Utilisateur:Maztaw/Brouillon

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Perche
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Carte du Perche

Pays France
Région Centre
Basse-Normandie
Pays de la Loire
Départements Eure-et-Loir
Orne
Sarthe
Loir-et-Cher
Eure
Villes principales Nogent-le-Rotrou, Bellême, Mortagne-au-Perche
Superficie approximative 5,000 km2
Relief Collines, plateaux, vallées
Production céréales, élevage
Communes 300
Population totale 200,000 hab. (nc)
Régions naturelles
voisines
Drouais, Beauce,
Alpes mancelles
Pays d'Ouche, Saosnois
Campagne d'Alençon
Régions et espaces connexes Normandie

Le Perche est une région naturelle possédant une forte identité qui désignait au VIe siècle une zone forestière connue sous le nom de Silva Pertica. Ce territoire de transition entre Massif armoricain et Bassin parisien s'étendait en forme de croissant des portes d'Alençon et de la rivière de Sarthe qui l'en sépare ainsi que des Monts d'Amain à l'est de Sées, jusqu'à celles de Châteaudun et de Vendôme. Composée de collines et de vallons, de plateaux, de crêtes et de vallées, notamment celle de l'Huisne, la région est également un important château d'eau qui alimente les bassins versants de la Loire, de la Seine ou de Fleuve côtier normands. Les principales sous-régions de cet ensemble sont le haut Perche, le Bas Perche, le faux Perche, le Thymerais, le Saosnois et le Perche Vendomois.

Cette géographique n'est cependant à ne pas confondre avec l'ensemble formé par les circonscriptions éclésiastiques telles que l'évêché de Séez, de l'évêché de Chartres, l'évêché d'Évreux et de l'évêché du Mans qui l'ont démembrés. Elle ne doit pas l'être non plus avec les divisions politiques établies par la suite sur son territoire à l'instar du Grand Perche ou Comté du Perche qui regroupait le Corbonnais, le Bellesmois et la région de Nogent-le-Rotrou, du Petit Perche ou Perche Gouët qui regroupait cinq baronneries, du Thymerais ou Terres démembrées et de ses puissants seigneurs, du Saosnois à la géographie et l'histoire si proche, du Comté de Vendôme, du Comté du Maine et du Duché de Normandie qui ont modélé son histoire, ni plus récemment à l'émergence d'entitées administratives nées de la décentralisation.

Bien que l'intercommunalité et la création de pays lui ait redonné une visibilité que n'avait pu lui donnée la révolution française, notamment lors de la création des départements, avec la création du Grand Perche par l'association du Pays du Perche d'Eure-et-Loir et du Pays du Perche ornais et celle d'un Pays du Perche Sarthois tout proche, la région n'en demeure pas moins écartelée entre trois régions (le Centre, la Basse-Normandie et les Pays de la Loire) et quatres départements (l'Eure-et-Loir, l'Orne, la Sarthe et le Loir-et-Cher).

Geographie[modifier | modifier le code]

La région naturelle du Perche s'étend sur quatres régions et cinq départements et son territoire est grossèrement délimité par les villes de Dreux, de Chartres, de Châteaudun, de Vendôme, du Mans, d'Alençon, de l'Aigle. Les sous régions physiques du Perche sont le grand Perche, le petit Perche, le faux Perche, le Thymerais et le Perche Vendômois et par extension le Saosnois.

L'ancienne forêt qui la constituait se devine encore aujourd'hui. Différentes portions de celle-ci subsistent encore dans celle de la Forêt de Perseigne située à l'extrémité nord-ouest de ce territoire ou de la Forêt du Perche plus à l'est, dans celles de Béllême ou de Montmirail dans une infinités de bois assez rapprochés les uns des autres pour en tracer encore les linéaments jusqu'aux forêts de Fréteval et de Vendôme qui en font a terminaison au sud-ouest sans oublié à l'est les massifs de Senonches, de Châteauneuf-en-Thymerais ou de Montecôt.

