Droit gambien

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Le droit gambien est le droit appliqué en Gambie depuis l'indépendance du Royaume-Uni le .

Sources du droit[modifier | modifier le code]

Les sources du droit gambien sont notamment spécifiées à l'article 7 de la Constitution[1].

Constitution[modifier | modifier le code]

L'article 4 de la Constitution, appelé « suprématie de la Constitution », dispose que

« [La] Constitution est la loi suprême de la Gambie et toute loi s'avérant contraire à l'une des dispositions de cette Constitution doit, dans la mesure de son inconstitutionnalité, être nulle »

— Article 4 de la Constitution

.

Toutefois, plusieurs lois ou directives ont été contestées au nom de cette anticonstitutionnalité. C'est le cas de la loi de sur le contrôle des médias, adoptée malgré de très fortes contestations[2],[3] ou encore d'une directive du imposant le port du voile à toutes femmes fonctionnaires, alors que la Constitution prévoit la séparation de l'Église et de l'État[4].

Législation[modifier | modifier le code]

Les actes de l'Assemblée nationale font partie des sources du droit gambien en vertu de l'article 7(a) de la Constitution[5].

Règlement[modifier | modifier le code]

Les règlements font partie des sources du droit gambien en vertu de l'article 7(b) de la Constitution[6].

Actes adoptés par le Conseil exécutif provisoire des forces armées[modifier | modifier le code]

Les lois et décrets adoptés par le Conseil exécutif provisoire des forces armées sont des sources du droit gambien en vertu de l'article 7(c) de la Constitution[7].

Common law[modifier | modifier le code]

La common law anglaise et le principe de l'équité font partie des sources du droit gambien en vertu de l'article 7(d) de la Constitution[8].

Droit coutumier[modifier | modifier le code]

Le droit coutumier fait partie des sources du droit gambien en vertu de l'article 7(e) de la Constitution[9]. Il ne peut s'appliquer qu'au membre de la Communauté qu'il concerne[9]

Charia[modifier | modifier le code]

La charia est une source du droit gambien dans la mesure où elle s'applique aux membres de la communauté qu'elle concerne et pour les seuls domaines du mariage, du divorce et des successions[10].

Organisation juridictionnelle[modifier | modifier le code]

Juridiction de droit commun[modifier | modifier le code]

Il s'agit des magistrates Courts, du tribunal de cadi, des tribunaux de districts et des cours créées par une loi adoptées par l'Assemblée nationale[11].

Cours supérieures[modifier | modifier le code]

Selon l'article 120(1)(a) de la Constitution, les Cours supérieures sont : la Cour suprême, la Cour d'appel, la Haute Cour et la Cour pénale spéciale[12].

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Article 7 de la Constitution
  2. Gambie : Le parlement passe un projet de loi sévère sur les médias, sur irinnews.org, 26 juillet 2002]
  3. Renaud Brosse, Médias et démocratie en Afrique : l'enjeu de la régulation, Médias, sociétés et relations internationales, Éditeur Primento, 2013, (ISBN 9782802741473), 392 pages, chapitre « L'alliance objective entre le législateur et le régulateur », extraits en ligne
  4. Gambie: port du voile obligatoire pour les femmes fonctionnaires sur RFI, 5 janvier 2016
  5. Article 7(a) de la Constitution
  6. Article 7(b) de la Constitution
  7. Article 7(c) de la Constitution
  8. Article 7(d) de la Constitution
  9. a et b Article 7(e) de la Constitution
  10. Article 7(f) de la Constitution
  11. Article 120(1)(b) de la Constitution
  12. Article 120(1)(a) de la Constitution

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Compléments[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]