Brasseuse

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Brasseuse
Brasseuse
La mairie
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Senlis
Intercommunalité Senlis Sud Oise
Maire
Mandat
Maxime Acciai
2020-2026
Code postal 60810
Code commune 60100
Démographie
Gentilé brasseusois
Population
municipale
113 hab. (2021 en augmentation de 15,31 % par rapport à 2015)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 15′ 26″ nord, 2° 40′ 56″ est
Altitude Min. 75 m
Max. 128 m
Superficie 8,3 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-Sainte-Maxence
Législatives 4e circonscription de l'Oise
Localisation
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Brasseuse
Liens
Site web https://brasseuse.fr/

Brasseuse est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Brasseuse est un village rural picard situé dans la plaine agricole du Valois, à 9 km au nord-est de Senlis et à 7 km au sud-ouest de Verberie. La distance routière de Senlis est de 10 km, et celle de Verberie de 8,5 km. Paris est éloignée de 50 km environ par Senlis et l'autoroute A1.

Brasseuse fait partie du parc naturel régional Oise-Pays de France

L'autoroute A1 traverse le territoire communal et passe à une centaine de mètres des dernières maisons du village, au sud-est.

L'ancienne Route nationale 32 (actuelle RD 932 A) en tant qu'axe routier d'importance régionale passe à un kilomètre au nord-ouest de Brasseuse, sans toucher le territoire communal ; elle établit la liaison avec Senlis, l’autoroute, Verberie et Compiègne. Le village est directement desservi par trois routes départementales d'importance locale ; il s'agit des RD 134 Villeneuve-sur-Verberie (commune voisine) - Barbery - RD 1324 (- Borest) ; de la RD, itinéraire de déviation de la RS 932a par Raray et Ognon ; ainsi que de la RD 26e qui mène directement vers la RD 932a et vers Villers-Saint-Frambourg.

Au début du XIXe siècle, le territoire communal était décrit comme constitué d'une « une plaine légèrement inclinée au midi, qui se rattache au pays de Valois. Il n'y a pas d'eau courante dans son étendue; la. petite. rivière d'Onette fait la limite méridionale du côté de Barberiez[1] ».

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Brasseuse compte six communes limitrophes, dont Barbery est la plus éloignée, à 6 km en passant par Ognon[2]. Parmi les communes limitrophes, trois possèdent des commerces de proximité, Villeneuve-sur-Verberie et Barbery (boulangeries, bars-restaurants, boucherie à Rully, épicerie à Barbery).

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 719 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Creil à 14 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Brasseuse entre dans le périmètre du parc naturel régional Oise-Pays de France pour la totalité de son territoire. Le bois du Haut-Montel et de Raray, situé en partie sur les communes voisines de Raray et Villeneuve-sur-Verberie, est protégée en tant que Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) type 1 n° national 220013834[9]. En outre, l'ensemble de la commune de Brasseuse fait partie du site naturel inscrit de la vallée de la Nonette (inscription par décret du )[10]. Ce site inscrit a préfiguré le parc naturel régional, son découpage étant à peu près identique avec la partie du parc située dans l'Oise. - Au sud de Raray, la limite avec la commune voisine de Rully est matérialisée par la chaussée Brunehaut, chemin rectiligne d'origine antique mais indatable[11], et aujourd'hui incorporé dans l'une des nombreuses variantes du chemin de Compostelle. Ce chemin de terre va de Senlis à Soissons, mais n'existe plus en continuité. Il n'y a pas de sentier de Grande Randonnée sur la commune.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Brasseuse est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14].

Brasseuse (60), vue générale depuis l'ouest.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,6 %), forêts (9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

Brasseuse n'a pas d'écarts à proprement parler, sauf le manoir la Garenne au nord et la ferme la Grange des Champs à l'est, au-delà de l'autoroute. Le territoire communal se compose en majorité de surfaces agricoles, hormis le bois du Haut Montel partagé avec Villeneuve-sur-Verberie et Raray, le bois autour de la Garenne et quelques très petits bois privés. Le point culminant, 127,6 m[18], se situe sur le domaine de la Garenne, et le point le plus bas dans la vallée de l'Aunette, au sud. L'Aunette ne traverse pas le territoire communal qui est par ailleurs dépourvu de cours d'eau, mais une partie du versant nord de la vallée de ce ruisseau appartient toutefois à Brasseuse. L'altitude descend légèrement du nord vers le sud, c'est-à-dire du versant sud du massif de la forêt d'Halatte vers l'Aunette. L'église se situe à 115 m.