La région est également un important château d'eau qui alimente les bassins versants de la Seine et de la Loire et qui donne naissance à nombre de rivières à l'instar de l'Eure, l'Huisne et la Sarthe pour ne cité que les plus importantes ainsi qu'a des fleuves cotiers qui vont se jeter dans la Manche après avoir traverser la Normandie.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le terme de « Perche » est mentionné sous les formes latinisées saltus Particus, silva Perticus avant le VIe siècle, pagus pertensis VIe siècle , pagus Perticus.

Le nom du Perche serait issu du latin pertica (terra) « ensemble du territoire partagé, à la perche, entre les vétérans d'une colonia ». Terra aurait d'abord désigné une petite région autour de Mortagne-au-Perche qui serait devenu un pagus par la suite[1]. Cependant, Terra n'est mentionnée nulle part. De plus, le terme Pertica semble d'abord s'être appliqué à la forêt, et ce, d'après les attestations les plus anciennes. Bien que Mortagne (Mauritaniae 1086) tienne vraisemblablement son nom d'un établissement ou d'une unité de soldats mauresques au Bas Empire, on ne trouve pas non plus de trace documentaire (aucune mention dans la Notitia dignitatum par exemple) ou de trace archéologique de cet établissement permettant de confirmer cette théorie.

Une seconde hypothèse fait remonter Pertica à un étymon celtique (gaulois) dérivé en -ica. Le gaulois *-ika sert à former des adjectifs à l'origine[2]. On remarque aussi que le nom du pays d'Ouche, directement au nord du Perche, est issu d'un terme dérivé avec le même suffixe : Utica, dont la racine ot / ut semble s'appliquer également à un élément forestier. Cf. La forêt d'Othe dans l'Yonne[3]. Se trouve-t-on en présence d'une ancienne opposition entre une silva Pertica et une silva Utica ?

L'étymon pert- est peut-être le même que celui des différents Perthes (attestés généralement sous la forme Perta dès l'époque mérovingienne) qui représenterait un anthroponyme gaulois non attesté *Pertus, mais déduit d'après le nom de la déesse gauloise Perta, déesse des jardins clos[4]. Il a également été trouvé aux environs de Nîmes, dans la rivière Vistre, la statue d'une divinité nommée PERTA que les archéologues ont associé à un culte des eaux[5]. Cette divinité est sans doute indigène, car elle n'est pas attestée dans le monde romain et ailleurs dans le monde méditerranéen. On sait que beaucoup de toponymes sont fondés sur des noms de dieux gaulois : Nîmes (Nemausus), Bourbon (Borvo), Maromme (Matrona) ou liés à des dieux comme la forêt des Ardennes par exemple.

La racine pert- serait peut-être alors à comparer au gallois perth, beau et au breton perzh, qui dénote une qualité. Une autre explication conjecturale serait de rapprocher l'élément pert- du substantif gallois perth qui signifie « buisson, haie »[6]. La seconde explication correspondant bien à la nature bocagère du paysage du Perche. On peut envisager une évolution sémantique du type de celle de bocage dérivé de bosc- « bois. »

Géologie et sols[modifier | modifier le code]

Grandes régions du Perche[modifier | modifier le code]

Sous régions naturelles du Perche

Régions Départements Cantons Appellation/régions agricoles[7]

15

  • Faux Perche (6 cantons)
  • Le Perche (7 cantons)
  • Thymerais (2 cantons)

5/6

  • Perche Vendômois (4 cantons)
  • Le Perche (2 cantons)

10/12

  • Perche Ornais (10 cantons)

8

  • Perche Sarthois(8 cantons)

1

  • Perche (1 canton)

Note: Les cantons sont à prendre tout ou juste en partie

  • Collines du Perche
  • Haut Perche
  • Faux Perche
  • Thymerais
  • Perche Vendomois

Climat[modifier | modifier le code]

Le Perche connait un climat de type océanique marqué surtout par l'influence des flux d'air maritimes d'ouest. En été le temps est chaud et lourd ; la pluviosité est maximale en automne. Néanmoins des différences locales existent notamment liées à la topographie et entre le nord et le sud de la région. Le sud du Perche connaitra ainsi une faible pluviométrie avec des hivers doux, des été chauds et orageux et un ciel lumineux tandis que plus au nord, le climat sera frais à froid et humide avec une insolation réduite, un ciel brumeux et des hivers frais et venteux.

