Barbarine (race ovine)

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Barbarine
Barbarine en 2015.
Barbarine en 2015.
Région d’origine
Région Drapeau de la Tunisie Tunisie
Caractéristiques
Taille Moyenne
Robe Blanche, tête et pattes brunes ou noires
Statut FAO (conservation) Non menacéVoir et modifier les données sur Wikidata
Autre
Diffusion Locale
Utilisation Viande

La Barbarine est une race ovine répandue dans la totalité de la Tunisie, à l'exception du Sud. Généralement blanche à têtes et pattes foncées, elle se caractérise par sa rusticité, et par une grosse queue.

Histoire[modifier | modifier le code]

Elle est apparentée au Barbarin tunisien, lequel est apparenté au Barbarin du Moyen-Orient, et au Barbarin d'Asie.

Dans les années 1950 et 1960, elle est métissée avec la race Sarde, mais ce croisement entraîne une dépigmentation, et la rend beaucoup plus sensible aux effets du millepertuis[1].

Description[modifier | modifier le code]

  • Couleur : blanche pour le corps, brune ou noire pour la tête et les pattes[2] ;
  • Toison : couvre le corps sauf la tête et le corps, avec une mèche carrée ;
  • Poids : 60 à 70 kilos pour le bélier, et 40 à 50 kilos pour la brebis[2] ;
  • Cornes : développées chez le mâle, inexistantes chez la femelle ;
  • Queue : de 1 à 2 kilos et de 3 à 4 kilos après engraissement.

Aptitudes[modifier | modifier le code]

Cette race bouchère est destinée principalement à la fête de l'Aïd al-Adha, célébrée par les musulmans. Elle a une puissance digestive remarquable, d'où un engraissement rapide.

La Barbarine est caractérisée par une capacité d'adaptation aux conditions climatiques défavorables, lui permettant de brouter des espaces dégradés et de pâturer dans des conditions de chaleur extrême[3]. Rustique, elle présente aussi une grosse queue, qui la différencie de la race Queue fine de l'Ouest[2].

Elle utilise bien les pâturages maigres des dunes du Grand Erg oriental.

Diffusion de l'élevage[modifier | modifier le code]

Elle représente 60 % du cheptel tunisien total en 2008[3] ; voire environ les deux tiers[2]. Cette race se rencontre dans toute la Tunisie, à l'exception de l'extrême Sud[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Yves Baticle, « L'évolution de l'élevage des ovins et des caprins dans les pays méditerranéens. D'après les rapports de deux récents Congrès de Zootechnie », Annales de géographie, vol. 72, no 389,‎ , p. 99–106 (ISSN 0003-4010, DOI 10.3406/geo.1963.16350, lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c d et e « Les races ovines en Tunisie », sur flehetna.com (consulté le ).
  3. a et b Bayrem Jemmali, Sonia Bedhiaf et M'Naouer Djemali, « Fréquence de gènes de prolificité en race ovine Barbarine en Tunisie », Renc. Rech. Ruminants, vol. 18,‎ , p. 221-222 (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Sonia Bedhiaf-Romdhani, M'Naouer Djemali et Abina Bello, « Inventaire des différents écotypes de la race Barbarine en Tunisie », Animal Genetic Resources Information, no 43,‎ , p. 41-47 (lire en ligne, consulté le ).
  • Gley Khaldi et Narjess Lassoued, « Caractéristiques de reproduction des femelles ovines de race barbarine », dans Proceeding of the First Biennial Conference of the African Small Ruminant Research Network, Nairobi, Laboratoire international de recherche sur les maladies animales, , p. 223-232.