Cairanne

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Cairanne
Cairanne
Vue du vieux village.
Blason de Cairanne
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Carpentras
Intercommunalité Communauté de communes Vaison Ventoux
Maire
Mandat
Roger Rossin
2020-2026
Code postal 84290
Code commune 84028
Démographie
Gentilé Cairannais, Cairannaises
Population
municipale
1 104 hab. (2021 en augmentation de 3,95 % par rapport à 2015)
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 14′ 02″ nord, 4° 56′ 03″ est
Altitude Min. 98 m
Max. 339 m
Superficie 22,51 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vaison-la-Romaine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Cairanne
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Cairanne
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Cairanne
Liens
Site web cairanne.fr

Cairanne est une commune française, située dans le département de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie[modifier | modifier le code]

Cairanne est l'une des 18 communes à avoir le droit d'accoler son nom à l'AOC Côtes du Rhône Villages. La commune s'étend entre le talweg de l'Eygues, rivière torrentueuse et ses dépôts alluvionnaires. Son terroir s'abaisse graduellement de la colline de Ventabren[1].

Accès et transports[modifier | modifier le code]

Les routes départementales 51, 69, 93 et 157 passent toutes sur la commune et rejoignent la route départementale 8 qui traverse le bourg.

L'autoroute la plus proche est l'autoroute A7.

Relief[modifier | modifier le code]

Le vieux village est perché au sommet du piton rocheux d'une colline dominant les terrasses de l'Aigues. Le point culminant de cette commune, baptisée le Belvédère des côtes-du-rhône, est situé à 320 mètres d'altitude[2].

Sismicité[modifier | modifier le code]

Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[3].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La rivière torrentueuse de l'Aygues sépare la commune de sa voisine Sainte-Cécile-les-Vignes.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 791 mm, avec 5,9 jours de précipitations en janvier et 3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Visan », sur la commune de Visan à 9 km à vol d'oiseau[6], est de 14,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 772,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42 °C, atteinte le ; la température minimale est de −10,9 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cairanne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (75,6 %), forêts (10,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,4 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), zones urbanisées (2,4 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

La forme la plus ancienne est Castri Cairane, attestée en 1123. Elle dérive ensuite en Cairania (1150) puis Cayranna (1317)[17]. Ces toponymes suggèrent le nom d'un homme gaulois, Carius, auquel a été ajouté le suffixe -ana[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

Au quartier des Échaffins, un ossuaire néolithique a livré un important mobilier funéraire (vases, poteries, pointes de flèche, etc.)[17].

Des fouilles au quartier Saint-Martin, au lieu-dit des Plantades, ont mis au jour les futs et les bases de colonnes d'un temple, ainsi que des débris d'amphores, du numéraire, des ustensiles domestiques et une statuette de bronze de Jupiter Dispater provenant d'une villa gallo-romaine[17]. Un monument élevé à son fils Infantus par Cassius Severianus, intendant de la Narbonnaise pour l'empereur Probus, est la preuve de son passage ou de sa résidence en ce lieu. En 280, l’empereur Probus avait annulé le décret de Domitien sur les vignes, mettant fin à la pénurie créée par l’édit de Dèce, trente ans plus tôt. Le gouverneur de la Narbonnaise Cassius Severianus ordonna de replanter massivement le vignoble en Narbonnaise et en Aquitaine[19].

Une tradition veut que le site de Cairanne, sur un oppidum, ait été celui de la mythique Aeria de Strabon. La présence de cette cité est revendiquée par 120 autres communes de la Drôme et de Vaucluse[17].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Une autre légende tenace fait de Cairanne le siège d'une commanderie du Temple. Cette supercherie a été dénoncée par Robert Bailly qui a découvert que les archives municipales ont été falsifiées et truquées par des ajouts récents ayant trait à cet Ordre afin d'asseoir cette croyance[17].

Le village fut un fief des comtes de Toulouse qui, au cours du XIIe siècle, l'attribuèrent en coseigneurie aux Fouras, Mormoiron, Mondragon et Mornas[17]. Ce fut Raymond de Mornas qui le premier, en 1177, céda ses parts à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[20].

Au cours du siècle suivant, Raymond Gaufridi de Castellane reçut en dot une partie de Cairanne lors de son mariage avec Randonne de Mondragon. En cette même année 1283, les deux époux cédèrent leurs droits, au cours du mois de septembre, au Grand Prieur de Saint-Gilles. Celui-ci se déplaça personnellement en octobre de cette année pour venir en prendre possession en faisant « hisser l'oriflamme de l'Ordre en signe de haute seigneurie »[20].

