Centaure (fusée)

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Centaure
fusée-sonde
Fusées-sondes de gauche à droite : Rubis, Dragon, Centaure, Bélier et Véronique
Fusées-sondes de gauche à droite : Rubis, Dragon, Centaure, Bélier et Véronique
Données générales
Pays d’origine France
Constructeur Sud-Aviation
Premier vol 1961
Dernier vol 1974
Statut retirée du service
Lancements (échecs) 99 (Centaure I)
Longueur 7,08 m
Diamètre 28 cm (1er étage)
Masse totale 490 kg
Fusée guidée non
Ergols propergol solide
Nombre étage(s) 2
Poussée au décollage 42 kN
Durée propulsion 27 s.
Rampe de lancement SERMIAT
Site(s) de lancement Hammaguir, Centre spatial guyanais
Version décrite Centaure I
Autres versions Centaure II
Performances
Masse charge utile 30 - 60 kg
Altitude maximale 130 - 200 km
Motorisation
1er étage Vénus
2e étage Jéricho IV

Centaure est une fusée-sonde à propergol solide comportant deux étages développée par la société Sud-Aviation qui a été tirée à 99 exemplaires entre 1961 et 1974 pour le compte de l'agence spatiale française, le CNES. Elle pouvait lancer une charge utile d'une masse comprise entre 30 et 60 kilogrammes à une altitude comprise respectivement entre 130 et 200 kilomètres.

Historique[modifier | modifier le code]

La fusées-sondes Centaure fait partie d'une famille d'engins de première génération développée au début des années 1960 par le constructeur Sud-Aviation depuis son établissement de Cannes, sur la base de spécifications du CNET. Cette famille comprend également les fusées-sondes Bélier (moins puissante) et Dragon (plus puissante). Centaure est développée à partir d'étages à propergol solide existants, elle comprend deux étages. Sud-Aviation a développé une deuxième génération de ce modèle destinée à être construite sous licence à l'étranger et qui est baptisée Centaure II. Cette version est construite en Inde et au Pakistan (premiers lancements en 1969). Elle est également construite en France pour répondre aux besoins de l'agence spatiale européenne ESRO (37 Centaure IIB/IIC et 6 Centaure IIB). Enfin 6 fusées de cette génération sont lancées pour la Suède et la Belgique[1]. 60 fusées Centaure sont lancées depuis le site de Hammaguir du CIEES (Algérie), et 14 depuis l'île du Levant pour le compte de la Marine nationale française[2].

Caractéristiques techniques[modifier | modifier le code]

La fusée-sonde Centaure, non guidée et stabilisée par rotation, comporte deux étages : un premier étage utilisant un bloc Venus brûlant du plastolite et un deuxième étage Jéricho IV utilisant de l'épictète. Sa hauteur est de 9,92 m avec un diamètre du corps du premier étage est de 28 cm et du second étage de 30,5 cm. La masse totale est de 490 kg (charge utile incluse). La charge utile a une masse comprise entre 30 et 60 kg qui peut être lancée à une altitude comprise respectivement entre 130 et 200 kilomètres[1].

Les fusées-sondes de Sud-Aviation[1].
Caractéristiques Bélier Centaure Dragon Bélier III Dragon III Dauphin Éridan
Génération Première génération Deuxième génération
Nombre lancements 16 99 30 3 7 6 15
Dates lancement 1961-1970 1961-1974 1962-1972 1968-1969 1968-1973 1967-1979 1968-1979
Performances
Masse charge utile 32 kg 30 à 60 kg 60 kg 30 à 60 kg 60 kg 130 à 250 kg
Altitude maximale 80 km 130 à 200 km 475 km 30 à 60 km 560 km 100 à 150 km 220 à 425 km
Caractéristiques techniques
Masse totale 315 kg 490 kg 1 190 kg 352 kg 1 288 kg 1 132 kg 2 127 kg
Diamètre (étage supérieur) 30,5 cm 30,5 cm 30,5 cm 30,5 cm 30,5 cm 56 cm 56 cm
Longueur 5,9 m 7,08 m 8,16 m 5,9 m 8,16 m 6,21 m 9,92 m
Étages 1 2 2 1 2 1 2
Propergol épictète plastolite + épictète plastolane + épictète isolane plastolane + isolane plastolane plastolane
Poussée au décollage 20 kN 42 kN 90 kN 21,5 kN 42 kN 90 kN 90 kN
Durée combustion 21 s. 27 s. 37 s. 23,4 s. 27,7 s. 16 s. 32 s.

Tirs effectués[modifier | modifier le code]

Le CNES a lancé sous sa responsabilité 104 Centaures (dont 17 échecs)[3] :

  • 6 en Argentine, entre le et le  ;
  • 59 en Algérie à Hammaguir, entre le et le  ;
  • 10 en Algérie à Reggane, entre le et le  ;
  • 16 en France sur l'Ile du levant, entre le et le  ;
  • 2 en Algérie à Colomb-Béchar, entre le et le  ;
  • 4 en Espagne à El Arenosillo, entre le et le  ;
  • 7 en Guyane à Kourou, entre le et le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

  • CNES, Institut français d'Histoire de l'Espace, Association Amicale des anciens du CNES, Les débuts de la recherche spatiale française : au temps des fusées sondes, Paris, Editions Edite, , 398 p. (ISBN 978-2-84608-215-0)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]