Moutiers (Meurthe-et-Moselle)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Moutiers
Moutiers (Meurthe-et-Moselle)
Église paroissiale de la Très-Sainte-Trinité.
Blason de Moutiers
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Briey
Intercommunalité Communauté de communes Orne Lorraine Confluences
Maire
Mandat
Marie-Ange Challine
2020-2026
Code postal 54660
Code commune 54391
Démographie
Gentilé Moustériens [1]
Population
municipale
1 579 hab. (2021 en augmentation de 0,32 % par rapport à 2015)
Densité 232 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 05″ nord, 5° 57′ 53″ est
Altitude Min. 180 m
Max. 273 m
Superficie 6,82 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Val de Briey
(banlieue)
Aire d'attraction Val de Briey
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Jarny
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Moutiers
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Moutiers
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Voir sur la carte topographique de Meurthe-et-Moselle
Moutiers
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Moutiers
Liens
Site web https://moutiers54.fr

Moutiers est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Dans la vallée encaissée du Woigot, le village s'est développé de façon linéaire sur les deux rives de la rivière.

Communes limitrophes de Moutiers
Val de Briey
Les Baroches Moutiers Homécourt
Valleroy Auboué

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 844 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Doncourt-lès-Conflans », sur la commune de Doncourt-lès-Conflans à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,5 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Moutiers est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Val de Briey, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[12] et 9 791 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Val de Briey, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 14 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (49 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,3 %), forêts (37,2 %), zones urbanisées (13,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Le nom vient du latin : manasterium (monastère).

Moutiers appartenait autrefois au Barrois sur le Woigot. À la fin du XVIe siècle, la seigneurie passa par mariage à la famille de Ficquelmont. Le château est alors redéveloppé, il sera ensuite transformé au XVIIIe siècle, mais malheureusement défiguré au XIXe siècle. En 1817, il y avait 167 habitants répartis dans 32 maisons.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1959 1996 Pascal Saverna PCF  
1996 mars 2008 Monette Cascinelli PCF  
mars 2008 mai 2020 Rémy Vidili[18]   Retraité salarié du secteur privé
mai 2020 En cours Marie-Ange Challine[18],[19]   Employée administrative d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].

En 2021, la commune comptait 1 579 habitants[Note 4], en augmentation de 0,32 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1836 1841 1861 1866 1872 1876
181138160442549373364395403
1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926
4334903593415741 3371 8331 1672 072
1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990
2 4262 2862 1462 4702 7102 7122 3352 1232 036
1999 2006 2007 2012 2017 2021 - - -
1 9231 7721 7491 6261 5631 579---
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Édifices civils[modifier | modifier le code]

Porte de l'ancien château.
  • Château construit début XVIe siècle pour Gérard d'Avillers, passé par mariage à Robert seigneur de Ficquelmont, transformé au XVIIIe siècle, défiguré au XIXe siècle
  • Ancien Moulin de Caulre, moulin seigneurial sur le Woigot, cité en 1214 ; filature au début du XIXe siècle et de 1856 à 1874 ; forge de 1837 à 1840 ; minoterie depuis 1874.
  • Monument aux victimes de la mine XXe, une œuvre contemporaine (1965) du sculpteur Amilcar Zannoni.

Édifices religieux[modifier | modifier le code]

Ancienne chapelle Saint-Jean-Bosco à Moutiers-Haut, aujourd'hui détruite.
  • Église paroissiale de la-Très-Sainte-Trinité, inaugurée en 1961 en remplacement de l'ancienne église du XVIIIe siècle, agrandie en 1913 et détruite en 1940. Il ne subsiste de l'ancienne église que le Christ assis aux liens et un relief en bois de la Madeleine du XXe siècle.
  • Ancienne chapelle Saint-Jean-Bosco à Moutiers-Haut, construite en 1960, rasée en 2003, après apparition de fissures dues aux affaissements miniers.
  • Chemin de Croix XXe siècle.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Amilcar Zannoni (1922-2009), sculpteur contemporain d'origine italienne, mort et inhumé à Moutiers.
  • Pierre Rémy, ancien footballeur français de 1945 à 1949, né en 1920 à Moutiers.
  • Gianni Zola, coureur cycliste italien, né à Moutiers en 1959.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Moutiers Blason
De sable à la croix d'or, cantonnée en chef à dextre d'une fleur de lys, à senestre d'une tour, en pointe à dextre d'une façade d'église et à senestre d'un puits de mine, le tout d'or.
Détails
Ce blason tire son origine de celui de Gérard d'Avillers, seigneur de Moutiers au XVIe siècle. En effet la maison d'Avillers, d'ancienne chevalerie, portait : de sable à la croix d'or cantonnée au premier canton d'une fleur de lys de même. La commune a complété ce blason en ajoutant des meubles héraldiques dans les autres cantons. Dans le second canton la tour rappelle la famille de Raigecourt, dernier seigneur du lieu avant la révolution. Enfin, dans les cantons de la pointe, la façade d'église évoque l'église Saint Martin détruite en 1940, et le puits de mine la richesse du pays.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Moutiers et Doncourt-lès-Conflans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Doncourt-lès-Conflans », sur la commune de Doncourt-lès-Conflans - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Doncourt-lès-Conflans », sur la commune de Doncourt-lès-Conflans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Val de Briey », sur insee.fr (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. a et b « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  19. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.