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 53, alors qu'il était de 51 en 2013 et de 55 en 2008[I 1].

Parmi ces logements, 75,2 % étaient des résidences principales, 7,6 % des résidences secondaires et 17,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 3,8 % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Brasseuse en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (7,6 %) supérieure à celle du département (2,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 66,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (69,4 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à Brasseuse en 2018.
Typologie Brasseuse[I 1] Oise[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 75,2 90,4 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 7,6 2,5 9,7
Logements vacants (en %) 17,2 7,1 8,2

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune ne dispose pas de gare. Elle est desservie par la ligne 6221 du réseau interurbain de l'Oise.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Panneaux routiers, date de fabrication .

Le nom de la localité est attesté sous les formes in novalibus nemoris de Braisilva (1171)[19] ; novalium de Braisilva (1180) ; quos villam de Braio et Braisilva (1180) ; inc granchia de Braiselva (1186) ; in vasta Braii silva (XIIe) ; chaiam de Braieselve (1213) ; de Braysilva (1223) ; dominus de Braiselve (1227) ; Hue de Braiselve (XIIIe) ; Brathselve (1232) ; Guillelmus de bray silva (1236) ; Braesylva (1239) ; de Braisilva (1241) ; Guillelmus buticularius miles dominus de Braisilva (1248) ; Braysilva (1273) ; Braceuse (1296) ; le viles de brasseuve (1307) ; Pierre de Braiselve (1335) ; braseuses (vers 1380)[19] ; Bratselve[1] (XVe)[19] ; Brasseuse des champs[1] (XVe)[19] ; Brasseulve (XVe) ; Brasseuses (1592) ; Brasseuzes[1] (XVIe)[19] ; Brasseuze (1667) ; Brasseuse (1840)[19].

Nom de lieu issu de braio « bray » et de l'oïl selve « forêt »[20]. Le pays de Bray est une région naturelle partagée entre la Normandie et la Picardie. La forêt d'Halatte est à proximité de Brasseuse. « La forêt dans les marécages »[21].

Histoire[modifier | modifier le code]

Vestiges de la Chaussée Brunehault qui constitue la limite avec la commune de Rully.

Selon Louis Graves, « Brasseuse était l'une des quatre baronies vassales de l’évêché de Senlis, dont les seigneurs étaient tenus d'accompagner l'évêque à son entrée dans sa ville épiscopale; ils devaient même, s'il l'exigeait, le porter sur leurs épaules depuis la porte Saint-Ricul de Senlis jusqu'à la cathédrale. Cette terre qui relevait de Chantilly avait haute, moyenne et basse justice; elle fut possédée jusqu'à la fin du treizième siècle par les Bouteiller de Senlis[1] ».

Vers 1834, un moulin à vent, une carrière, une marnière, une glaisière étaient exploités à Brasseuse[1].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Senlis du département du Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de l'Oise.

Elle fait partie depuis 1793 du canton de Pont-Sainte-Maxence[22]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, où elle est toujours intégrée, a été modifié, passant de 13 à 23 communes.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Jusqu'au début de l'année 2009, la commune appartenait à la communauté de communes du Pays de Senlis qui regroupait 19 collectivités.

À la suite de désaccords profonds entre élus des communes membres[23], le préfet a décidé de dissoudre l'intercommunalité le [24].

Il autorise la création :
- de la communauté de communes des Trois Forêts (CC3F) avec les cinq communes de Senlis, Aumont-en-Halatte, Courteuil, Chamant et Fleurines.
- de la communauté de communes Cœur Sud Oise (CCCSO), regroupant treize communes et dont le siège était à Ognon, l'une des plus petites de l'intercommunalité[25].

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[26],[27], le schéma départemental de coopération intercommunale approuvé par le préfet de l'Oise le prévoit notamment la fusion de la communauté de communes des Trois Forêts et de la communauté de communes Cœur Sud Oise[28].

Après consultation des conseils municipaux et communautaires concernés[29], la nouvelle intercommunalité, recréant de fait l'ancienne communauté de communes du Pays de Senlis (sans Orry-la-Ville)[30], dont la scission en 2010 avait créée ces deux intercommunalités, est constituée au par un arrêté préfectoral du sous le nom de communauté de communes Senlis Sud Oise, dont la commune est désormais membre.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1977 24 mars 1980[31] Charles Huchet de la Bédoyère   Comte, propriétaire du manoir « La Garenne »
Assassiné en fonction
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 Guy de la Bédoyère DVD[32]  
mars 2008 En cours
(au 2 décembre 2020)
Maxime Acciai   Réélu pour le mandat 2020-2026[33],[34]

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Brasseuse (60), station d'épuration — en construction (avril 2023)

La commune n'accueille aucun service public de l'État. Toutefois, l'intercommunalité organise depuis 2021 le passage régulier d'un un bus France Services itinérant[35],[36]



Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[38].

