Tipula marioni

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Tipula marioni est une espèce fossile d'insectes diptères de la famille des Tipulidae, de la sous-famille des Tipulinae et du genre Tipula.

Classification[modifier | modifier le code]

Elle est décrite en 1937 par le paléontologue français Nicolas Théobald (1903-1981) dans sa thèse[1],[2].

Fossiles[modifier | modifier le code]

L'holotypes C48 de l'ère Cénozoïque, et des époques Éocène et Oligocène (38 à 28,1 Ma.) fait partie de la collection du muséum d'histoire naturelle de Marseille, et vient de la formation de Célas dans le Gard[2]. Cet holotype est complété par deux échantillons R157 et 784 de la collection Mieg déposée au musée de Bâle et venant des marnes en plaquettes du Sannoisien moyen de la localité de Kleinkems (ou Kleinkembs) de la commune d'Efringen-Kirchen en pays de Bade, en Allemagne, juste à côté de la frontière franco-allemande du Rhin, au sud-est de l'Alsace[3].

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'épithète spécifique marioni est un hommage à Antoine-Fortuné Marion (1846-1900), naturaliste provençal, qui a notamment découvert une carrière de gypse et des fossiles dans la banlieue d'Aix, dès l'âge de treize ans.

Description[modifier | modifier le code]

Caractères[modifier | modifier le code]

La diagnose de Nicolas Théobald en 1937[1],[note 1] :

« Insecte noirâtre, de taille moyenne, aux ailes claires. Tête nettement séparée du corps par un cou étroit ; deux yeux de forme arrondie, faisant saillie sur les côtés de la tête, facettes encore visibles ; espace interoculaire moins large qu'un œil ; vertex court; front allongé en museau ( ou trompe ) ; antennes pluriarticulées, scape court, flagellum formé d'articles allongés; extrémité du museau légèrement aplatie ; palpes de 4 articles, le dernier aussi long que les trois autres réunis (v. fig.)

Thorax ovalaire. Abdomen cylindrique, prolongé par une tarière (). Pattes grêles et longues, finement velues. Ailes bien conservées, teinte claire, nervation facile à déchiffrer; C va presque jusqu'au bord de l'aile; Sc se termine dans R, qui à son tour se termine près du quart externe; Rs bifurqué (R2, R3 et 4) avec Praefurca longue; médiane ramifiée en 4 branches (M1 à M4) formant une cellule discoïdale (d), la 2° cellule postérieure est pétiolée; Cu simple; deux anales; nervures transversales médio-radiale et médio-cubitale; pterostigma effacé. le thorax et l'abdomen sont en partie couverts d'un grand nombre de corpuscules brun-noir, de forme ovale (0,9 mm. sur 0,35 mm.) à disposition irrégulière, parfois alignés ; ils représentent sans doute les œufs.[1]. »

Dimensions[modifier | modifier le code]

La longueur totale est de 23 mm, la tête a une longueur de 2,5 mm et une largeur de 2 mm, le thorax aune longueur de 4,5 mm, l'abdomen a une longueur de 16 mm, les ailes une longueur de 20 mm et une largeur de 1,5 mm[1].

Affinités[modifier | modifier le code]

« L'échantillon présente très nettement les caractères du g. Tipula; il doit être rangé dans le groupe des Tipules à ailes unicolores.

Le nombre d'espèces actuelles est tellement considérable que nous n'avons pas pu établir les affinités avec la faune actuelle.

A l'état fossile on en connaît aussi un très grand nombre (Cf S. H. Scudder Tertiary Tipulidae, with special reference to those of Florissant, Colorado. Proc. Amer. Philos. Soc. 1894, vol XXXII, pl 1-9). Les formes les plus voisines se retrouvent à Kleikembs, où il existe une espèce probablement identique à celle-ci. »[1].

Biologie[modifier | modifier le code]

« Les Tipules vivent dans les prairies, les marais, les bois humides. Un minimum d'humidité du sol est nécessaire au développement des larves. Ce genre est universellement répandu.[1]. »

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références taxonomiques[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Nicolas Théobald 1937, p. 144.
  2. a et b (en) Référence Paleobiology Database : Tipula marioni Theobald 1937 (crane fly) (consulté le ).
  3. Nicolas Théobald 1937, p. 239.