Températures[modifier | modifier le code]

La moyenne annuelle des températures est relativement douce et égale à la moyenne de la région Centre pour le bas Perche où l'on compte une moyenne de 57 jours de gel. Celle-ci atteint 87 jours dans le nord notamment sur le Haut plateau de Senonches qui est l'un des secteurs les plus froids de la région Centre avec 9,2‘ C de température moyenne annuelle.

Précipitations[modifier | modifier le code]

Les différences de précipitations entre le Perche méridional et le Perche septentrional sont du même ordre. La sous-région sud, sous le vent, reçoit une lame d'eau annuelle de l'ordre de 600 à650 mm (750 environ dans le nord). Les écarts interannuels peuvent être importants : 372 mm (1953) à 860 mm (1958) dans le Perche vendômois.

La région nord à l'instar du Haut plateau de Senonches et la Cuesta de l'argile a silex orientés presque perpendiculairement aux masses d'air d'ouest reçoivent une pluviosité assez forte,respectivement 772 mm et 831 mm en moyenne annuelle. Les écarts interannuels peuvent cependant être importants : 478 en 1953 à 1136 en 1960 pour Senonches.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Nombres de cours d'eau et de rivières prennent naissances ou possède leur bassins dans la région naturelle du Perche. La région est un véritable chateau d'eau pour les versant de la Seine, de la Loire et de fleuves cotiers.

Les principales rivières et fleuves que compte la région sont:

Bassin de la Seine[modifier | modifier le code]

La Seine est un fleuve français, long de 777 kilomètres, qui coule dans le Bassin parisien et arrose Troyes, Paris, Rouen et Le Havre. Sa source se situe à Source-Seine, en Côte-d'Or sur le plateau de Langres. Elle se jette dans la Manche entre Le Havre et Honfleur. Son bassin versant, d'une superficie de 78 650 km2, est notamment alimenté par les rivières suivantes:

  • l'Eure au centre et nord-est, prend sa source à Marchainville près de Longny-au-Perche dans l'Orne, affluent de la Seine
    • l'Avre au nord, prend sa source dans la Forêt domaniale du Perche, affluent de l'Eure, sous affluent de la Seine
      • La Meuvette qui s'étend sur une quarantaine de kilomètres, prend sa source dans la forêt de Senonches près du village des Ressuintes
    • la Blaise au nord (Thymerais), prend sa source à Dampierre-sur-Blévy dans le département d'Eure-et-Loir non loin de la limite de l'Orne
    • l'Iton au nord du Perche, nait aux environs de Moulins-la-Marche dans l'Orne, affluent de l'Eure, sous-affluent de la Seine.
  • La Risle prend sa source, à l'altitude de 275 mètres, dans les bois situés à la limite des communes de Ferrières-la-Verrerie et de Planches dans l'Orne sur les pentes des monts d'Aimain, nom donné au rebord du plateau délimitant le Perche dans sa partie septentrionale, affluent de la Seine.

Bassin de la Loire[modifier | modifier le code]

La Loire est le plus long fleuve de France, avec une longueur de 1 013 kilomètres. Sa source est considérée être en Ardèche, au mont Gerbier de Jonc dans le Massif central. Son estuaire se trouve quant à lui dans le département de la Loire-Atlantique, à l'ouest de la région des Pays de la Loire et à l'ouest de l'Anjou. Son bassin versant de 117.000 km² occupe plus d’un cinquième du territoire français est notamment almimenté par la Sarthe et ses affluents

