Aux origines de l'Action française

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Intelligence et politique à l'aube du XXe siècle

Aux origines de l'Action française
Intelligence et politique à l'aube du XXe siècle
Auteur Victor Nguyen
Pays Drapeau de la France France
Préface Pierre Chaunu
Genre Essai
Éditeur Fayard
Collection Pour une histoire du XXe siècle
Lieu de parution Paris
Date de parution 1991
Nombre de pages 958

Aux origines de l'Action française est un ouvrage posthume de l'historien français Victor Nguyen publié en . Il s'agit de la thèse inachevée de l'auteur consacrée à l'étude de Charles Maurras et l'Action française.

Présentation[modifier | modifier le code]

Contexte[modifier | modifier le code]

Victor Nguyen se suicide le jour de l'anniversaire de ses cinquante ans le laissant sa thèse inachevée[1]. D'après l'historien et sociologue Émile Poulat et le professeur de littérature française Éric Marty, le refus du Centre national de la recherche scientifique de l'intégrer comme chercheur aurait motivé son suicide parmi d'autres raisons[2],[3].

Plan[modifier | modifier le code]

Victor Nguyen en 1972.

Le livre est segmenté douze chapitres divisés en trois parties : la province à Paris, le Midi et la Nation[1][3]. Dans la première partie, Victor Nguyen s'attarde sur la montée de Maurras à Paris depuis Martigues en 1885. Il s'intéresse aussi aux débuts du jeune Maurras comme rédacteur auprès de L'Observateur français, journal catholique et antisémite[1]. De plus, Victor Nguyen retrace la formation de Maurras dans un milieu catholique traditionnel en dépit de son agnosticisme provoqué par sa surdité survenue à l'âge de quatorze ans[3]. La deuxième partie s'épanche sur la renaissance félibréenne au travers de la publication du journal L'Aiòli et la rationalisation du courant fédéraliste autour de La Cocarde et de la Revue encyclopédique[1]. Madeleine Rebérioux souligne l'effort de Victor Nguyen pour traduire le débat littéraire de Maurras sur l'aristocratie intellectuelle « qui, de 1893 à 1898, traverse autant La Plume que les Entretiens politiques et littéraires, voire le Mercure de France »[1]. La troisième partie se conclut sur le déclenchement de l'affaire Dreyfus en 1898[2].

Critiques[modifier | modifier le code]

Émile Poulat salue cette « grande thèse à jamais inachevée et qui ne sera pas soutenue »[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Rebérioux 1992.
  2. a et b Marty 1992.
  3. a b c et d Poulat 1991.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Émile Poulat, « Revue d'Aux origines de l'Action française. Intelligence et politique à l'aube du XXe siècle », Archives de sciences sociales des religions, vol. 36, no 76,‎ , p. 281–282 (ISSN 0335-5985, lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Éric Marty, « Revue d'Aux origines de l'Action française. Intelligence et politique à l'aube du XXe siècle », Esprit, no 182 (6),‎ , p. 171–173 (ISSN 0014-0759, lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes[modifier | modifier le code]