Humagne blanche

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Humagne blanche
Humagne blanche
Humagne par Alexis Kreyder dans l'Ampélographie : traité général de viticulture de P. Viala & V. Vermorel.
Caractéristiques phénologiques
Débourrement ...
Floraison ...
Véraison ...
Maturité ...
Caractéristiques culturales
Port ...
Vigueur ...
Fertilité ...
Taille et mode
de conduite
...
Productivité ...
Exigences culturales
Climatique ...
Pédologique ...
Potentiel œnologique
Potentiel alcoolique ...
Potentiel aromatique ...

L'humagne blanche est un cépage du canton du Valais en Suisse.

Histoire et description[modifier | modifier le code]

Humagne blanche, cépage désigné sous le nom de miousat (occitan gascon) dans la vigne de Sarragachies, classée monument historique.

Etymologie[modifier | modifier le code]

Humagne serait dérivé de hylomaneus, nom latin dont l'origine grecque signifie vigoureux[1].

L'humagne blanche est mentionnée pour la première fois en 1313 dans le Registre d'Anniviers[2]. Génétiquement, l'humagne blanche se rapproche de cépages du sud de la France, comme le colombaud blanc de Provence ou le chichaud d'Ardèche.

Ce cépage, aux caractéristiques ampélographiques propres, n'est pas une variété blanche de l'humagne rouge. L'humagne blanche, dont la richesse en sucre du moût est proche du chasselas, n'exige pas un sondage très élevé, car il exprime le mieux sa typicité en vin sec. Dans sa jeunesse, l'humagne blanche ressemble un peu au chasselas, avec lequel elle pourrait être confondue. Son acidité lui permet un potentiel de garde de plusieurs années ; c'est alors qu'elle dévoile une personnalité rustique, teintée d'arômes de résine.

L'humagne blanche a la réputation ancienne d'être le vin des seigneurs et des évêques ; elle est aussi connue comme « vin des accouchées » selon une ancienne croyance, erronée, qui voulait qu'elle soit riche en fer.

L'humagne blanche fait partie d'une famille de cépages typiques des régions alpines du Valais et de la vallée d'Aoste. Les autres cépages sont le bonda, le completer, le cornalin d'Aoste (ou humagne rouge), le cornalin du Valais, le crovassa, le durize, l'eyholzer, le fumin, le goron de Bovernier, l'himbertscha, le lafnetscha, le mayolet, le ner d'Ala, la petite arvine, le petit-rouge, le planscher, le premetta, le prié blanc, le rèze, le roussin, le roussin de Morgex, le vien de Nus et le vuillermin.

Ce cépage blanc est également rencontré à l'état de traces dans le vignoble pyrénéo-atlantique français (Côtes-de-Saint-Mont, notamment)[3] où son nom en occitan gascon est "Miousap[4]" (ou Miousat, Mioussat).

Il est possible que ce cépage ait été introduit en Valais avant le XIIIe siècle par la Vallée du Rhône[1].

Il y était traditionnellement utilisé pour couper les vins rouges trop astringents.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Jancis Robinson, Julia Harding et José Vouillamoz, Wine Grapes: A complete guide to 1,368 vine varieties, including their origins and flavours, Penguin Books Limited, (ISBN 978-0-14-196882-7, lire en ligne)
  2. Trois vieux cépages valaisans: neyrun, humagny et regy: édition, traduction et commentaire d’un texte de 1313, Chantal Ammann-Doubliez, 2007
  3. « Collection Cépages Amarante », sur amarante-photogalerie.com.
  4. Annick Audiot et Guy Lavignac, Cépages du Sud-Ouest: 2000 ans d'histoire. Mémoires d'un ampélographe, Quae, (ISBN 978-2-7380-0974-6, lire en ligne)

Article connexe[modifier | modifier le code]