  • la Sarthe au nord du Perche, prend sa source à Saint-Aquilin-de-Corbion, dans les collines du Perche de l'Orne, affluent de La Loire
    • le Loir au sud et sud-est, prend sa source aux abords du Perche à Saint-Éman en Eure-et-Loir, affluent de la Sarthe, sous-affluent de La Loire
      • l'Ozanne prend sa source dans le Perche-Gouët, à l'est (Perche-Gouët), affluent du Loir
      • la Braye, prend sa source dans les collines du Perche à l'ouest d'Authon-du-Perche et au sud de Nogent-le-Rotrou, dans l'Eure-et-Loir, affluent du Loir
        • le Couetron prend sa source aux environs de La Fontenelle, à l'est et au sud (Perche Gouët), affluent de la Braye, sous affluent du Loir
      • L'Yerre prend sa source au sein de la forêt de Montmirail, dans le Perche, sur le territoire de la commune de Chapelle-Guillaume, affluent du Loir, sous-affluent de la Sarthe
      • L'Egvonne prend sa source dans le Perche vendômois, dans la commune de La Fontenelle, affluent du Loir, sous-affluent de la Sarthe
    • L'Hoëne prend sa source au sud-est de la forêt domaniale du Perche, sur le territoire de la commune de Champs, dans le département de l’Orne
    • l'Huisne à l'ouest, affluent de la Sarthe, sous-affluent de La Loire
      • l'Erre prend sa source sur la commune de Nocé dans l'Orne, affuent de l'Huisne rive droite
      • La Même prend sa source dans la forêt de Bellême aux environs de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême dans le département de l'Orne, dans la région mitoyenne entre les parc naturels régionaux Normandie-Maine et du Perche, affuent de l'Huisne rive droite
      • La Rhone prend sa source sur le territoire d'Authon-du-Perche, affuent de l'Huisne rive droite
      • La Jambette sert de frontière sur une partie de son cours entre l'Eure-et-Loir et l'Orne, prend sa source aux Etilleux, affuent de l'Huisne rive gauche
    • l'Orne saosnoise à l'ouest, prend sa source à Montgaudry dans l'Orne au sein du Parc naturel régional du Perche , non loin de Mamers, affluent de la Sarthe, sous-affluent de La Loire

Fleuves cotiers[modifier | modifier le code]

La région du Perche donne également naissance à des fleuves côtiers qui ont la caractéristique d'avoir un petit bassin verssant et qui se jette dans la mer sans avoir été un affluent:

  • la Touques au nord du Perche est un fleuve cotier qui naît dans les collines du Perche près de Champ-Haut dans l'Orne et se jette dans La Manche.
  • la Dives prend sa source à Courménil, près d'Exmes, dans l'Orne, au nord de la forêt de Gouffern et se jette dans la Manche.

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Plusieurs sites archéologiques du Néolithique, comme « la Pierre Procureuse » entre L'Hermitière et Gémages, attestent de l'ancienneté de l'occupation humaine dans la région.

Antiquité[modifier | modifier le code]

Les populations celtiques arrivées dans la contrée dès l'âge du bronze, puis à l'âge du fer y laissent définitivement leur empreinte, comme le montre l'étymologie de la plupart des noms de lieux importants : Gémages - de *Gemetiko (Gemmeticum XVe siècle), sur *gem, de signification obscure, suivi de deux suffixes celtiques -at/-et + iko (cf gallois eithefig < *ektamiko)[8] ou Nogent, du gaulois Noviento, fondé sur l'adjectif noviios, neuf, et le suffixe -ento localisant à l'origine, signifiant « endroit ».

La plus grande partie du Perche, bien que cela ne soit pas clairement défini, était située sur le grand territoire du peuple celtique des Carnutes, qui y aurait exploité le fer. On peut y voir l'origine partielle de l'appartenance des coutumes du Perche au groupe de celles du pays de Chartres et de l'Orléanais.

La forte identité du Perche tient en partie à son droit coutumier avant la révolution : « la coutume du Perche » ou plutôt « les coutumes du Perche », distinctes de la coutume de Normandie, de celle du Maine et celles de l'Ile-de-France[9].

Le comté se constitua par la fusion du comté de Mortagne, du vicomté de Châteaudun et la seigneurie de Nogent-le-Rotrou.