Les hospitaliers durent rétrocéder Cairanne au pape Jean XXII en 1320[21]. La Révérende Chambre Apostolique - le ministère des finances pontificales - en devint Dame Foncière[20] et le souverain pontife se réserva la dîme annuelle qui s'élevait à douze tonneaux de vin du cru[19].

Renaissance[modifier | modifier le code]

Les guerres de religion n'épargnèrent point le village. En 1563, il est attaqué et pris par les religionnaires venus de Sainte-Cécile proche. Il reste quelques mois sous leur coupe puisque la même année Fabrice Serbelloni l'investit avec ses troupes pontificales. Il est à nouveau repris par l'armée de Lesdiguières en 1588[21].

En 1593, Antoine de Simiane acheta la seigneurie avec tous ses droits de paréage. Deux ans plus tard, une transaction eut lieu entre lui et la Révérende Chambre. Celle-ci recevait ses directes sur Valréas et lui cédait en contrepartie ses droits sur Cairanne[20].

Puis, en 1623, Antoine et son fils Louis de Simiane vendirent leur fief de Cairanne à Paul de Cambis[20].

Période moderne[modifier | modifier le code]

En 1765, le village se voit doter d'un Hôpital à la suite d'un don fait par le sieur Besson, prêtre[21].

En 1766, une délibération du Conseil de Ville ordonna que désormais : « Les aubergistes et cabaretiers ne pourront vendre aux particuliers que du vin du lieu et en bouteilles cachetées. Les messieurs de la police sont chargés de mettre le sceau aux dites bouteilles et les vendeurs devront justifier l'origine de leur vin »[19].

Le , Marie Joosèphe Sophie De Cambis apporta Cairanne en dot à Jean-Jacques Vidaud de La Tour. Les exigences féodales du nouveau seigneur lui furent fatales lors de la Révolution et il fut condamné à mort par la Commission populaire d'Orange le (7 messidor an II)[20].

Le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

Au XIXe siècle, la commune est surtout renommée par la qualité des fruits de ses vergers et « ses lièvres sont fort estimés »[21]. Mais ses vins sont déjà estimés, en effet vers 1850, il y eut une forte demande de vin blanc. Celui-ci était consommé « bourru » sur les places de Saint-Étienne et Lyon où il était acheminé par chemin de fer[19]. Ce fut au cours de ce siècle que le village médiéval fut, peu à peu, délaissé et que l'habitat descendit au pied de la colline[2].

Les vignerons de la commune obtinrent la dénomination côtes-du-rhône cairanne en 1953, puis leur vin fut classé en AOC côtes-du-rhône villages cairanne en 1967.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1971 2001 Gérard Pierrefeu DVD  
2001 2014 Vincent Sève DVD  
2014 En cours Roger Rossin DVD  
Les données manquantes sont à compléter.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la communauté de communes Pays Vaison Ventoux, qui fait elle-même partie du syndicat mixte d'aménagement de l'Aygues et du syndicat mixte d'aménagement du bassin de l'Ouvèze (SIABO).

Fiscalité[modifier | modifier le code]

L'imposition des ménages et des entreprises à Cairanne en 2009[22]
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 9,65 % 0,00 % 7,55 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 7,96 % 0,00 % 10,20 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 37,98 % 0,00 % 28,96 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 00,00 % 17,84 % 13,00 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants de Cairanne sont appelés les Cairannais et Cairannaises.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

En 2021, la commune comptait 1 104 habitants[Note 3], en augmentation de 3,95 % par rapport à 2015 (Vaucluse : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
900718839894850933923955983
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0301 1201 1651 0741 007946861809804
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
815815779695698756771782814
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
889871809840863850847871983
2015 2020 2021 - - - - - -
1 0621 0901 104------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

Les vignerons de la commune ont obtenu la dénomination Côtes-du-Rhône Cairanne en 1953, puis ce terroir fut classé en AOC « Côtes-du-Rhône Villages Cairanne » en 1967. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label Vin de pays de la Principauté d'Orange. Les vignerons de la commune sont représentés au sein de la commanderie des Costes du Rhône, confrérie bachique, qui tient ses assises au château de Suze-la-Rousse, siège de l'Université du vin.