En 2021, la commune comptait 113 habitants[Note 3], en augmentation de 15,31 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
132109112121129122126118122
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
135134122141145152144143144
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
168149142136149138172197219
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
20018113311915213612190105
2021 - - - - - - - -
113--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[39].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,7 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 62 hommes pour 46 femmes, soit un taux de 57,41 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[40]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
0,0 
6,7 
75-89 ans
8,9 
13,3 
60-74 ans
22,2 
16,7 
45-59 ans
20,0 
16,7 
30-44 ans
20,0 
20,0 
15-29 ans
13,3 
26,7 
0-14 ans
15,6 
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2020 en pourcentage[41]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,3 
5,4 
75-89 ans
7,5 
15,4 
60-74 ans
16 
20,8 
45-59 ans
20 
19,4 
30-44 ans
19,4 
17,8 
15-29 ans
16,4 
20,7 
0-14 ans
19,3 

Économie[modifier | modifier le code]

L'entreprise Aquarelle.com, qui vend des fleurs par Internet, est implantée depuis le début des années 2000 dans l'ancienne distillerie à betteraves de la commune[42]. En 2016, l'entreprise compte 90 salariés permanents, qui reçoivent le renfort d'intérimaires lors des périodes de forte activité[43]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Façade de l'église Saint-Pierre.

On peut signaler :

  • Église Saint-Pierre, rue Charles-de-la-Bédoyère : Jusqu'à la démolition du château au XIXe siècle, l'église se situait dans le périmètre de l'enceinte du château. Elle a été bâtie vers 1150 / 1160, quand Gui II le Bouteiller était seigneur de Brasseuse. De l'époque de fondation, toutes les parties sauf le clocher subsistent encore, quoique modifiées : une nef non voûtée et un chœur de deux travées se terminant par un chevet plat, voûté d'ogives dès l'origine.
    S'agissant d'un plan très simple fortement répandu dans l'Oise à l'époque, l'on peut conclure que le clocher se situait initialement au-dessus de la première travée du clocher, comme c'est le cas ailleurs. L'édifice étant de faible hauteur, les voûtes descendent très bas, et les chapiteaux recevant la retombée des nervures ont en partie été mutilés lors de la pose d'un lambris de demi-revêtement au XVIIIe siècle. Les exemplaires intacts sont influencés par le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Senlis, dont des artisans sont probablement venus travailler à Brasseuse à la demande du seigneur.
    Au XVIe siècle, la première travée du chœur devient la croisée du transept avec l'adjonction de deux chapelles au nord et au sud, assimilables à des croisillons. De même, le mur sud de la nef est remplacé par trois arcades prismatiques reposant sur des colonnes cylindriques, sans interposition de chapiteaux. Ces arcades font communiquer la nef avec un nouveau bas-côté, dont le mur gouttereau n'a que deux mètres de hauteur. Cependant, la dernière travée du bas-côté, attenante au croisillon sud du transept, est dotée d'un haut pignon et d'une vaste baie flamboyante. Les autres fenêtres de l'église sont plein cintre et sans remplage.
    Le mur nord de la nef avec sa corniche et le portail occidental en tiers-point restent inchangés depuis le XIIe siècle, bien que le portail ait été lourdement restauré. Son archivolte repose sur deux groupes de trois colonnettes par l'intermédiaire de chapiteaux à feuilles d'eau. L'église ne possède plus qu'un simple clocher en charpente, implanté au-dessus de la croisée du transept, élégant avec sa haute flèche octogonale couverte d'ardoise, comme l'ensemble de la toiture. Le cimetière subsiste à son emplacement historique au sud de l'église[44],[45].
  • Manoir « La Garenne » de 1730, entouré d'un parc et d'une petite forêt, au nord du village. Ce manoir est à ne pas confondre avec le château de Brasseuse du début du XVIIIe siècle, attribué à Jean-Auguste de Riencourt, marquis d'Orival, situé au nord de l'église et aujourd'hui disparu[46].
  • Ancienne mare-abreuvoir, place Viat-Bierry, dont ne subsistent que les murets de délimitation.
  • Ancien lavoir, place Viat-Bierry, construit en 1884 et donné à la commune par M. et Mme Viat, selon l'inscription au-dessus de l'entrée. Le petit bâtiment présente des chaînages d'angle en pierre de taille et des murs en brique rouge. Le bassin a disparu.
  • Calvaire au milieu de la place Viat-Bierry.
  • Signalisation routière de la place Viat-Bierry, se composant exclusivement de panneaux émaillés de Michelin et de l'Automobile Club de l'Île de France. Les cinq grandes et deux petites plaques portent toutes les dates de fabrication du 23 ou du .

