Larressingle

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Larressingle
Larressingle
Blason de Larressingle
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Gers
Arrondissement Condom
Intercommunalité Communauté de communes de la Ténarèze
Maire
Mandat
Xavier Fernandez
2020-2026
Code postal 32100
Code commune 32194
Démographie
Gentilé Larressingloises, Larressinglois
Population
municipale
211 hab. (2021 en diminution de 1,86 % par rapport à 2015)
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 56′ 45″ nord, 0° 18′ 40″ est
Altitude Min. 75 m
Max. 177 m
Superficie 8,55 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Condom
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Armagnac-Ténarèze
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Larressingle
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Larressingle
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Larressingle
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Larressingle

Larressingle (prononcé [laʁəsɛ̃ɡl] ; Larressingla en gascon) est une commune française située dans le nord du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Condomois, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de comté.

Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Osse et par divers autres petits cours d'eau.

Larressingle est une commune rurale qui compte 211 habitants en 2021. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Condom. Ses habitants sont appelés les Larressinglois ou Larressingloises.

Le patrimoine architectural de la commune comprend six immeubles protégés au titre des monuments historiques : le château, classé en 1922, l'enceinte, inscrite en 1947 et classée en 1950, une croix, inscrite en 1950, l'église Saint-Sigismond, classée en 1988, le pigeonnier du Peneau, classé en 1988, et le pont d'Artigues, inscrit en 2017.

La Mairie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Le village de Larressingle est situé à 6 km à l'ouest de Condom dans la vallée de l'Osse. Il surgit au-dessus de vignes qui produisent de l'armagnac.

La commune fait partie de l'aire d'attraction de Condom.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Beaumont, Cassaigne, Condom, Larroque-sur-l'Osse et Mouchan.

Communes limitrophes de Larressingle[1]
Larroque-sur-l'Osse
Beaumont Larressingle Condom
Mouchan Cassaigne

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Larressingle se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Larressingle.

La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par l'Osse et les ruisseaux de Couéchot, de Gaget, de la Bourdette, de la Marian et d'Ourzan, qui constituent un réseau hydrographique de 9 km de longueur totale[4],[Carte 1].

L'Osse, d'une longueur totale de 120,3 km, prend sa source dans la commune de Bernadets-Debat et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Gélise à Andiran, après avoir traversé 36 communes[5].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 782 mm, avec 10 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Condom à 5 km à vol d'oiseau[8], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 703,8 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial dans la commune n'est recensé au sein de l'inventaire national du patrimoine naturel[12],[13],[14].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Larressingle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[15],[I 1],[16].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Condom, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (54,9 %), terres arables (43 %), cultures permanentes (2,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Larressingle est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Larressingle.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 129 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 129 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 3].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[21].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2000 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2002 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[18].

Toponymie[modifier | modifier le code]

D'après la légende, ce village fortifié du XIIIe siècle tirerait son nom de l'époque gallo-romaine. Une unité de la légion romaine se heurtant à la résistance de la population locale aurait reçu de son commandant l'ordre de manœuvrer «RETRO SINGULI», soit en arrière un par un.

Une autre étymologie serait liée au latin « Cingulum », enceinte de donjon féodal et à la syllabe « re », réfection, reconstruction pour devenir aujourd'hui Larressingle[22].

Histoire[modifier | modifier le code]

Larressingle entre dans l'histoire au début du XIe siècle. L'abbé Hugues de Gascogne, fondateur de l'abbaye de Condom, est héritier de son père Gombaud, duc de Gascogne et évêque de Gascogne, descendant des Ducs de Gascogne. Devenu évêque d'Agen et de Bazas, il laisse sa charge abbatiale de Condom et fait don à son successeur de ses terres de Larressingle et de l'église Saint-Sigismond. La possession de l'église et de la villa est confirmée en 1163 et 1245 par les bulles des papes Alexandre III et Innocent IV. C'est ainsi que les abbés puis les évêques de Condom sont devenus les seigneurs des lieux.

