Ordre de ne pas réanimer

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Ordre de ne pas réanimer

L'ordre de ne pas réanimer est une procédure intervenant en amont d'un arrêt cardiaque, assez probable à terme, enjoignant aux intervenants éventuels de renoncer à suivre tout protocole habituellement requis en cette matière.

Généralités[modifier | modifier le code]

Un ordre de ne pas réanimer[1] (NPR[2]), également connu sous le nom de ne pas tenter de réanimation (DNAR), de ne pas tenter de réanimation cardiorespiratoire[3] (DNACPR[4]), de permettre la mort naturelle[5] ou encore d'ordre sans code[6], est un ordre juridique, écrit ou oral selon le pays, indiquant qu'une personne ne devrait pas recevoir de réanimation cardio-pulmonaire (RCR) si son cœur s'arrête de battre[6]. Parfois, ces décisions et les documents pertinents englobent également des décisions portant sur d'autres interventions médicales critiques ou qui prolongent la vie[7]. Le statut juridique et les processus entourant les commandes NPR varient d'un pays à l'autre. Le plus souvent, l'injonction émane d'un médecin qui prend en considération tant la dimension médicale que les souhaits et valeurs particulières du patient[8].

Si depuis la loi de 2016, les directives anticipées sont contraignantes[9], elles ne sont en revanche pas opposables. En effet, elles ne s’appliquent pas en cas d’urgence vitale pendant le temps nécessaire à une évaluation complète de la situation et lorsque les directives anticipées apparaissent manifestement inappropriées ou non conformes à la situation médicale du patient.

Une pratique d'accompagnement psychologique[modifier | modifier le code]

Dans chaque cas de séjour de réanimation, le travail psychologique en réanimation a pris la forme de brèves «visites», aussi quotidiennes que possible, adressant une parole au patient quel que soit son état, avec des mots évocateurs du moment, de sa vie, à partir des éléments suscités par lui (regard, geste, respiration, posture, sont de remarquables supports à un échange). Dans chaque cas également un échange a eu lieu au moins une fois dans le service de suite[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Les médecins doivent-ils prendre en compte un ordre de « ne pas réanimer » lorsque celui-ci est tatoué ? », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Ordres de ne pas réanimer (NPR) - Fondamentaux », sur Manuels MSD pour le grand public (consulté le )
  3. « Fin de vie : en Grande Bretagne, 1 patient âgé et malade sur 5 ne souhaite pas être réanimé », sur www.pourquoidocteur.fr (consulté le )
  4. (en) « Do not attempt cardiopulmonary resuscitation (DNACPR) decisions », nhs.uk, (consulté le )
  5. KATHERINE ARNUP, « Les familles canadiennes, la mort et la mortalité », sur Institut Vanier de la famille, (consulté le ), p. 30
  6. a et b « Do-not-resuscitate order: MedlinePlus Medical Encyclopedia », medlineplus.gov (consulté le )
  7. « The impact of early do not resuscitate (DNR) orders on patient care and outcomes following resuscitation from out of hospital cardiac arrest », Resuscitation, vol. 84, no 4,‎ , p. 483–7 (PMID 22940596, DOI 10.1016/j.resuscitation.2012.08.327)
  8. (en) « Do-not-resuscitate order: a view throughout the world », Journal of Critical Care, vol. 28, no 1,‎ , p. 14–21 (PMID 22981534, DOI 10.1016/j.jcrc.2012.07.005)
  9. « Fin de vie - Rédiger ses directives anticipées - Conseils - UFC-Que Choisir », sur www.quechoisir.org, (consulté le )
  10. Michèle Grosclaude, Réanimation et coma, Paris, MASSON, , 272 p. (ISBN 9782294102172, file:///C:/Users/Kawtar/Downloads/Miche%CC%80le%20Grosclaude%20-%20R%C3%A9animation%20et%20coma-Masson%20(2009).pdf), p. 13

Annexes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]