Moyen âge[modifier | modifier le code]

Le château médiéval Saint-Jean à Nogent-le-Rotrou

La proximité de la Normandie en fait du Xe siècle au XVe siècle une province stratégique pour les rois de France.

En 1227, il fut inclus dans le domaine royal français. Une partie du Perche fut alors démembrée pour constituer le comté d'Alençon au profit de Pierre Ier d'Alençon, fils de France. Cependant, il réintégra le domaine royal en 1283. Il fut, une seconde fois, en partie adjoint au comté d’Alençon pour Charles II d'Alençon, comte d’Alençon et du Perche en 1326. La maison d'Alençon s'éteint en 1525 et le duché d'Alençon et comté du Perche font retour au domaine royal.

Renaissance[modifier | modifier le code]

La Renaissance est un temps fort de l’histoire percheronne : la région se couvre de manoirs et l’industrie locale (étamines à Nogent, minerais...) approvisionne Paris. Le principal ministre d’Henri IV, Sully, est marquis de Nogent-le-Rotrou, où il est enterré. Le Perche est aussi la région natale du poète Rémy Belleau, membre de la Pléiade.

À partir de 1634 un mouvement d'émigration percheronne vers la Nouvelle-France s'amorce, grâce au pouvoir de persuasion de Robert Giffard, un apothicaire de Tourouvre. Il ne doit pas être attribué à la misère, mais plutôt à l’esprit d’aventure. En une trentaine d’années, 277 émigrants, exerçant divers métiers souvent liés à la construction (maçon, menuisier, charpentier, briquetier, etc.), vont ainsi entreprendre le grand voyage. Quelques-uns vont revenir au pays, mais la grande majorité choisit de s’établir sur les rives du fleuve Saint-Laurent pour y défricher et faire prospérer les terres nouvelles.

Au Québec, c’est probablement toute la population de souche canadienne-française qui peut retracer un ancêtre percheron dans son arbre généalogique, directement ou indirectement.

Leur descendance est aujourd’hui estimée à 1 500 000 personnes au Canada, en dehors du Québec. Beaucoup plus sans doute si on tient compte d’un important essaimage dans toute l’Amérique du Nord (Nouvelle-Angleterre et Louisiane, plus particulièrement). La famille qui compte le plus de descendants est la famille Tremblay qui remonte entièrement à un seul ancêtre Pierre Tremblay, natif de Randonnai. Le nombre total de ses descendants nord-américains portant le patronyme Tremblay est estimé à environ 180 000 ,[10] sans compter les descendants des femmes qui se sont mariées.

Révolution française[modifier | modifier le code]

L’une des plus petites provinces du royaume à la fin de l’Ancien Régime, où elle est intégrée dans le gouvernement du Maine-et-Perche, avec le Maine. Le Perche conserve une forte identité régionale en dépit de son morcellement en départements à la Révolution entre l’Orne (Mortagne-au-Perche), l’Eure-et-Loir (Perche Gouët avec Nogent-le-Rotrou, Thymerais avec Châteauneuf-en-Thymerais), la Sarthe (Montmirail) et le Loir-et-Cher. Aujourd'hui, l'éclatement entre les modernes régions Basse-Normandie, Centre et Pays de la Loire contribue à masquer la cohérence physique, géographique et historique de cette ancienne Province.

Au XIXe siècle, la région est désenclavée par l’arrivée du chemin de fer. Le Perche exporte ses chevaux en Amérique où ils participent à la conquête de l'Ouest. L’agriculture se spécialise progressivement dans l’élevage équin et bovin, ainsi que dans la production cidricole. Les clivages politiques toujours d’actualité se forment à cette période : le Perche ornais, longtemps bonapartiste et clérical, reste plutôt conservateur, tandis que le Perche d’Eure-et-Loir a une tradition radicale. Paul Deschanel, député de Nogent-le-Rotrou, sera brièvement président de la République après la Grande Guerre.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Création des pays et des communautés de communes grace au lois de décentralisation et du Parc naturel régional du Perche qui redonne une visibilité à la région

Economie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

L’agriculture reste ainsi la principale activité économique. Les 2/3 de la superficie du Perche lui est dévolu en fesant un territoire de polyculture élevage. Les exploitations agricoles du Perche sont principalement orientées vers les céréales en Eure-et-Loir, l’élevage pour la partie ornaise et sarthoise. Le maintien de l’élevage est un enjeu stratégique pour le territoire car il permet la conservation des prairies.

cultures[modifier | modifier le code]

élevage[modifier | modifier le code]

vignoble[modifier | modifier le code]

Grappes de gamay à bonne maturité.

Bien qu'essentiellement céréalier, le Perche méridional ou Perche Vendômois abrite une petite région viticole qui s'articule autour de la vallée du Loir. L'origine du vignoble est lointaine. La première mention écrite des vins du Coteaux-du-vendômois remonte à l’an 1000. Henri IV s'est arrêté un jour à l’Ouest de Vendôme et avait apprécier ce vin local et en avait commandé pour son château de Saint-Germain-en-Laye[11] L'appellation Coteaux du Vendômois à obtenue son AOC en mai 2001 après avoir entrepris des démarches en ce sens dès 1987 et s'applique à une aire géographique de production de 450 ha clairement définie qui concerne 27 communes du Loir-et-Cher. La production tient en la production de vins rouges, gris rosés et blancs à base de cépages gamay, chenin blanc, pineau d’aunis, pinot noir. Les terres viticoles profite d'un climat moins océanique que dans la Sarthe voisine, mais profite du microclimat de la vallée du Loir et de ses sols d’argile à silex.

forêts et bois[modifier | modifier le code]

Bois de chêne.

Le Perche a toujours été une terre à forêt en témoigne son nom silva Pertica et l'existence de ses forêts. Aujourd'hui encore, la forêt couvre plus de 20% du Perche ornais et eurélien et le chêne représente les 2/3 de la ressource en bois des forêts. Cette abondance forestière permet son exploitation et la production de bois qui a permit à son tour de développer les activités du meuble et de l'ameublement. La filière s'est structurée à la fin des années 1990 et 1997 à vue la création de l'association Perchebois qui mène différentes actions notamment liées à la promotion de la filière et du mobilier percheron ainsi que le savoir-faire des entreprises du Perche et par extension la construction bois et le bois énergie.

agroalimentaire[modifier | modifier le code]

  • Cidre
  • Calvados

Artisanat et commerce[modifier | modifier le code]

Le Perche compte un nombre très important d’entreprises artisanales de qualité qui maintiennent des savoir-faire qui font aujourd’hui la richesse du territoire[12]. Plusieurs filières artisanales se sont développées ces dernières années dans le Perche et ont abouties à des synergies:

  • les meuniers et boulangers ont travaillé ensemble pour créer la Baguette du Perche dont la marque est déposée par le Parc naturel régional du Perche
  • les menuisiers et ébénistes percherons se sont regroupés au sein de l’association Perchebois pour développer des gammes de produits et valoriser le bois des forêts du territoire
  • les maçons, couvreurs, tailleurs de pierre… participent à des démarches qualité en matière de rénovation en respectant les caractéristiques du bâti percheron.

Au niveau commerce, les pôles principaux d’activité commerciale se situent à Nogent-le-Rotrou et Mortagne-au-Perche. Les Percherons sont très attachés aux commerces multiservices, épiceries, bars ou restaurants, présents dans les plus petites communes du territoire et qui sont très fréquentés. Pour renforcer leur image et développer de nouveaux services, les commerçants se sont organisés autour du réseau Perche Multiservices[13].