Au XIIe siècle, on remplace l'église primitive par une église à l'ouvrage défensif. Au XIIIe siècle, la couronne de France et d'Angleterre se disputent l'Aquitaine. On voit alors dans la région, les bourgs se fortifier (Sauvetés, Bastides). Ce sont les abbés de Condom qui font réaliser cette forteresse. Le cartulaire attribue la fin de la construction des tours à l'avant-dernier abbé de Condom, Arnaud Othon de Lomagne, dans la seconde moitié du XIIIe siècle, qui a aussi construit une partie du château de Cassaigne.

Le , son successeur, Auger d'Anduran, abbé de Condom entre 1285 et 1305, conclut un acte de paréage et le roi d'Angleterre, Édouard Ier dans lequel il est traité du castrum de Retrosingula. L'abbé fit exhausser les tours de l'enceinte. La construction du château avait probablement comme but de protéger Condom des agressions pouvant venir de l'ouest, mais il pouvait aussi servir aux abbés à se protéger des habitants de Condom qui étaient souvent en opposition avec eux pour leurs droits. Dans cet acte de paréage, l'abbé fait participer le roi d'Angleterre pour rendre la justice dans la ville de Condom, le château de Larressingle et leurs dépendances.

Le roi fait de même avec l'abbé pour le château de Goalard et ses dépendances. Deux baillis, l'un nommé par le roi, l'autre par l'abbé, sont chargés de rendre la justice dans l'ensemble de ce bailliage. L'abbé partage avec le roi le droit de créer des consuls, jurats et notaires, et de recevoir de nouveaux habitants à Condom et à Larressingle. Le roi s'engage à protéger l'abbé de toute rébellion des habitants de Condom. La garnison de Larressingle a dû être fournie par le roi d'Angleterre à partir de cette date. Cet acte de paréage n'a pas mis fin aux oppositions entre les abbés, puis les évêques qui leur succèdent, avec les consuls.

Larressingle a pu avoir un bailli spécial, comme en 1324, Arnaud de Floris qui est bailli de Larressingle.

Le château de Larressingle ne semble pas avoir joué de rôle militaire pendant la Guerre de Cent Ans. Le compte consulaire de Montréal signale pour l'année 1412, en juin, le passage de la compagnie de routiers du capitaine "Nicolo lo Basquo", avant de camper devant Montréal.

À partir de 1587, la ville de Condom va entretenir à Larressingle une modeste garnison de trois hommes. Le village ne sera pas attaquée avant 1589. Année durant laquelle la petite garnison ne put empêcher les Ligueurs de s'emparer par surprise de Larressingle. Antoine-Arnaud de Pardaillan de Gondrin, seigneur de Montespan, s'en rend dès lors maître. Les ligueurs vont alors utiliser Larressingle comme base afin de réaliser leurs razzias et méfaits jusqu'en 1596. Les consuls de Condom et le sénéchal d'Agenais ne purent arriver à les déloger.

En juin 1590 les consuls condomois entreprirent de discuter avec le sieur de Montespan pour lui faire quitter la place. Celui-ci accepta pour 2000 écus. Le maréchal de Matignon valida cet accord et envoya des commissaires pour faire démanteler Larressingle, Vic et Nogaro mais Montespan changea d'avis. En juillet 1590, il demanda 2000 écus supplémentaires à payer par le pays d'Armagnac ; ce que refusa le maréchal de Matignon. Montespan demanda ensuite 3000 écus pour ne pas inquiéter les habitants de Condom et de la juridiction, et s'engageait à démanteler Larressingle après le démantèlement de Vic et Nogaro, puis, finalement, refusa de discuter de la reddition de Larressingle, en s'engageant, en décembre 1590, de procurer "le soulagement du peuble, du laboureur et de son bestailh".