Le 10 février 2016, Cairanne a reçu provisoirement la désignation Cru[27] et le 25 juin 2018, la désignation a été définitivement accordée[28]. Sur les 1 350 ha « Côtes-du-Rhône Villages Cairanne », 1 088 ha sont désormais classés Cru. Les volumes fixés de productions annuels sont en moyenne de 32 000 hectolitres pour le rouge et de 2 000 hectolitres pour le blanc.

Vignoble de Cairanne.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Gamme AOC Cairanne.
Haies de cyprès protégeant le vignoble de Cairanne contre le mistral.

L'œnotourisme recouvre de nombreuses activités de découverte : dégustation des vins, visite de caves, rencontre avec les propriétaires, découverte des métiers et techniques de la vigne, connaissance des cépages, des terroirs, des appellations, de la gastronomie locale. À cet aspect festif s'ajoutent les activités sportives et de loisirs : promenades et randonnées dans les vignobles.

Pour les touristes, une charte de qualité des caveaux de dégustation a été mise en place dans la vallée du Rhône pour l'ensemble des vignobles par Inter Rhône[29].

Dans le village, le Caveau du Belvédère a été le premier caveau créé dans les Côtes du Rhône en 1959, il regroupe actuellement[Quand ?] vingt vignerons et commercialise une soixantaine de vins différents.

Artisanat et industrie[modifier | modifier le code]

On trouve sur la commune plusieurs artisans ainsi que la Société générale des eaux de source, filiale du Groupe Castel, qui a réalisé des forages en nappe profonde pour exploiter l'eau qui en jaillit sous le nom de Sainte-Cécile et la commercialise sous la marque Cristaline. Depuis 2008, le groupe Alma, qui exploite ce site, a été cédé, au groupe Roxane, dirigé par Pierre Papillaud, et à Otsuka, groupe pharmaceutique japonais[30].

Équipements ou Services[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune dispose d'une école primaire publique[31]; l'école Yann Arthus-Bertrand[32], ensuite les élèves sont affectés au collège Victor-Schœlcher à Sainte-Cécile-les-Vignes[33], puis vers le lycée Jean-Henri-Fabre à Carpentras.

Sports[modifier | modifier le code]

On trouve sur la commune plusieurs associations à but sportif (gymnastique, club de karaté contact, zumba...)[34].

Santé[modifier | modifier le code]

On trouve sur la commune un médecin, un kinésithérapeute et deux infirmières[35].

Vie locale[modifier | modifier le code]

Gille avec sa tenue molletonnée, ceinturée de grelots, son bonnet blanc, ses sabots et son panier d'oranges.

Cultes[modifier | modifier le code]

Catholique célébré en été en l'église paroissiale Saint-André dont la construction date de 1857 sur l'emplacement d'une église plus petite au vieux village. En hiver les célébrations se déroulent en la chapelle Notre-Dame-de-la-Vigne-du-Rosaire, construction moderne dans le bas du village, dont les travaux commencés en 1961 furent achevés en 1968[20]. Son chevet est occupé par un immense vitrail moderne dû au talent de l'abbé Roy[36]. La paroisse catholique fait partie du diocèse d'Avignon, doyenné d'Orange Bollène[37].

Écologie et recyclage[modifier | modifier le code]

La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes Pays Vaison Ventoux.

Il existe une déchèterie à l'entrée de Vaison-la-Romaine et une décharge à gravats à Villedieu[38].

Fête des Vins[modifier | modifier le code]

