Lansargues

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Lansargues
Lansargues
Mairie
Blason de Lansargues
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Hérault
Arrondissement Montpellier
Intercommunalité Communauté d'agglomération du pays de l'Or
Maire
Mandat
Michel Carlier
2020-2026
Code postal 34130
Code commune 34127
Démographie
Gentilé Lansarguois
Population
municipale
3 107 hab. (2021 en augmentation de 0,71 % par rapport à 2015)
Densité 169 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 39′ 09″ nord, 4° 04′ 25″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 16 m
Superficie 18,39 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Lansargues
(ville isolée)
Aire d'attraction Montpellier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mauguio
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Lansargues
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Lansargues
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Lansargues
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Lansargues

Lansargues (en occitan Lançargues) est une commune française située dans l'est du département de l'Hérault en région Occitanie.

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le canal d'irrigation du Bas-Rhône Languedoc, le canal de Lansargues, le Bérange, la Benouide, le Berbian et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (l'« étang de Mauguio »), deux espaces protégés (l'« étang de l'Or » et la Petite Camargue) et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Lansargues est une commune rurale et littorale qui compte 3 107 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle est dans l'unité urbaine de Lansargues et fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Lansarguois ou Lansarguoises.

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte

La commune de Lansargues se situe au cœur de la Petite Camargue, entre l'étang de l'Or (au sud) et les Cévennes (au nord).

Cadastre napoléonien : plan de la section du Village (1811).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Lansargues
(Distances : à vol d'oiseau / par la route)[1]
Valergues (2.25 / 2,64 km)
Saint-Brès (3.69 / 5,06 km)
Baillargues (4.91 / 6,08 km)
Saint-Christol
(7.67 / 11,79 km)
Lunel-Viel (3.32 / 4,45 km)
Lunel (5.65 / 7,29 km)
Mudaison
(2.55 / 2,97 km)
Lansargues Saint-Just
(3.50 / 4,20 km)
Mauguio
(6.41 / 7 km)
Candillargues
(3.42 / 4,23 km)
Saint-Nazaire-de-Pézan
(3.82 / 5,18 km)

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 696 mm, avec 5,8 jours de précipitations en janvier et 2,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Mauguio à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 0,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 0,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Espaces protégés[modifier | modifier le code]

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[8],[9].

Deux espaces protégés sont présents sur la commune :

Réseau Natura 2000[modifier | modifier le code]

Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux[14],[15], mais aussi de la directive habitats, l'« étang de Mauguio » ou « étang de l'Or ». D'une superficie de 7 020 ha, cette lagune communique avec la mer par un grau qui relie le Sud-Ouest de l'étang au port de Carnon. L'étang est entouré par une gamme variée d'habitats naturels : un système dunaire, des milieux saumâtres à hyper salés sur les rives sud et est et des milieux saumâtres à doux influencés par l'eau douce sur les rives nord. Ce site présente une diversité des milieux et des conditions d'hygrométrie et de salinité, lui conférant un intérêt ornithologique remarquable[16].

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique[modifier | modifier le code]

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[17] : l'« étang de l'Or » (3 378 ha), couvrant 6 communes dont une dans le Gard et cinq dans l'Hérault[18] et le « marais de Tartuguière et du Grès » (662 ha), couvrant 5 communes du département[19] et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[17] : le « complexe paludo-laguno-dunaire des étangs montpelliérains » (14 344 ha), couvrant 14 communes dont une dans le Gard et 13 dans l'Hérault[20].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lansargues est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[21],[I 1],[22]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lansargues, une unité urbaine monocommunale[I 2] de 3 112 habitants en 2017, constituant une ville isolée[I 3],[I 4].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 5],[I 6].