Le , le marquis de Villars qui commande les ligueurs du pays signe un traité "pour la liberté du laboureur, son bestail, et pour toutz ceulx qui de portent point les armes que pour la deffence des villes et maisons d'où ilz sont domiciliés". Le maréchal de Matignon refusa cet accord qui ne concernait que le Condomois et l'Armagnac.

En 1594, Montespan est encore à Larressingle, Valence et Mirande. Mais en juillet 1594, il fait savoir qu'il voulait "se rendre serviteur de Sa Majesté". Finalement Montespan n'évacua Larressingle qu'en 1596. Il fait la même année sa soumission au roi Henri IV. Le , Montespan prêtait serment aux consuls de Condom en sa qualité de sénéchal d'Agenais. Larressingle n'a plus joué de rôle militaire, même pendant la Fronde.

Dès le XVIIe siècle, le château est délaissé par les évêques au profit de celui de Cassaigne plus moderne. Et c'est à la fin du XVIIIe siècle que Mgr d'Anterroches, dernier évêque de Condom, fait démonter la toiture et transporter les bois de charpente à Cassaigne. Vendu comme bien national, il est dépecé et vidé. C'est alors que le village lui-même tombe dans l'oubli. Petit et peu commode, on habite plus facilement à l'extérieur.

Au début du XXe siècle, la forteresse est vouée à disparaître. Seules trois maisons sont habitées, les autres transformées en grange ou abandonnées, perdent toitures et pierres. Le village doit sa restauration à l'initiative du duc de Trévise qui fonde un comité de sauvegarde auprès de financiers de Boston qui alimenteront les caisses jusqu'en 1938.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? François Brach PS  
2001 2008 Maurice Papelorey DVD Négociant en Armagnac
2008 En cours Xavier Fernandez[23] DVD Employé en Assurances
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

En 2021, la commune comptait 211 habitants[Note 3], en diminution de 1,86 % par rapport à 2015 (Gers : +0,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
292327305317306322305312355
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
303307270272284288278275263
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
246225203228247226223213187
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
170155138161200204216215211
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Revenus[modifier | modifier le code]

En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 88 ménages fiscaux[Note 4], regroupant 205 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 910 [I 4] (20 820  dans le département[I 5]).

Emploi[modifier | modifier le code]

Taux de chômage
2008 2013 2018
Commune[I 6] 4,7 % 7,8 % 7 %
Département[I 7] 6,1 % 7,5 % 8,2 %
France entière[I 8] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 126 personnes, parmi lesquelles on compte 75 % d'actifs (68 % ayant un emploi et 7 % de chômeurs) et 25 % d'inactifs[Note 5],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Condom, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 35 emplois en 2018, contre 20 en 2013 et 20 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 88, soit un indicateur de concentration d'emploi de 39,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 54,4 %[I 10].

Sur ces 88 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 26 travaillent dans la commune, soit 30 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 85,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,1 % les transports en commun, 2,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].

Activités hors agriculture[modifier | modifier le code]

18 établissements[Note 6] sont implantés à Larressingle au [I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 55,6 % du nombre total d'établissements de la commune (10 sur les 18 entreprises implantées à Larressingle), contre 27,7 % au niveau départemental[I 14].

Agriculture[modifier | modifier le code]

La commune est dans le Ténarèze, une petite région agricole occupant le centre du département du Gers, faisant transition entre lʼAstarac “pyrénéen”, dont elle est originaire et dont elle prolonge et atténue le modelé, et la Gascogne garonnaise dont elle annonce le paysage[28]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 7] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].

1988 2000 2010 2020
Exploitations 18 15 12 13
SAU[Note 8] (ha) 553 388 261 287

Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 18 lors du recensement agricole de 1988[Note 9] à 15 en 2000 puis à 12 en 2010[30] et enfin à 13 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 28 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[31],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 553 ha en 1988 à 287 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a baissé, passant de 31 à 22 ha[30].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Larressingle est homologué comme un des « Plus Beaux villages de France » et accueille en moyenne chaque année 133 000 visiteurs.

Les remparts[32]

Le village est ceint d'un rempart polygonal de 270 m de tour presque intact sauf à l'est. L'enceinte s'ouvre à l'ouest par une haute porte fortifiée à brêtèche. Le pont-levis qui le précédait est aujourd'hui remplacé par un pont fixe encadré de deux piliers étroits. Les murs parfois encore entourés de courtines et de créneaux sont renforcés par des tours carrées.

Le pont d'Artigues

Situé à proximité de Larressingle, il est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en tant que point de passage des chemins de Compostelle en France. C'est un ouvrage néo-roman de quatre arches qui reste l'un des rares témoins contemporains du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. À proximité s'élevait un couvent qui a, aujourd'hui, disparu.

Le château-donjon[33]

Sa masse trapézoïdale à quatre niveaux, flanquée d'une tourelle hexagonale, est percée de fenêtres géminées ou à meneaux ; l'intérieur, ruiné, laisse voir en surplomb quelques cheminées monumentales.

L'église Saint-Sigismond

Le château possède une église romane dédiée à saint Sigismond.

L'édifice datant du XIIe et XIIIe siècle est classé au titre objet des monuments historiques depuis 1988[34],[35].

À noter que la statue de saint Sigismond, réalisée à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle par la fabrique toulousaine de François-Dominique Monna, est une réduction du Vercingétorix d'Aimé Millet érigé en 1865 à Alise-Sainte-Reine, site du siège d'Alésia[36].

Le camp de siège médiéval des machines du Moyen Âge

Un site touristique sous forme de reconstitution d'un camp médiéval s'est installé aux abords de la cité et accueille les visiteurs du au . Cette animation permet de découvrir et de s'initier aux techniques de l’art de la guerre de siège avec reconstitution et démonstration de tir des engins de siège.

Une bastille en bois et une tour de siège protège le campement composé d'une palissade avec des machines de guerre. Sont ainsi présentés au public les machines de jet et l'artillerie à poudre ainsi que perrière, bricole, trébuchet, biffa ou couillard, bombardelle, couleuvrine, canon serpentine. Une catapulte est présentée au milieu du campement.

Les visiteurs peuvent faire tourner grue médiévale, cage à écureuil ou treuil à tambour et, de même, s'initier au tir à l'arc, à l'arbalète, découvrir la frappe de monnaie médiévale, la taille du boulet de pierre, revêtir une cotte de mailles de chevalier ou une tenue de princesse du Moyen Âge.

Le musée de la Halte du pèlerin

Le musée permet une évocation historique de la vie au Moyen Âge avec 50 personnages de cire en costumes d'époque.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Larressingle Blason
De gueules au lion d'or.
Détails
Adopté le 2 octobre 2015.

Le Pèlerinage de Compostelle[modifier | modifier le code]

La commune de Larressingle est une des étapes du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, hors du chemin de la Via Podiensis. Larressingle se situe, sur ce chemin, après Condom. La prochaine commune est Beaumont-sur-l'Osse et son Pont d'Artigues.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Les amis de Larressingles, Larressingle : histoire d'une cité médiévale, Les éditions Sud Ouest, , 32 p. (ISBN 978-2-8177--0434-0)
  • Renaud Camus, Le département du Gers, Pol, 1997, voir table : voir p. 331 (ISBN 2-86744-570-1)
  • Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. II : Arrondissement de Condom, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 469 p. (ISBN 2-9505900-7-1, BNF 39919209)
  • Georges Tholin, Joseph Gardère, Larressingle en Condomois, description et histoire, Imprimerie de G. Foix, Auch, 1892 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  5. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  6. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  7. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  8. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
  9. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[29].
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Larressingle » sur Géoportail (consulté le 11 décembre 2021).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  4. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
  5. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
  2. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
  3. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
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Autres sources[modifier | modifier le code]

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