureau aménagé pourvu de moyens de transmission y séjourna de longs mois ainsi qu'une petite garnison. À 800 mètres du tunnel, il est possible de trouver les restes des installations électriques et du central téléphonique directement relié à Berlin. Le tunnel devait abriter le Wolfsschlucht III (« gorge ou ravin du loup ») ou W3, un des vingt Führerhauptquartiere, les quartiers généraux du Führer[4],[5], disséminés en Allemagne et en Europe occupée, mais qui finalement n'y sera jamais installé (le nom du site reprenait le thème du loup cher à Hitler, il existait un Wolfsschlucht I situé en Belgique à Brûly-de-Pesche près de Couvin d'où Hitler supervisa une partie de la bataille de France en et un Wolfsschlucht II, en France, à Margival dans l'Aisne, où Hitler se rendit une fois en , dix jours après le débarquement allié en Normandie).

Toutes ces installations défensives autour du tunnel furent cependant inutiles car le site, peut-être à cause de son armement dissuasif, n'a jamais subi la moindre attaque aérienne.

Utilisation actuelle[modifier | modifier le code]

Propriété de la SNCF, le tunnel est encore emprunté aujourd'hui par des trains touristiques et de marchandises (céréales et engrais).

Localisation[modifier | modifier le code]

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Les entrées du tunnel sont situées aux coordonnées géographiques et points kilométriques[6] :

Références[modifier | modifier le code]

  1. Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, vol. 11, no 94, octobre 1991, p. 43.
  2. Le Vendômois sous l'occupation: chroniques 1938-1945 : "de Munich à Hiroshima", p. 85.
  3. Claude Gounelle - de Vichy à Montoire
  4. Notice no IA02000001, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. Guillaume Lécuillier pour l'Inventaire général du patrimoine culturel, « Führerhauptquartier (FHQ) « Wolfsschlucht II » : Quartier-général d´Hitler de Margival », Conseil régional de Bretagne, (consulté le )
  6. V.E.K3 - 171 et V.C.P3-150, repères de nivellement, service Géodésie et nivellement, IGN.

Liens externes[modifier | modifier le code]