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Nicolas le Bouteiller était seigneur de Brasseuse en 1221[1] ;
  • Pierre de Cuignières possédait la terre de Brasseuse en 1334, et le comte de Dammartin, grand-maître d'hôtel de France, en 1476. Elle appartint pendant le cours du seizième siècle à la maison de Desfriches-Doria , d'où elle vint par alliance au marquis d'Orival[1] ;
  • Le marquis d'Origny était propriétaire du domaine de Brasseuse en 1700, avant de le vendre au marquis de Vérec, ambassadeur en Espagne; il passa de celui-ci à la vicomtesse de Pons , puis au comte de Teurzel[1] ;

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Brasseuse Blason
D'azur à deux clé d'argent passées en sautoir, accostées de deux fleurs de lis d'or et à la gerbe de blé du même brochant en cœur, accompagnées en chef de l'inscription « BRASSEUSE » en arc de cercle convexe et en pointe de l'inscription « OISE » en arc de cercle concave, toutes deux en lettres capitales d'or[47].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Chiffres clés - Logement en 2018 à Brasseuse » (consulté le ).
  2. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Brasseuse - Section LOG T2 » (consulté le ).
  3. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Brasseuse - Section LOG T7 » (consulté le ).
  4. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans l'Oise » (consulté le ).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Pont-Sainte-Maxence, arrondissement de Senlis, Beauvais, Achille Desjardins, , 196 p. (lire en ligne), p. 49-51, sur Google Books.
  2. Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25 000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site « Geoportail » (consulté le ). Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Brasseuse et Creil », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Creil » (commune de Creil) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Creil » (commune de Creil) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. Cf. « Présentation de la znieff bois du Haut-Montel et de Raray »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) sur le site « DREAL Picardie - Recherche par commune des zonages du patrimoine naturel et paysager de Picardie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  10. [PDF] « Vallée de la Nonette » sur le site « DREAL Picardie - Recherche par commune des zonages du patrimoine naturel et paysager de Picardie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  11. Cf. Marc Durand, « La Chaussée Brunehaut à Raray et Bray (Oise) : Voie romaine ou chemin celtique ? De Senlis à Soissons », Revue archéologique de l'Oise, no 8,‎ , p. 35-38 (ISSN 2104-3914, lire en ligne [PDF]), p. 37-38.
  12. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. L'indication du « Répertoire Géographique des Communes » de l'INSEE, 152 m, n'est appuyée par aucune mention d'altitude correspondante sur la carte topographique 1 : 25000e, et doit être considérée comme erronée.
  19. a b c d e et f Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l’Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 87.
  20. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes, formations dialectales, Genève, Droz, , p. 1216.
  21. Philippe Boulfroy, Nom de lieux Picards et particularismes de l'Oise, , p. 67.
  22. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. « Les maires rebelles montent au créneau », Le Parisien, édition de l'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Le préfet dissout la communauté de communes », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  25. « La nouvelle donne de l'intercommunalité », Le Parisien, édition de l'Oise,‎ (lire en ligne) « Sur les cendres encore fumantes de la communauté de communes du Pays de Senlis (CCPS), de nouvelles entités sont en train de naître, reflétant l'éclatement d'un Pays de Senlis désormais bien morcelé. Sur les dix-neuf communes qui composaient la CCPS, ce sont les treize villages rebelles ayant souhaité et obtenu la dissolution qui ont le plus avancé sur leur nouvelle organisation. (...) Ce nouveau regroupement intercommunal est désormais entré dans une phase plus concrète puisque le préfet de l'Oise vient d'en valider le périmètre et les statuts. Avec un peu moins de cinq mille habitants, les treize membres de Cœur Sud Oise ont désormais leur avenir intercommunal en main pour mettre sur pied la communauté de communes à échelle humaine dont ils rêvaient ».
  26. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