Depuis 1974, le syndicat des vignerons de Cairanne organise une fête des Vins, le quatrième dimanche de juillet. Cette fête est animée par des fanfares (halte devant chaque stand vigneron) un défilé historique, des danses provençales et comtadines. Le grand moment reste l'arrivée des Gilles de Flobecq, ville jumelle, arborant leur bonnet blanc orné de plumes d'autruche, scandant en sabots et aux grelots le rythme de leur défilé et jetant dans la foule des oranges issues de leurs paniers.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Fontaine des Mourgues (escargots) près d'un ancien monastère[21].
  • Donjon des Hospitaliers, faussement appelé des Templiers. Il est daté du XIe siècle[20], servit de mairie et il est toujours sommé de son campanile municipal. Il abrite actuellement un musée du Vin. C'est le monument le plus ancien du village. Véritable retranchement, sa porte d'accès située en hauteur n'était accessible que par une échelle. Une tradition veut que cette tour ait été trois fois plus élevée qu'actuellement[2].
  • Église Saint-Vincent de Cairanne.
  • Chapelle Notre-Dame-des-Excès. Elle fut église paroissiale[2]. Édifiée en 1631 contre les remparts, restaurée en 1979, elle est entourée de vignes[36].
  • Chapelle Saint-Roch. Elle devint, au cours du XVIIIe siècle, église paroissiale du village[2]. Sa construction, faite, elle aussi, contre le rempart date de 1726[36].
  • Chapelle Saint-Geniest, au cimetière, cet édifice roman (XIe siècle), entra dans la manse du chapitre canonial de la basilique Saint-Pierre d'Avignon, au cours du XVIIe siècle[36].
  • Remparts. Les premières fortifications datent de 1123. Puis les remparts furent remaniés à différentes époques[20]. Ils sont encore intacts par tronçons. Deux tours circulaires les épaulent toujours et de leur sommet on jouit d'une vue splendide sur le vignoble[2]. Leurs deux portes (porte Saint-Roch et porte Notre-Dame) sont toujours intactes[20].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Cairanne Blason
De gueules au château masuré de deux tours d'or, ouvert et ajouré du champ, maçonné de sable, accompagné en chef d'une étoile et en pointe d'une clef posée en fasce, le panneton en bas, le tout aussi d'or[39].
Détails
Adopté en 1980.
Alias
Alias du blason de Cairanne
Alias du blason de Cairanne
De gueules au château de deux tours d'or, ouvert et ajouré du champ, maçonné de sable, accompagné en chef d'une étoile et en pointe d'une clef posée en fasce, le panneton en bas, le tout aussi d'or.
Version utilisée par la mairie.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. D'après le toponymiste Charles Rostaing, Ventabren trouve ses racines dans un nom pré-celtique VIN-T, signifiant hauteur et que l'on retrouve dans Ventoux, et un suffixe celte BREN désignant une colline par terrasses et coteaux jusqu'à la plaine caillouteuse du Plan-de-Dieu.
  2. a b c d e et f Patrick Saletta, op. cit., p. 206.
  3. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Cairanne et Visan », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Visan », sur la commune de Visan - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Visan », sur la commune de Visan - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  11. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a b c d e et f Robert Bailly, op. cit., p. 121.
  18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1724.
  19. a b c et d Gérard Pierrefeu et Pierre Le Roy de Boiseaumarié, op. cit., p. 17
  20. a b c d e f g h i et j Robert Bailly, op. cit., p. 122.
  21. a b c d et e Jules Courtet, op. cit., p. 113.
  22. « Impôts locaux à Cairanne », taxes.com.
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Le Cairanne : "Notre objectif c’est le Chateauneuf-le Pape !" », sur avis-vin.lefigaro.fr (consulté le ).
  28. « Arrêté du 25 juin 2018 homologuant le cahier des charges de l'appellation d'origine contrôlée « Cairanne » », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  29. Les exigences de la charte de qualité d'Inter Rhône
  30. Cristaline : Pierre Papillaud à la barre sur le site du journal Ouest-France, publié le 5 juin 2008 et consulté le 9 juillet 2010
  31. Enseignement publique primaire en Vaucluse
  32. Yann Arthus-Bertrand donne son nom à une école, article de laprovence.com
  33. Carte scolaire du Vaucluse
  34. Les associations sur le site de la mairie
  35. infos pratiques sur le site de la mairie
  36. a b c et d Robert Bailly, op. cit., p. 123.
  37. doyenné d'Orange-Bollène
  38. infos-pratiques sur le site de la mairie de Séguret, aussi membre de la communauté de communes Pays Vaison Ventoux
  39. Gérard Coussot, « Le blason de la ville de Cairanne », sur cairannevieuxvillage.eu, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gérard Pierrefeu et Pierre Le Roy de Boiseaumarié, Circuit touristique Côtes-du-Rhône, Drôme-Vaucluse. Vin, tourisme, soleil, Éd. Havas, Avignon, 1956.
  • Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, 1986, , 475 p. (ISBN 978-2-903044-27-5)
  • Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique des communes du département de Vaucluse, Avignon, Seguin Ainé, (1re éd. 1857), 400 p. (lire en ligne)
  • Patrick Saletta (sous la direction de), Haute Provence et Vaucluse : Les Carnets du Patrimoine, Paris, Les Guides Masson, Paris, 2000, (ISBN 978-2-7072-0408-0)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]