Industrie[modifier | modifier le code]

Le Perche est un territoire rural industriel. L’industrie est le premier employeur du Perche et constitue une richesse importante pour l’économie du territoire avec encore aujourd’hui des perspectives de développement. Plusieurs filières sont présentes sur le territoire : la mécanique et l’automobile, l’industrie graphique et le papier-carton, le bois et l’ameublement, l’agroalimentaire et l’équipement. Parmi les entreprises les plus importantes du Perche :

  • Thyssenkrupp Sofedit, sous-traitant automobile, au Theil-sur-Huisne
  • B Braun Médical, matériel médical, à Nogent-le-Rotrou
  • Hygiene products SA, produits d’hygiène, au Theil-sur-Huisne
  • Etablissements Denis, matériel de nettoyage industriel, à Brou
  • Société nouvelle AERACEM – SNA, fabricant de CD, DVD et packaging, à Tourouvre
  • Hydronic, matériel de traitement de l’air, à Mortagne-au-Perche
  • Latty international, fabrication de joints d’étanchéité, à Brou
  • SOPARCO, fabricant de pots et contenants en plastique, à Condé sur Huisne

Mines de fer[modifier | modifier le code]

Métallurgie[modifier | modifier le code]

textile[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

Administrations territoriales[modifier | modifier le code]

Entités religieuses[modifier | modifier le code]

Lors de la christianisation de la France, la région du Perche à été découpé entre plusieurs Diocèses[14] et s'étendait sur 167 paroisses.

Évêché de Sées[modifier | modifier le code]

99 paroisses

Évêché de Chartres[modifier | modifier le code]

38 paroisses

Évêché du Mans[modifier | modifier le code]

11 paroisses

Évêché d'Évreux[modifier | modifier le code]

19 paroisses

Ancien régime[modifier | modifier le code]

Comté du Perche[modifier | modifier le code]

Perche Gouët[modifier | modifier le code]

Le Perche-Gouët est une ancienne province composé de cinq baronnies: Alluyes (dite la Riche), Brou (la Noble), Authon (la Gueuse), La Bazoche (la Pouilleuse) et Montmirail (la Superbe). Son unité était assurée par sa coutume, respectée dans toutes les paroisses relevant de ces cinq baronnies, sans véritable lien ni féodal, ni judiciaire ni administratif avec le Grand Perche.

Thymerais[modifier | modifier le code]

Le Thymerais fut très tôt distrait du Perche et entra dans la mouvance des rois de France et des comtés de Chartres et de Dreux. Il abrite à partir du Xe et jusqu'au XIIIe une puissante baronnie basée à Châteauneuf-en-Thymerais qui défendait le Royaume de France face au Duché de Normandie. Les différents seigneurs du Thymerais étaient proche du pouvoir royal et étaient assez puissants pour ne relever que du roi. Nombre d'entres eux firent des unions matrimoniales avec de puissantes familles à l'instar des familles de Bellême, de de Montgommery, de de Beaumont, de de Donzy, de Gouët, des comtes de Dreux. Une descendante sera également à l'origine de la branche capétienne de Dreux. Les belliqueux barons du Thymerais régnaient sur l'ensemble du Thymerais et des Terres françaises mais aussi sur des fiefs compris dans d'autres secteurs à l'instar de Rémalard et de Champrond-en-Gâtine dans le Perche mais aussi à Sorel-Moussel et dans l'Eure. Sans déscendance, la Famille de Châteauneuf s'éteind et la seigneurerie fut divisée (Terres démembrées) malgré la tentative de Charles Ier de Mantoue de reconstitué le domaine.

Comté de Vendôme[modifier | modifier le code]

Le comté de Vendôme est constitué des châtellenies de Lavardin, de Montoire - dont les seigneurs deviennent comtes de Vendôme en 1218 - de Trôo et de Mondoubleau - annexé au comté en 1406 et qui géographiquement appartiennent au Perche. La seigneurie de Beaugency est un alleu qui passera aux comtes de Blois. Le sud du Perche et le Perche Vendômois appartiennent dés lors au comté puis duché de Vendôme.