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[23]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[24],[25].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (65,2 %), zones humides côtières (21,6 %), cultures permanentes (5,9 %), zones urbanisées (5,7 %), terres arables (1,3 %), eaux maritimes (0,2 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Lansargues est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Montpellier-Lunel-Maugio-Palavas, regroupant 49 communes du bassin de vie de Montpellier et s'étendant sur les départements de l'Hérault et du Gard, un des 31 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Rhône-Méditerranée[29], retenu au regard des risques de submersions marines et de débordements du Vistre, du Vidourle, du Lez et de la Mosson. Parmi les événements significatifs antérieurs à 2019 qui ont touché le territoire, peuvent être citées les crues de septembre 2002 et de septembre 2003 (Vidourle) et les tempêtes de novembre 1982 et décembre 1997 qui ont touché le littoral. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[30]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1994, 2003 et 2014[31],[27].

Lansargues est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 6],[32].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Lansargues.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 79,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 197 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 174 sont en aléa moyen ou fort, soit 98 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[34].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[35].

Économie[modifier | modifier le code]

Revenus[modifier | modifier le code]

En 2018, la commune compte 1 318 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 3 190 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 590 [I 7] (20 330  dans le département[I 8]). 53 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 8] (45,8 % dans le département).

Emploi[modifier | modifier le code]

Taux de chômage
2008 2013 2018
Commune[I 9] 7,3 % 9,4 % 9,1 %
Département[I 10] 10,1 % 11,9 % 12 %
France entière[I 11] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 928 personnes, parmi lesquelles on compte 77,4 % d'actifs (68,2 % ayant un emploi et 9,1 % de chômeurs) et 22,6 % d'inactifs[Note 9],[I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 12]. Elle compte 631 emplois en 2018, contre 745 en 2013 et 545 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 330, soit un indicateur de concentration d'emploi de 47,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59,5 %[I 13].

Sur ces 1 330 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 243 travaillent dans la commune, soit 18 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 86,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,3 % les transports en commun, 7,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].

Activités hors agriculture[modifier | modifier le code]

Secteurs d'activités[modifier | modifier le code]

296 établissements[Note 10] sont implantés à Lansargues au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 16].

Secteur d'activité Commune Département
Nombre % %
Ensemble 296 100 % (100 %)
Industrie manufacturière,
industries extractives et autres
30 10,1 % (6,7 %)
Construction 52 17,6 % (14,1 %)
Commerce de gros et de détail,
transports, hébergement et restauration
70 23,6 % (28 %)
Information et communication 9 3 % (3,3 %)
Activités financières et d'assurance 13 4,4 % (3,2 %)
Activités immobilières 13 4,4 % (5,3 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
et activités de services administratifs et de soutien
49 16,6 % (17,1 %)
Administration publique, enseignement,
santé humaine et action sociale
34 11,5 % (14,2 %)
Autres activités de services 26 8,8 % (8,1 %)

Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,6 % du nombre total d'établissements de la commune (70 sur les 296 entreprises implantées à Lansargues), contre 28 % au niveau départemental[I 17].

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[36] :

  • Delta Logistique, fonds de placement et entités financières similaires (886 k€)
  • Transport Express Montpellierain, transports routiers de fret de proximité (483 k€)
  • Asr, activités des sièges sociaux (389 k€)
  • Iso.languedoc, travaux de plâtrerie (351 k€)
  • Lesrosa - Le Bon Lait, commerce d'alimentation générale (214 k€)

Agriculture[modifier | modifier le code]

La commune est dans la « Plaine viticole », une petite région agricole occupant la bande côtière du département de l'Hérault[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].

1988 2000 2010 2020
Exploitations 136 83 47 46
SAU[Note 13] (ha) 894 754 915 1 713

Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 136 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 83 en 2000 puis à 47 en 2010[39] et enfin à 46 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 66 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[40],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune est restée relativement stable, passant de 894 ha en 1988 à 1713 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 7 à 37 ha[39].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Lansargues

Les armes de Lansargues se blasonnent ainsi :
de gueules à deux lances de tournoi passées en sautoir, surmontées d'une gerbe de blé, à une grappe de raisin suspendue aux lances, le tout d'or, au chef d'azur chargé d'un soleil non figuré accompagnées de deux étoiles, le tout aussi d'or[41].

