Détachement motorisé autonome no 1

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Détachement motorisé autonome no 1
Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Détachement motorisé autonome
Rôle Interarmes
Effectif 1 820
Garnison Thiès
Batailles Combat d'El-Amar (1957)

Le détachement motorisé autonome no 1 (DMA no 1) est une unité militaire française des troupes coloniales stationnée dans le territoire du Sénégal de 1947 à 1957.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

Le DMA no 1 est créé le à partir du bataillon autonome du Sud-Sénégal. Celui-ci avait été formé le par renommage du bataillon autonome mixte d'infanterie coloniale, lui-même issu mis sur pied le à partir du dépôt du RMIC/AOF[1].

Un DMA compte alors en théorie 840 marsouins et 980 tirailleurs sénégalais, répartis dans une compagnie de commandement, un bataillon d'infanterie portée, un escadron de reconnaissance blindé, une batterie d'artillerie tractée, une compagnie du Génie, un détachement de transmissions, une compagnie de transport, un escadron de réparation, une compagnie de ramassage sanitaire, un élément de ravitaillement et un peloton d'observation aérienne (avions Morane 500). Les véhicules sont issus des surplus de la Seconde Guerre mondiale, américains (notamment Jeeps, camions Dodge et GMC, M3 Scout Car ou automitrailleuse M8) ou britanniques (comme les Bren Carrier). Le DMA no 1 est stationné à Thiès et détache des éléments à Rufisque et Kaolack[2].

En novembre 1950, des éléments du bataillon porté et des 1er et 7e régiments de tirailleurs sénégalais forment le bataillon de marche no 1 de l'AOF. De même, en avril 1957, le DMA no 1 met sur pied, toujours à Thiès, le bataillon de marche no 3 de l'AOF[3].

En octobre 1951, le détachement motorisé autonome est réorganisé : il est maintenant constitué avec un groupe mobile d'intervention et un centre d'instruction. La compagnie de ramassage sanitaire, l'escadron de réparation, la compagnie de transport, le détachement de transmissions sont dissous. La batterie d'artillerie devient une unité mixte d'artillerie et de transport. Le centre d'instruction est installé à Rufisque et compte une compagnie de commandement, trois compagnies d'instruction, une batterie d'instruction et un centre d'instruction automobile[2].

Début 1957, des éléments du DMA no 1 sont brièvement déployés en Mauritanie pour contrer l'Armée de libération du Sud qui cherche à constituer le Grand Maroc[4]. Ainsi, le , la 2e compagnie du DMA1 est victime d'une embuscade à El-Amar et déplore seize tués, dont trois officiers, et douze blessés[5].

En décembre 1957, le DMA no 1 est renommé 10e régiment colonial interarmes[2].

Traditions[modifier | modifier le code]

Le détachement motorisé autonome no 1 conserve les traditions du 10e régiment de tirailleurs sénégalais[2].

Insigne[modifier | modifier le code]

L'insigne présente une roue dentée (symbole de la motorisation de l'unité) chargée de l'ancre des troupes coloniales brochant sur un baobab (arbre typique du Sénégal)[2].

Il est homologué H.559 en septembre 1947 et fabriqué, en deux variantes, par l'entreprise Drago[2].

Personnalités ayant servi au DMA no 1[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 84
  2. a b c d e et f Jacques Sicard, « Des DMA aux RIAOM, 1947-1999 », Militaria Magazine, no 222,‎ , p. 52-61
  3. Jean-Pierre Pissardy, « Les unités africaines en Extrême-Orient », Armes Militaria Magazine, no 64,‎ , p. 47-51
  4. Camille Evrard, « Quelle transmission du « pouvoir militaire » en Afrique ?: L'indépendance mauritanienne vue par l'armée française », Afrique contemporaine, vol. n°235, no 3,‎ , p. 27–42 (ISSN 0002-0478, DOI 10.3917/afco.235.0027, lire en ligne, consulté le )
  5. Patrick-Charles Renaud, Combats sahariens, 1955-1962, J. Grancher, (ISBN 978-2-7339-0408-4, lire en ligne), p. 53-57
  6. (de) Ibrahima Diagne, « Zwischen Selbstlobrede, Opferdiskurs und Anerkennungsansprüchen Marc Guèyes Un tirailleur sénégalais dans la guerre d’Indochine 1953–1955 (2007) », dans Europa zwischen Text und Ort : Interkulturalität in Kriegszeiten (1914-1954) [« L'Europe entre Texte et Lieu : Interculturalités en temps de guerre (1914-1954) »], transcript Verlag, (ISBN 978-3-8394-2357-8, DOI 10.1515/transcript.9783839423578.167/html, lire en ligne), p. 167–184