Jean Jacques Bury

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Jean Jacques Bury
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Jean Jacques Bury (ou Johann Jacob Bury, parfois Biry), né le 9 janvier 1698 à Wasselonne et inhumé le 30 octobre 1734 à Strasbourg, est un orfèvre actif à Strasbourg, au début du XVIIIe siècle[1] descendant de huguenot Pierre Bury (Beury) qui avait immigré de Troyes via Phalsbourg[2].

Bury est grand-père du peintre de Hanau Friedrich Bury.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille calviniste, il est le fils de Jean Jacques Bury, bourgeois et tanneur à Wasselonne, et de Marie Élisabeth Heusch, de Bischwiller, descendant de la protestant famille Heusch d'Aix-la-Chapelle, persécuté religieusement en Allemagne. Le lieu de son apprentissage n'est pas connu. À partir de 1726 il entame son compagnonnage chez un bijoutier-joaillier strasbourgeois, Jean Daniel Wurtz, qu'il quitte l'année suivante après un litige touchant à sa rémunération. Il poursuit son compagnonnage chez un autre orfèvre strasbourgeois, André Altenburger. De nouvelles difficultés surgissent lorsqu'il veut entreprendre son chef-d'œuvre de maîtrise, qu'il se résout finalement à exécuter chez Jean Frédéric Unselt. Le 22 septembre 1732 il le présente à trois contrôleurs qui le déclarent passable. Le 24 décembre 1732, il acquiert le droit de bourgeoisie et s’inscrit à la corporation de l'Échasse[1].

Le 25 septembre 1730 il se marie à Wolfisheim avec Anne Marie Scholl, fille d'un boucher strasbourgeois. Le couple eut quatre fils[1].

Ses deux premiers fils, Jean Jacques et Jean Frédéric, qui s'installe à Hanau, Allemagne, (Frédéric d'abord Hanau, puis Genève), deviennent également orfèvres[1]. Son petit fils aîné Jean Jacques et devient à son tour orfèvre reste à paris après son apprentissage et refuse de reprendre l'entreprise Bury à Hanau. Un autre fils Friedrich Bury est un peintre renommé en Allemagne[1]. Claus Bury est un descendant cette famille Hanau.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Coupe en argent (1732).

Le musée des Arts décoratifs de Strasbourg conserve cette pièce de 1732, la seule œuvre répertoriée de son auteur[1]. Elle a été acquise à Paris en 1965[3] à l'issue de l'exposition Le Siècle d'or de l'orfèvrerie à Strasbourg, organisée en 1964 par Jacques Kugel au profit de la collection d'orfèvrerie des musées de Strasbourg[4].

Ce grand hanap en argent, d'une hauteur de 38 cm[3] est, selon Hans Haug, « richement profilé, repoussé et ciselé dans le goût du baroque augsbourgeois[5]». Sont représentés notamment des bustes d’empereurs romains et d'un homme barbu coiffé d'un chapeau, des scènes pastorales et de chasse, des divinités antiques, des personnages allégoriques, décor floral[1].

Le , cette pièce de maîtrise est remise au second fils par Madame Vernet née Labart, comme en témoigne l'inscription figurant sur la base et au revers du couvercle[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Emmanuel Fritsch, « Bury, Jean Jacques », Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 43, p. 4524, [lire en ligne]
  2. Bulletin du Cercle généalogique d'Alsace, page 127
  3. a et b « Coupe », base Joconde, Musées de la Ville de Strasbourg [1]
  4. Galerie Jacques Kugel, Le siècle d'or de l'orfèvrerie de Strasbourg : exposition au profit de la collection d'orfèvrerie des musées de Strasbourg à Paris, chez Jacques Kugel, du 10 au 31 octobre 1964, Kugel, 1964, 107 p.
  5. a et b Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Artisans strasbourgeois du métal au XVIIIe siècle : Strasbourg, Palais Rohan, 10 juin.-1er octobre 1978, Strasbourg, Musée des Arts décoratifs, 1978, 41 p. + pl. (catalogue d'exposition)
  • Emmanuel Fritsch, « Bury, Jean Jacques », Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, 2004, vol. 43, p. 4524, [lire en ligne]
  • Geneviève Haug, « L'orfèvrerie en Alsace des origines au XIXe siècle », Revue d'Alsace, no 110,‎ , p. 123
  • Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742, lire en ligne)
  • Étienne Martin (dir.), Deux siècles d'orfèvrerie à Strasbourg : XVIIIe – XIXe siècles dans les collections du musée des Arts décoratifs, Musées de Strasbourg, , 304 p. (ISBN 978-2901833802)

Articles connexes[modifier | modifier le code]