Saosnois[modifier | modifier le code]

Le Saosnois fut une baronnie dont le territoire fut placé par Richard Ier duc de Normandie, sous le contrôle d'Yves de Béllême de la Seigneurie de Bellême, avec l'Alençonnais et une partie du Bellêmois, avec pour mission de le défendre contre les Comtes du Maine et le Roi de France. Il en fit un territoire tampon entre le Duché de Normandie et le Comté du Perche. Le Saosnois passe dans les mains des comtes puis ducs d'Alençon à la mort de l'un de ses sucesseurs, Guillaume III Talvas.

puis Comté du Maine, Généralité d'Alençon

note: Le Grand Perche est le nom donné actuellement à l'association des Pays du Perche Ornais et du Pays du Perche d'Eure-et-Loir

Entitées administratives[modifier | modifier le code]

Entitées administratives intercommunales[modifier | modifier le code]

Le tableau ci-dessous présente la correspondance des différents découpages administratifs de la région naturelle du Perche: Régions, Départements, Intercommunalités.

Découpage administratif de la région naturelle du Perche

Régions Départements Pays Communautés

Pays du Perche Ornais[modifier | modifier le code]

Pays du Perche d'Eure-et-Loir[modifier | modifier le code]

Pays du Perche[modifier | modifier le code]

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Religieux[modifier | modifier le code]

Militaire[modifier | modifier le code]

Civil et industriel[modifier | modifier le code]

Naturel[modifier | modifier le code]

Fôrêts

Parc naturel

Chevaux

Gastronomie[modifier | modifier le code]

  • Boudin noir (Mortagne)
  • Cidre
  • Palet du Perche (Saint-Calais)
  • Chocolat "Bouchon Nogentais" (Noget-le-rotrou)
  • Patisserie "Le Percheron"
  • Le trèfle du Perche, fromage de chèvre du Perche
  • le petit percheron, fromage
  • la tome du Perche, fromage

Culturel[modifier | modifier le code]

  • Le dialecte percheron, malgré quelques influences normandes notamment dans la partie nord ouest du Perche, n'appartient pas au dialecte normand, mais au groupe central de la langue d'oïl, dont fait aussi partie le français standard. Plusieurs journaux locaux proposait jusque dans les années 50-60 des articles rédigés en percheron à l'instar de La Gazette Française à La Loupe, La Liberté du Perche et Le Petit Nogentais à Nogent-le-Rotrou.

Médias[modifier | modifier le code]

Presse écrite[modifier | modifier le code]

En plus de la presse nationale, le Perche est couvert en entier ou en partie par plusieurs journaux régionaux ou départementaux:

Presse quotidienne

Presse hebdomadaire

Transports[modifier | modifier le code]

Routes[modifier | modifier le code]

Le Perche n'est guère traversé par de grandes routes, seul deux grands axes le traverse:

Trains[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume I.
  2. Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, éditions errance 1994. Le suffixe -ika "semble permettre la substantivation", ce qui se vérifie dans tous les cas. Cf. inscription de Lezoux, Puy-de-Dôme et l'Armorique < Aremorica.
  3. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. p. 155.
  4. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 524b sous Peltre
  5. Dominique Darde, Cultes indigènes à Nîmes à l'époque romaine, in l'ARCHEOLOGUE, archéologie nouvelle n°57, Décembre 2001 - Janvier 2002, p.37.
  6. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 165.
  7. Le Pays du Perche : pertinence et enjeux de divers espaces de références Persée
  8. il s'agit du même archétype que Jumièges (Gemeticum)
  9. Jean-François Lemarignier, la France médiévale : institutions et sociétés, Armand Colin-collection U 1970
  10. Paul Sérant, Le peuplement de la Nouvelle France, in Enquête sur l'HISTOIRE n°11, été 94, p 54.
  11. Découverte du vignoble vendômois sur le site de l'Office du Tourisme de Vendôme
  12. Chambre des Métiers de Basse Normandie Observatoire Régional de l’Artisanat
  13. Réseau d'échange des commerces ruraux : Perche multiservices
  14. Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et ..., Volume 5 Par Jean-Joseph Expilly
  15. Fiche du journal L'Action Républicaine sur le site du groupe Publihebdos
  16. Fiche du journal Le Perche sur le site du groupe Publihebdos
  17. Fiche du journal Le Réveil Normand sur le site du groupe Publihebdos
  18. Fiche du journal L'Orne Hebdo sur le site du groupe Publihebdos
  19. Fiche du journal L'Echo Sarthois sur le site du groupe Publihebdos