Toponymie[modifier | modifier le code]

La commune a été connue sous les variantes : villam que appelatur Lanzanegues (1152), prior de Lansanicis (1222), Lancergas (1226), de Lansanicis (1289), Lansargues (1526), etc.

Le nom Lansarguesn dérive de celui d'un domaine gallo-romain, gentilice latin Lantius augmenté du suffixe -anicis[42].

Histoire[modifier | modifier le code]

Lansargues (du latin Lansarnica) doit son nom au gentilice romain Lancius, auquel le suffixe -anicis a été rajouté. Ce suffixe a évolué en un suffixe -argues, très courant dans la région. Ainsi il était signifié que ce domaine était la propriété de ce personnage romain ou gallo-romain[43]. Le nom de Lansanègues a été utilisé par le passé, le nom actuel étant relativement récent.

Sur une quinzaine de sites, on retrouve des traces d'habitats ou de nécropoles antiques datant de l'époque gallo-romaine et il semblerait que le village proprement dit se soit constitué à cette époque.

Enfin, à la période médiévale, Lansargues apparaît au nombre des villettes de la baronnie de Lunel, dès 888[44].

Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, baptisée « société des amis de la constitution » en 1790. Après la chute de la monarchie en , elle prend le nom de société des amis de la liberté, puis de société populaire des vrais Montagnards[45]. La participation est importante, puisque les 160 membres inscrits représentent 13 % de la population, soit la grande majorité des hommes adultes[46]. Toutefois, une partie du recrutement de la société se fait dans la commune voisine de Saint-Nazaire-de-Pézan[47].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs (par élection)
Période Identité Étiquette Qualité
1925 19** Jean Alès PRRRS Député
1958 1962 Pierre Grasset-Morel CD Député
1977 1999 Michel Lazerges PS  
1999 2008 Francis Bérard PS  
2008 En cours Michel Carlier[48] PS Cadre
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

Au dernier recensement, la commune comptait 3107 habitants.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0308921 0221 2271 3441 3991 4541 4491 488
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5261 5021 6701 7621 6551 3141 5141 6181 829
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 8421 8541 7251 7571 7821 8991 7001 4471 556
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 5001 5041 3801 7042 1302 4912 6022 5832 677
2014 2019 2021 - - - - - -
3 0733 0993 107------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[49] puis Insee à partir de 2006[50].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités[modifier | modifier le code]

Galerie d'images[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Le film Les amants du Pont-Neuf de Leos Carax avec Juliette Binoche et Denis Lavant a été tourné en partie dans la commune, avec la construction d'une réplique du Pont Neuf parisien[52].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].
  2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  3. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
  7. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  8. La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
  9. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  10. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  11. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
  12. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  13. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
  14. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[38].
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
  4. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
  2. « Unité urbaine 2020 de Lansargues » (consulté le ).
  3. « Base des unités urbaines 2020 », (consulté le ).
  4. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », (consulté le ).
  5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
  6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
  7. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Lansargues » (consulté le ).
  8. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Hérault » (consulté le ).
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Autres sources[modifier | modifier le code]

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  52. « Les Amants du Pont-Neuf » : Le dernier décor du cinéma français !

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Comité du bicentenaire de la révolution française, Lansargues sous la Révolution : utilles jusques à la mouture, Lansargues, Comité lansarguois pour le bicentenaire de la Révolution française, , 206 p.
  • André Girard et Claude Raynaud, « Une nécropole du IVe siècle de notre ère à Lansargues (Hérault) », Documents d'archéologie méridionale, no 5,‎ , p. 159-167
  • Louis Grasset-Morel, « Une villette de la baronnie de Lunel, Lansargues », Mémoires de la Société archéologique de Montpellier, 2e, t. 3,‎ , p. 5-171 (lire en ligne)
  • Mission Archives 34, Répertoire numérique détaillé des archives communales de Lansargues, Montpellier, Mission Archives 34, , 172 p.
  • [L']Arboras : Lansargues, S.l., s.n., , 47 p.

Fonds d'archives[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]