  27. « Cœur Sud Oise fait de la résistance sur la coopération intercommunale », Le Parisien, édition de l'Oise,‎ (lire en ligne).
  28. « Nouveau Schéma départemental de Coopération Intercommunale » [PDF], Signature de l'arrêté approuvant le nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, Préfecture de l'Oise, (consulté le ), p. 24-25.
  29. « Oise : voici le nouveau schéma départemental finalisé », L'Observateur de Beauvais,‎ (lire en ligne).
  30. « Des vœux en guise d’adieux pour Cœur Sud Oise », Le Parisien, édition de l'Oise,‎ (lire en ligne) « Senlis Sud Oise marquera la renaissance du Pays de Senlis — sans compter toutefois Orry-la-Ville qui a rejoint l’Aire cantilienne — mais dans un climat plus apaisé que celui qui avait conduit à la dissolution de ce dernier en 2009. De graves désaccords entre Senlis et les treize communes parties fonder Cœur Sud Oise avaient provoqué la séparation. « C’est surtout notre bilan humain qu’il faut mettre en avant, conclut Alain Battaglia. Cœur Sud Oise nous a permis de nouer des contacts très forts entre nous et, cet acquis-là, on ne nous l’enlèvera jamais ».
  31. Michel Bole-Richard, « La mort de " Monsieur Charles " », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Des ancêtres du comte Charles Huchet de la Bédoyère ont siégé au parlement de Rennes et l'un d'eux, général, fut fusillé pour s'être rallié à l'empereur de retour de l'île d'Elbe ».
  32. EIP, Annuaire des Mairies de l'Oise (60), Cannes, Les Éditions Céline, coll. « Annuaire des maires de France », , 254 p. (ISBN 978-2-35258-160-4, lire en ligne), p. 50.
  33. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Brasseuse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Union des maires de l'Oise (consulté le ).
  34. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur data.gouv.fr, (consulté le ).
  35. « Joël Giraud, secrétaire d’État chargé de la ruralité, de passage dans l’Oise ce vendredi : En un après-midi, le secrétaire d’État se rendra dans quatre communes du département », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. Simon Gourru, « Sud-Oise : ce camion rapproche les services publics des zones rurales : La communauté de communes Senlis Sud Oise a lancé un bus France Services itinérant qui évite aux habitants des zones rurales où les administrations et les services poublics ne sont pas présents », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  38. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  40. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Brasseuse (60100) », (consulté le ).
  41. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de l'Oise (60) », (consulté le ).
  42. « A Brasseuse, l'ancienne distillerie abrite un célèbre fleuriste », Le Parisien, édition de l'Oise,‎ (lire en ligne) « Le site de vente par correspondance a choisi de s'installer à Brasseuse pour sa situation géographique : le village se trouve sur la route de la Hollande, tout en étant proche de Paris et de l'aéroport de Roissy ».
  43. Florian Niget, « Le fleuriste Aquarelle.com prêt pour le rush de la Fête des mères : Le leadeur de la vente de fleurs par Internet enverra près de 105 000 commandes cette semaine. Pour faire face à cette forte demande, 160 intérimaires vont renforcer les équipes de sa manufacture dans l'Oise », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne,‎ (lire en ligne) « De 700 000 commandes annuelles aujourd'hui, le distributeur de « cadeaux » espère passer à « 1 million d'ici cinq ans ». « Grâce à la publicité, nous sommes désormais une marque identifiée, le leadeur sur le marché européen ».
  44. Dominique Vermand, Églises de l'Oise : Canton de Pont-Sainte-Maxence, Valois et vallée de l’Oise, Beauvais, Conseil général de l'Oise, avec le concours de l’O.T.S.I. de Verneuil-en-Halatte, ca. 1998, 32 p., p. 6-7.
  45. Dominique Vermand, « Brasseuse, église Notre-Dame : Diocèse : Senlis », sur Églises de l'Oise - art roman et gothique, (consulté le ).
  46. Cf. Philippe Seydoux, Châteaux et gentilhommières des Pays de l'Oise : Tome II. Valois, Paris, Éditions de la Morande, s.d., 356 p. (ISBN 978-2-902091-39-3) ; p. 30-31. Seydoux écrit : « Nous n'avons pas trouvé de vestiges significatifs du château de Brasseuse ».
  47. « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Amédée Vicomte de Caix de Saint-Aymour, « Notices sur quelques communes rurales canton de Pont : II. Brasseuse », Causeries du besacier : Mélanges pour servir à l'histoire des pays qui forment aujourd'hui le département de l'Oise, Senlis et Paris, A. Claudin et H. Champion, 2e série,‎ , p. 244-264 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]