Urbano Lampredi

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Urbano Lampredi, né le à Florence et mort le à Naples, est un écrivain et érudit italien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Urbano Lampredi naquit à Naples le . Il étudia d’abord les belles-lettres, la poésie et les mathématiques, et acquit une connaissance profonde des langues grecque et latine. Se destinant à l’état ecclésiastique, il suivit pendant cinq ans des cours de théologie, et reçut les ordres sacrés. D’une imagination très-vive, il s’occupa aussi de politique et y mit toute l’ardeur de son caractère. Ayant embrassé la cause des Français lorsqu’ils vinrent dans sa patrie, en 1799, il fut obligé de se retirer avec eux, et se rendit en France, où il obtint une place de professeur au collège de Sorèze. Bientôt il vint à Paris, où plusieurs savants et littérateurs italiens s’étaient réfugiés par suite des évènements politiques. Il s’y trouvait encore en 1806, lorsque Monti, historiographe du royaume d’Italie, publia, en l’honneur de Napoléon, un poème intitulé Il Bardo della Selva Nera. Une critique piquante de cet ouvrage, insérée dans la Décade philosophique, fut attribuée à Lampredi, qui, étant retourné en Italie et s’étant fixé à Milan, se réconcilia cependant avec Monti, et devint l’ami de Paradisi, Lamberti, Breislak et autres savants. Nommé professeur de mathématiques des pages du vice-roi (Eugène de Beauharnais), l’inconstance de son caractère lui fit quitter cette place pour se rendre à Naples, où il fut chapelain du ministre de la justice Ricciardi, et donna des leçons de littérature latine et de poésie italienne à sa fille, depuis madame Capecelatro, poète distinguée. Lampredi mourut dans cette ville le .

Œuvres[modifier | modifier le code]

Outre des traductions italiennes très-estimées de divers passages d’Homère, d’Oppien, de Tryphiodore, etc., on a de lui :

  • Osservazioni sopra il giudizio pronunciato in Firenze intorno ad alcune opere italiane, Milan, 1811, in-12. À cette époque Napoléon décerna à Florence, d’après la loi du 24 fructidor an II, le prix décennal sur le meilleur ouvrage italien, et Lampredi publia des Observations critiques sur les ouvrages présentés au concours et qui furent couronnés, notamment sur celui de Micali, L’Italie avant la domination des Romains, et sur celui de Botta, Les États-Unis et leur indépendance.
  • Lettere filologiche e critiche seguite da un dialogo intorno all’opera del cavalier Vincenzo Monti intitolata Proposta d’alcune correzioni ed aggiunte al vocabolario della Crusca, Naples et Milan, 1820, vol. in-8.
  • Lettere a Vincenzo Monti intorno alla sua traduzione dell’Iliade d’Omero, con appendice di lettera di Quirino Visconti e di Angelo Mustoxidi, Milan, 1827, in-8°.
  • I fenomeni e le apparenze celesti di Arato Solitano, volti dal greco in esametri latini da M.-T. Cicerone coi supplementi del Grozio, ed un appendice di altri frammenti diversi di Cicerone, a tradotti da Omero ad originali suoi, che ci sona rimasti : il tutto volto in endecasillabi italiani, Naples, 1851, in-8°, avec figures. Lampredi a présenté dans cette traduction en vers italiens un ensemble des opinions de Cicéron et de Grotius sur l’ouvrage très-connu d’Aratos de Soles, et en cela il a acquis de nouveaux titres littéraires.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]