Square des Anciens-Combattants

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Square des Anciens-Combattants
Image illustrative de l’article Square des Anciens-Combattants
Monument aux morts, œuvre de Charles Despiau
Situation
Coordonnées 43° 53′ 35″ nord, 0° 29′ 51″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Ville Mont-de-Marsan
Quartier(s) Centre-ville
Morphologie
Type square
Superficie 4 300 m2
Histoire
Création 1863
Monuments Monument aux morts de Mont-de-Marsan
Fontaine Les Jeux de la Mer

Carte

Le square des Anciens-Combattants est un espace public de la commune de Mont-de-Marsan, dans le département français des Landes.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Le square des Anciens-Combattants est situé dans le centre-ville de Mont-de-Marsan, entre la Douze et le Midou. Il est bordé par la rue Victor-Hugo au Nord, le boulevard Jean-de-Lattre-de-Tassigny à l'Est, la rue des Remparts au Sud et à l'Ouest. Sa forme est trapézoïdale et sa superficie est d'environ 4300 m2.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Il rend hommage aux Anciens combattants, statut légal reconnu par les autorités militaires et civiles à toute personne ayant servi sous son autorité lors d'une guerre.

Historique[modifier | modifier le code]

Entre 1585 et 1590, Henri III de Navarre (le futur roi Henri IV de France) fait édifier un double bastion entouré de fossés qui prend le nom de Tenailles pour protéger la porte de Roquefort. Il existe alors la « Grande Tenaille » au Sud, bastion de pierre et de terre d'un hectare environ[1] et une « Petite Tenaille », à l'emplacement du premier couvent des Clarisses[2]. Louis XIII réussit, avec l'aide du cardinal de Richelieu, à mater la révolte des Protestants en France. Concernant Mont-de-Marsan, en réaction au soulèvement dirigé par le marquis huguenot Antonin de Castelnau, et afin d'éviter que la cité ne devienne une place forte protestante comme La Rochelle[1], le roi envoie une ordonnance datée du 24 mai 1627 au lieutenant général de la ville, Adam de Prugue, ainsi qu'au maire et aux jurats, exigeant le « rasement et démolition de fond en comble » du château de Nolibos et des Tenailles[3].

L'espace libéré par la destruction de la Grande Tenaille est aménagé en place à la fin du XVIIIe siècle qui prend tour à tour le nom de place de la Tenaille[n 1], place de la Révolution puis Champ de Mars (nom figurant sur le plan cadastral de 1811)[n 2]. Avant l'aménagement des arènes du Plumaçon, des courses taurines de quartier y ont lieu[n 3], [4] et un projet de construction d'une maison de correction est envisagé en 1812[n 4].

En 1863, la place est réaménagée en square, qui prend le nom de square de la Tenaille, square du Bourg-Neuf puis square Soubiran[n 5] en 1884, en hommage à Bernard Henri Soubiran, maire de Mont-de-Marsan de 1848 à 1852[5] qui, lors du coup d'État du 2 décembre 1851, empêche la déportation de 57 républicains de sa ville[6]. En 1922, le site accueille le monument aux morts de la ville du sculpteur Charles Despiau[7]. Se pose alors la question controversée[6] du nom du lieu, à conserver en mémoire de l'ancien maire ou à changer pour honorer les morts de la commune pour la patrie. Plusieurs propositions sont formulées : square de la Victoire, square du Souvenir ou square du 34e RI[7]. Il faut attendre 1949 pour que la place soit renommée square Charles-Despiau avant de prendre son nom de square des Anciens-Combattants[5].

La Fontaine Les Jeux de la Mer, œuvre d'Édouard Cazaux réalisée en 1935, est exposée de manière permanente à l'angle Nord-Ouest du square, à la place de l'ancienne fontaine du Bourg-Neuf[n 6]. En 2020, à l'occasion de l'année Charles de Gaulle (130 ans de sa naissance, 80 ans de l'appel du 18 Juin, 50 ans de sa mort), un arbre a été planté dans le square par la section landaise de l'Association de l'Ordre national du Mérite et la Ville de Mont-de-Marsan.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Voir le « plan général de la ville de Mont-de-Marsan », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
  2. Voir le plan du cadastre napoléonien : M. Brun, géomètre du cadastre, « Tableau d'assemblage du plan cadastral parcellaire de la commune de Mont-de-Marsan », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
  3. C'est également le cas sur la place Saint-Roch en centre-ville, Saint-Jean-d'Août (place Raymond-Poincaré), Nonères (place Francis-Planté), Saint-Médard (impasse des Erables), etc.
  4. Voir : David-François Panay, « Plan général du terrain sur lequel doit être construit la maison de correction du département des Landes », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
  5. Voir le plan de situation réalisé par Claude Dépruneaux, « Mont-de-Marsan XVIIe siècle : enceintes de la ville », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
  6. Voir la fondation de Mont-de-Marsan

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Serge Pacaud, Mont-de-Marsan médiéval , collection de poche Poutchic, , 93 p. (ISBN 9782824003726), p. 8
  2. Remparts et fortifications, panneau de présentation réalisé par la Ville de Mont-de-Marsan et les Monuments Historiques, consulté sur site le 23 décembre 2021
  3. « Leur histoire, c'est aussi notre histoire, épisode n°13| Le château de Nolibos », sur émission diffusée sur Radio MDM (consulté le )
  4. Alain Lafourcade, Mont-de-Marsan de A à Z, Alan Sutton, , 144 p. (ISBN 9782813802057), p. 100-107
  5. a et b Alain Lafourcade, Mont-de-Marsan de A à Z, Alan Sutton, , 144 p. (ISBN 9782813802057), p. 88-89
  6. a et b Journal des Landes, « La question du square Soubiran », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
  7. a et b Journal des Landes, « Avant l'hommage de Mont-de-Marsan à ses morts », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Louis Papy et Michel Papy, Histoire de Mont-de-Marsan des origines à 1800, éditions interuniversitaires (Mont-de-Marsan), , 479 p.
  • Gabriel Cabannes, Mont-de-Marsan et ses rues, éditions Jean Lacoste, , 236 p.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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