Nonères

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Nonères
Nonères
Restaurant de Nonères
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Ville Mont-de-Marsan
Géographie
Coordonnées 43° 54′ 02″ nord, 0° 30′ 01″ ouest
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Nonères

Nonères est un quartier de la commune de Mont-de-Marsan, dans le département français des Landes.

Présentation[modifier | modifier le code]

Le quartier de Nonères occupe la partie nord-est de la commune, de part et d'autre de la Douze. Il est issu de l'ancienne paroisse de Saint-Martin-de-Nonères, qui devient une commune indépendante à la Révolution française, avant de fusionner d'abord avec la commune de Saint-Jean-d'Août puis avec celle de Mont-de-Marsan au XIXe siècle[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La paroisse primitive de Saint- Martin-de-Nonères accueille au Moyen Age le petit hôpital de la commanderie Sainte-Anne du Capcornau, relevant de l'Ordre des Hospitaliers. Situé à l'emplacement de l'actuel hôpital Sainte-Anne de Mont-de-Marsan, il constitue alors la dernière étape des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle à l'approche de la cité sur la voie limousine[2]. L'église de Nonères se trouve alors quant à elle à l'extrémité orientale de l'actuelle piste de la Base aérienne 118, près de l'avenue de Canenx[1]. Le pont de la « May-de-Diù », de nos jours disparu, est l'un des plus anciens permettant de franchir la Douze à Nonères et de pénétrer à Mont-de-Marsan par la porte de Roquefort, défendant la quartier du Bourg-Neuf à l'est[n 1].

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

La paroisse Saint-Martin de Nonères est érigée en commune par application du décret du 12 novembre 1789[1].

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

La commune de Nonères figure sur le cadastre napoléonien de 1811[n 2]. En 1813, le Conseil général des Landes crée à Nonères la Pépinière départementale, lieu d'expérimentations agricoles[3]. En 1818, l'actuelle place Francis-Planté est aménagée à la place de la métairie Dosque[4]. En 1819, le pont du Lycée est construit en bois sur la Douze[5]. Au cours du XIXe siècle, un « quartier de Port Campet » est situé autour de l'actuelle place Nonères. Doté d'un petit quai implanté au débouché du chemin du Baron sur la Douze, rivière alors flottable de Roquefort à Mont-de-Marsan, il complète les dispositifs du port de Mont-de-Marsan, établi en aval à la confluence avec le Midou[1].

Le 10 mai 1831, la commune de Nonères perd une partie de son territoire qui est absorbé par Mont-de-Marsan[n 3], dont le statut de chef-lieu de département impose d'atteindre une taille critique en surface et en nombre d'habitants[1]. Par l'ordonnance royale du 18 mai 1837, elle fusionne avec la commune limitrophe de Saint-Jean-d'Août pour donner naissance à la nouvelle commune de Saint-Jean-d'Août-et-Nonères[6]. En 1844 est construite la passerelle privée de la Préfecture, permettant de relier la Préfecture des Landes, située sur la rive gauche de la Douze, à ses jardins, situés sur l'autre rive, dans le parc de la Pépinière départementale[5].

En 1850, l'hippodrome des Grands Pins est aménagée sur la commune de Saint-Jean-d'Août-et-Nonères : la partie Ouest de l'hippodrome est sur Saint-Jean-d'Août, la partie Est, est, avec son centre de formation de lads-jockeys, est sur Nonères[1].

La commune de Saint-Jean-d'Août-et-Nonères fusionne avec Mont-de-Marsan le 13 juin 1866, qui absorbe également la commune de Saint-Médard-de-Beausse et une partie de Saint-Pierre-du-Mont[1]. Le lycée Victor-Duruy, dont les travaux de constructions débutent à Nonères dès 1863, est inauguré en 1866, année du rattachement à Mont-de-Marsan[7].

En 1870, le pont du Lycée, réalise en bois en 1819, est reconstruit en pierre[5]. La caserne Bosquet, édifiée dans le quartier, ouvre en 1876[8]. En 1895, la Ville rachète le terrain de la Pépinière départementale et l'aménage un jardin public, le parc de la Pépinière, qui est rebaptisé en 1934 parc Jean Rameau[5]

Au cours du XIXe siècle, Nonères monte ses propres arènes, sur l'actuelle place Francis Planté ou sur la place du Port de Campet (actuelle place Nonères), tandis que la municipalité de Mont-de-Marsan se dotait d'arènes permanentes en 1889, les arènes du Plumaçon[1].

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Au cours du XXe siècle, plusieurs bâtiments publics (administration, armée, religion, sport, santé) sont construits dans le quartier de Nonères : le stade de l'Argenté (1910), l'hôpital Sainte-Anne (1912), la partie orientale de la Base aérienne 118 (1945), la cité administrative Nonères, l'église Saint- Vincent-de-Paul (1963) et son cimetière, la gendarmerie mobile (cité Jean Maridor), la cité administrative Bosquet (2006) (incluant notamment les archives départementales des Landes (2007)), etc.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Voir la liste des ponts de Mont-de-Marsan
  2. Voir le plan du cadastre napoléonien de la commune de Nonères de 1811 : « Plan cadastral de la commune de Nonères », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
  3. Voir la fondation de Mont-de-Marsan

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Alain Lafourcade, Mont-de-Marsan de A à Z, Alan Sutton, , 144 p. (ISBN 9782813802057), p. 91-95
  2. « Leur histoire, c'est aussi notre histoire, épisode n°7| Le Pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle », sur émission diffusée sur Radio MDM (consulté le )
  3. Nicolas Nauze, Mont-de-Marsan, Atlas historique des villes de France : Naissance d'un chef-lieu, Ausonius éditions, , 304 p. (ISBN 9782356132222), p243, 244, 256
  4. Alain Lafourcade, Mont-de-Marsan, la ville aux 1000 rues : Dictionnaire historique, AAL-ALDRES, , 374 p. (ISBN 9791069901117), p. 143
  5. a b c et d Pascal Larrazet, Service Communication, « Mont-de-Marsan, ville aux trois rivières », sur www.montdemarsan.fr (consulté le ).
  6. Nicolas Nauze et Ezéchiel Jean-Couret, Mont-de-Marsan, Atlas historique des villes de France : De la ville préfecture à l'agglomération (milieu du XIXe siècle - début du XXIe siècle, Ausonius éditions, , 304 p. (ISBN 9782356132222), p262
  7. Pascal Larrazet, Service Communication, « Mont-de-Marsan, ville préfecture », sur www.montdemarsan.fr (consulté le ).
  8. Nicolas Nauze et Ezéchiel Jean-Couret, Mont-de-Marsan, Atlas historique des villes de France : De la ville préfecture à l'agglomération (milieu du XIXe siècle - début du XXIe siècle, Ausonius éditions, , 304 p. (ISBN 9782356132222), p278

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :